Traité de la prosodie françoise,Chez les Freres Cramer & Cl. Philibert., 1750 - 202 pages |
Expressions et termes fréquents
accent accent aigu affez afpirée aifé Ainfi Anaxandre au-lieu auffi befoin brèves c'eft c'eſt cadence cantilla chofe ci-deffus circonflexe compofés conféquent conferve converfation Dactyles de-là derniere difcours diftinguer diphtongue double confonne Douteux EBRE effentielle eft bref eft long eft vrai eſt étoit fans fauroit favoir fe prononce fe trouve feconde femble féminin fens fentir feroit feulement fiècle fimple finale fingulier finiffent fodie foible foit font font longs forte fous la terminaiſon fouvent François fubftantif fuffit fuis fujet fuppofe fur la premiere fur-tout fylla fyllabe eft fyllabe longue Grecs Homere l'Abbé d'OLIVET l'accent imprimé l'accent profodique l'E muet l'efprit l'oreille labe Langue Latins lorfqu'il mafculine mefurés meſure mots Muficien Mufique n'eft néceffaire obfervations penfée pénultième perfonnes peze phrafe phraſe plufieurs pluriel Poëfie Poëte préfent prefque premiere fyllabe Prétérit puifque quantité raifon refte Rime tems terminaifon Théodore de Bèze tion troifieme verbes voix voyelle
Fréquemment cités
Page 135 - Ilabe plus rapide , ou par un certain appui qui la rend plus longue : cette efpéce de vibration de la voix , les Grecs l'ont nommée...
Page 7 - S'ils font arbitraires, difpenfons-nous de poufier plus loin nos recherches. S'il» font fixes, il eft honteux de les ignorer. Pour moi, généralement parlant, je fuis porté à les croire arbitraires dans deux, fortes de langues : dans celles qui font encore trop récentes, & dans celles qui n'ont cours que parmi un peuple greffier.
Page 107 - Voflîus (c) nous invite à en reprendre la méthode. Que s'ils ont échoué autrefois, c'eft parce que de mauvais Poetes s'en mêloient; mais qu'aujourd'hui nous en aurions de plus habiles. Je conclus de toutes ces autorités, non pas que nous...
Page 120 - ... autant qu'il recherchera celles qui lui font propres. De là vient qu'en faveur de ces fons mélodieux, que le Poëte feul a droit de nous faire entendre, non feulement nous lui pardonnons des inverfions plus fortes, & plus fréquentes; mais pour le rendre inexcufable, s'il manque à nous flatter l'oreille, nous lui accordons, & plus de liberté dans le choix des mots, & moins de contrainte dans la ftru&ure de Tes phrafes, & plus de hardicflc dans fes tours.
Page 10 - Aihfi e'eft dans tes monurnens de ce temps-là, qu'il faut chercher les premiers veftiges de notre Profodie : & nous y trouverons plus de lumières fur ce fujet, qu'il ne s'en trouve , peut-être , dans toutes les Grammaires, & dans toutes les Rhétoriques imprimées de nos jours.
Page 108 - Or eft- il que tout jugement, qui fe fait par comparaifon, fuppofe qu'on a de quoi former un jugement abfolu. Par conféquent il porte fur des principes, lefquels nous fuffent-ils entièrement inconnus, ou même impénétrables, n'en...
Page 118 - ... un art odieux. Il faut couper nos phrafes à propos. Mais il ya une manière de les couper, qui, bien loin d'interrompre l'harmonie, fert à la continuer, & la rend plus agréable. Car ne confondons pas le ftyle qui n'eft pas périodique, avec le ftyle qui n'eft point lié. On peut n'être pas toujours périodique; il ya même plus de...
Page 25 - Pour la manière de gouverner fa voix , en quoi confifte proprement l'accent, elle ne s'enfeigne point par écrit. On peut envoyer un Opéra en Canada , & il fera chanté à Québec , note pour note , fur le même ton qu'à Paris. Mais on ne fauroit envoyer une phrafe de converfation à Montpellier , ou à 'Bordeaux, &c faire qu'elle y foit prononcée , ^fyllabe pour fyllabe , convnie à la Cour.
Page 91 - Cicéron , cela vient de ce qu'étant (») moins répandues, elles confervent plus fidèler ment l'accent d'une bonne éducation, & rifquent moins de le corrompre par un accent étranger. Cette raifon pouvoit être bonne pour les Dames Romaines : mais il y en a une meilleure pour celles de la Cour & de Paris; c'eft qu'elles ont les organes plus délicats que nous, &-plus d'habitude à discerner ce qui plaît, ou ne plaît point.
Page 18 - Un homme favant poffèd,c le Grec & le Latin : il admire la beauté de ces deux langues, & avec raifon : mais de croire que notre Profodie, fi elle ne reflemble pas en tout à la leur, eft donc nulle, c'eft une erreur. Toutes les langues ont leur génie particulier...