Mirèio. Pouèmo Proùvençau ... Avec la traduction littérale en regard1859 |
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Mirèio. Pouèmo Proùvençau ... Avec la traduction littérale en regard Frédéric MISTRAL Affichage du livre entier - 1859 |
Expressions et termes fréquents
acò aïe Ansin aquelo aquéu araire Arles Baux bello bèn blanc Camargue CANT CHANT chato chatouno coume Crau crespino cridè d'amour d'Arles d'uno davans deja Diéu diguè dins li dins lis dins lou dins soun dóu dounc dous drole em'un emai Emé Emé soun encaro èro faguè Falabrego fasié femo fiéu flour fueio glèiso iéu l'aigo l'auro leissa lèu liuen lou bèu lou Mas lou pilot Magali Maître Ambroise Marran Mèste Mèste Ambroi mèstre Mireille Mirèio moun mounte niue nòsti noun ounte Ourrias pamens panieraire paraulo pastre paure pauro pecaire pèiro pèr peréu pièi plen plour pople pòu proun provençale quau quouro Ramoun rasin Rhône Saintes Santo sènso siéu soleil soun Souto subran Taven tèms terro tèsto toumbo toun tóuti touto tres vaco vannier vaquié vèi vèire venguè vese Vincèn Vincent vist voste vòsti vosto vòu
Fréquemment cités
Page 15 - Crau, — vous n'en avez plus vu d'aussi belle ! — Le gai soleil l'avait éclose ; — et frais, ingénu, — son visage, à fleur de joues, avait deux fossettes. Et son regard était une rosée — qui dissipait toute douleur... — Des étoiles moins doux est le rayon, et moins pur; — il lui brillait de noires tresses — qui tout le long formaient des boucles ; — et sa poitrine arrondie — était une pêche double et pas encore bien mûre. Et folâtre, et sémillante, — et sauvage quelque...
Page 3 - Crau1, vers la mer, dans les blés, — humble écolier du grand Homère, — je veux la suivre. Comme c'était — seulement une fille de la glèbe, — en dehors de la Crau il s'en est peu parlé. Bien que son front ne...
Page 47 - Vincent, cette matinée, passa là de nouveau. A son bonnet écarlate, — comme en ont les riverains des mers latines, — il avait gentiment une plume de coq ; — et en foulant les sentiers, — il faisait fuir les couleuvres vagabondes, — et des sonores tas de pierres — avec son bâton il chassait les cailloux.
Page 73 - Baus-Manière, — lèche la mousse des rochers, — ou je me perdrais dans les carrières, — ou tu me verrais ramener la chèvre au poil roux ! « Je t'aime, ô jeune fille enchanteresse, — (au point) que si tu disais : je veux une étoile ! — il n'est traversée de mer, ni bois, ni torrent fou, — il n'est ni bourreau, ni feu, ni fer — qui m'arrêtât ! Au bout des pics, — touchant le ciel, j'irais la prendre, — et, dimanche, tu l'aurais pendue à ton cou.
Page 141 - ... de Provence, — qui écoutez, attentifs, mes chansons du temps passé : — toi qui sais, ô Roumanille,— tresser dans tes harmonies, — • et les pleurs du peuple, — et le rire des jeunes filles, et les fleurs du printemps ! Toi qui des bois et des rivières — cherches le sombre et le frais: — pour ton cœur consumé de rêves d'amour, — fier Aubanel ! et, par les (œuvres) que tu laisses, — toi, Crousillat, qui à la Touloubre — fais plus de renommée qu'elle n'en recouvre...
Page 347 - Une fois chaque cent ans, on les ouvre. — Heureux, heureux, lorsqu'on les découvre, — celui qui, peut les voir et les toucher! — Beau temps, — aura sa barque, et bonne étoile, — et de ses arbres les pousses, — auront du fruit à corbeillées, — et son âme croyante aura les biens éternels. Une belle porte de chêne — protège ce domaine sacré, — richement travaillée, et don des Beaucairois. — Mais surtout ce qui le défend, — ce n'est pas la porte qui le clôt, — ce n'est...
Page 71 - M'envoularai dins li campas. — O Magali, se tu te fas L'aucèu de l'aire, Iéu (ou cassaire me farai, Te cassarai. O Magali, ma tant aimée, Mets ta tête à la fenêtre ! Écoute un peu cette aubade De tambourins et de violons. Le ciel est là-haut plein d'étoiles. Le vent est tombé, Mais les étoiles pâliront En te voyant.
Page 235 - Puis, dans une casaque noire, elle presse — légèrement sa taille riche, — qu'une épingle d'or suffît à resserrer ; — par tresses longues et brunes — ses cheveux pendent, et revêtent comme d'un manteau — ses deux épaules blanches. — Mais elle en saisit les boucles éparses, Vite les rassemble et les retrousse, — à pleine main les enveloppe — d'une dentelle fine et transparente ; et une fois — les belles touffes ainsi étreintes, — trois fois gracieusement elle les ceint...
Page 303 - Elle doit, la pierre, en morceaux être brisée, — si l'on veut en extraire la paillette d'argent. « Heureux donc qui prend les peines, — et qui en faisant le bien s'épuise; — et qui pleure, en voyant pleurer les autres ; et qui — jette le manteau de ses épaules — sur 1...
Page 121 - La Crau était tranquille et muette. — Au lointain son étendue — se perdait dans la mer, et la mer dans l'air bleu; — les cygnes, les luisantes macreuses, — les flamants aux ailes de feu, — venaient, de la clarté mourante, — saluer, le long des étangs, les dernières lueurs.