Théorie des sentiments moraux

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Valade, 1774
 

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Fréquemment cités

Page 3 - Il fauc fe fouvsnir de cette dcfiiiiticu» les autres hommes , nous ne pouvons nous former une idée de la manière dont ils font affectés qu'en imaginant ce que nous fentirions à leur place. Tant que nous ferons à notre aife , nos fens ne nous inftruiront jamais de ce que fouffre un homme actuellement applique à la queftion. Leur portée ne va & ne peut aller plus loin que notre individu j & c'eft par l'imagination feule que nous pouvons avoir une idée des fenfations de ce malheureux.
Page 105 - ... à côté d'eux nous les regardons , & tandis qu'ils nous racontent leurs malheurs , nous les écoutons gravement & avec attention -, mais lorfque leurs paroles font entrecoupées par des fanglots & par ces bouffées naturelles de...
Page 105 - Dans ces occafions de joie notre fatisfaftion , quoique moins durable, eft fouvent auiîi vive que celle de la perfonne principalement intéreffée. Toutes les fois que nous félicitons cordialement nos amis , ce qui à la honte de l'humanité n'arrive pas fréquemment , leur joie devient la nôtre au pied de la lettre } nous fommes , pour le...
Page 142 - ... & enjoué. Rien ne paroîtroit plus abfurde en Anglois qu'une Tragédie écrite en vers Alexandrins , & en François qu'un ouvrage de cette nature en vers de dix fyllables.
Page 4 - ... frémir à la feule penfée de ce qu'il fouffre ; car comme nous ne pouvons être réellement dans certains états de fouffrance & de peine , fans éprouver un fentiment très-douloureux , de même nous ne pouvons fuppofer ou imaginer que nous y fommes fans éprouver la même émotion dans un certain degré proportionné à la force où à la foiolefie de notre imagination.

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