Bepred Breizad

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J. Haslé, 1865 - 270 pages
 

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Fréquemment cités

Page 21 - Mais où faudra-t-il enterrer le corps du barde qui chanta si bien le pays que nous aimons tous, — mer tout autour, bois au milieu? — « Mettez-le à la pointe du Raz, près de la mer profonde, où il entendra dans le vent...
Page xiv - ... littéraires de tous les peuples qui ont passé sur cette terre , et qui y ont fait plus ou moins de bruit , depuis le Sanscrit et le Chinois, jusqu'à l'Anglais e'. à l'Espagnol ; — cela est fort bien, et je ne vois rien à y redire; tout au contraire; mais pourquoi ne parle-t-on nulle part du Breton, du pur Celte, à qui toutes les langues du monde, peut-être, ont dérobé quelque trésor, arraché quelque lambeau de pourpre? Que de grands et puissants génies nous ferions passer sous vos...
Page xi - Quoi qu'il en soit, gardons-nous bien d'oublier que la sagesse de Dieu, qui châtie et qui récompense, qui abaisse et qui relève les peuples, a déposé, comme une juste compensation dans le cœur des races déshéritées, un fonds inépuisable de cette patience séculaire qui abrège le temps, et pour qui tous les fardeaux sont légers. Elle a caché aussi, dans le recoin le plus secret et le plus inviolable de leur âme, un dernier rayon d'espérance qui ne s'éteint jamais , et qui suffit pour...
Page xi - Elle a caché aussi, dans le recoin le plus secret et le plus inviolable de leur âme, un dernier rayon d'espérance qui ne s'éteint jamais, et qui suffit pour éclairer leur longue nuit, jusqu'au moment où la main qui les a frappés vienne les relever de leur abaissement et les replacer au niveau de leurs maîtres , sur cette scène si mobile des destinées et des passions humaines. — Ce jour si longtemps attendu, et si vainement invoqué par nos pères, ne se lèvera-t-il pas encore sur nos...
Page x - II vient , il a franchi les marches de Bretagne , Traversant le vallon, éventrant la montagne, Passant fleuves, étangs, comme un simple ruisseau, Plus rapide nageur que la couleuvre d'eau : II a ses sifflements ! Parfois le monstre aveugle Est le taureau voilé dans l'arène et qui beugle : Quand s'apaise la mer, écoutez longuement Venir sur le vent d'est le hideux beuglement !... III.
Page 5 - ... se? Nebaon ta , holl baotred-vad Breiz , Goureït-c'hui breman ho penn, Ha komzet ha skrivet gant feiz , Ar iez kôz na varwo biken ! Tenez bon à vos coutumes d'autrefois , — à vos vieux gwerz et à vos sônes; — mais n'apprenez pas les chansons de France : — priez, puis dansez aux pardons. N'entendez-vous donc pas dire — que notre langue, la plus ancienne, peut-être, — qui soit au monde, notre langue bien-aimée, — doit mourir ? N'entendez-vous pas cela? Eh ! bien donc, vous tous...
Page vi - Bretagne , pour être fidèle à son titre , et se. proposer un but vraiment national et utile à la science, devrait s'enquérir et rendre compte de tout ce qui s'écrit ou se publie , en Breton, dans notre province. Cette critique, cette tentative de restauration, — pourquoi craindre de le dire? — d'une littérature trop inconnue et trop négligée de nos jours, même par les Bretons, donnerait à cette publication une importance nouvelle et une originalité pleine d'intérêt. Sans cet élément...
Page 103 - N'entends-tu pas le chant des petits oiseaux ? Partout des fleurs dans les champs ! '< Mon mal est si grand, ô ma mère, que je ne vois ni n'entends rien, ni la lumière du soleil béni, ni le chant des petits oiseaux ! '< Je ne rêve qu'à Marguerite; elle est morte, hélas ! et mon pauvre cœur est brisé de douleur et ne guérira plus jamais ! - Lève-toi, mon fils. Dieu est grand et il te donnera encore la santé : c'est aujourd'hui le pardon de SaintCarré, la sainte Vierge te guérira.
Page vii - Bretagne est de rechercher pieusement les monuments épars de cette malheureuse littérature , — disjecti membra poetœ , — de les étudier , de les produire à la lumière et de les faire connaitre aux sceptiques obstinés qui traitent encore de mythe notre belle littérature bretonne. nous ne sommes pas les derniers des Bretons ! — nous adressent un jour ce terrible reproche, en maudissant notre coupable indifférence : « — Caïn , qu'as-tu fait de ton frère? indignes enfants...
Page xiii - Jésus , le Purgatoire de saint Patrice, et tant d'autres, soient encore représentés, comme autrefois, durant des deux et trois jours, sur des théâtres improvisés en plein air, — devant les populations accourues des villes et des campagnes, des montagnes et des bois, pour s'enthousiasmer et se réchauffer le cœur aux souvenirs patriotiques el aux élans généreux dont sont remplies ces naïves et bizarres créations du génie de nos pères.

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