Les habitués des prisons de Paris: étude d'anthropologie & de psycholgie criminelles

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G. Masson, 1890 - 616 pages
 

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Fréquemment cités

Page 386 - Pourquoi le remords est-il si terrible , qu'on préfère de se soumettre à la pauvreté et à toute la rigueur de la vertu , plutôt que d'acquérir des biens illégitimes? Pourquoi y at-il une voix dans le sang, une parole dans la pierre ? Le tigre déchire sa proie , et dort ; l'homme devient homicide, et veille. Il cherche les lieux déserts, et cependant la solitude l'effraie ; il se traîne autour des tombeaux., et cependant il a peur des tombeaux.
Page 57 - Une opinion pareille, véritablement, est justiciable de la morale publique plutôt que de la science, car elle confond les notions du juste et de l'injuste, du bien et du mal ; elle promet le même avenir au vice et à la vertu.
Page 582 - Le milieu social est le bouillon de culture de la criminalité; le microbe, c'est le criminel, un élément qui n'a d'importance que le jour où il trouve le bouillon qui le fait fermenter.
Page 486 - ... enveloppent un fémur décharné et deux maigres tibias; — jamais il ne sortit de derrière le poêle du docteur Faust des apparitions plus mystérieusement sinistres.
Page 533 - ... faut le dire et le répéter, afin que les malheureux qui méditent un pareil acte sachent bien que leur conduite sera flétrie, qu'ils n'ont pas à escompter les regrets que leur conduite coupable produira, et que, bien au contraire, on arrivera de plus en plus à être persuadé que leur attentat doit être considéré à l'égal de celui des meurtriers ou des assassins. Comme ces derniers, les suicidés sont des vaniteux, des égoïstes ; ils ont des instincts anti-sociaux. La société ne...
Page 533 - ... plaçaient pas au même point de vue que nous ; mais sans demander qu'on traîne leur corps sur la claie ou que leurs biens soient confisqués, nous désirons faire une opinion publique scientifiquement convaincue que la plupart des suicidés sont des criminels. Il faut le dire et le répéter, afin que les malheureux qui méditent un pareil acte sachent bien que leur conduite sera flétrie, qu'ils n'ont pas à escompter les regrets que leur conduite coupable produira, et que, bien au contraire,...
Page 383 - L'assassin aussitôt de pâlir, de trembler : sur quoi, Serafini le chasse en le souffletant. Ce même Elams Linds, que j'ai cité, s'enferma un jour dans une chambre avec un galérien féroce qui avait juré de lui donner la mort ; il se fit raser par lui et le congédia ensuite en disant : « Je n'ignorais point vos projets, mais je vous méprise trop pour vous croire capable de les exécuter. Seul et sans armes, je suis plus fort que vous tous réunis.
Page 409 - Au dix-septième siècle, se battre, c'était se donner du tabac; au dix-neuvième, c'est se chiquer la gueule. Vingt locutions différentes ont passé entre ces deux extrêmes. Cartouche parlerait hébreu pour Lacenaire. Tous les mots de cette langue sont perpétuellement en fuite comme les hommes qui les prononcent. Cependant, de temps en temps, et à cause de ce mouvement même, l'ancien argot reparaît et redevient nouveau.
Page 371 - J'ai toujours été paresseux; c'est une honte, j'en conviens; mais je suis mou au travail. Pour travailler il faut faire un effort, et je m'en sens incapable; je n'ai d'énergie que pour le mal. S'il faut travailler, je ne tiens pas à la vie; j'aime mieux être condamné à mort.
Page 312 - ... pas un cerveau d'être à la fois très intelligent et très bien équilibré; mais lorsqu'elles sont nombreuses, lorsqu'elles affectent des parties importantes, elles sont l'indice d'un développement défectueux. C'est ce qu'on voit souvent sur les cerveaux peu volumineux des...

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