Histoire de la Turquie, Volume 3

Couverture
V. Lecou, 1855
 

Pages sélectionnées

Autres éditions - Tout afficher

Expressions et termes fréquents

Fréquemment cités

Page 154 - Les jeunes enfants faits prisonniers sont conduits pour deux ou trois ans en Asie afin d'y apprendre le turc; dès qu'ils sont parvenus à parler et à écrire la langue, on les envoie, au nombre de deux ou trois mille, à la flotte stationnée à Gallipoli, pour s'y former au service de la marine. Tous les ans ils reçoivent des vêtements et un sabre. De là ils sont appelés à la porte du sultan, avec une solde suffisante à leur entretien, supérieure cependant pour les sujets les plus distingués....
Page 196 - Varna, le serment d'élever une forteresse sur la rive européenne. Ce serment, je le remplis. Avez-vous le droit ou le pouvoir de contrôler ainsi ce qu'il me plaît de faire sur mon territoire? Les deux rivages sont à moi : celui d'Asie parce qu'il est habité par les Ottomans; celui d'Europe parce que vous ne savez pas le défendre. » Allez dire à votre maître que le sultan qui règne ne ressemble point à ses prédécesseurs; que leurs vœux n'allaient pas aussi loin que va aujourd'hui ma...
Page 156 - Roumilie et d'Anatolie se partagent le commandement suprême de l'armée et relèvent eux-mêmes immédiatement du sultan. Sous leurs ordres servent les sandjak-begs , qui admis par le souverain à son service reçoivent avec le drapeau le gouvernement de plusieurs villes, dont les notables et les soldats les suivent à la guerre. On observe l'ordre suivant dans le camp ; la cavalerie est divisée en escadrons, les azabs combattent sous un] seul chef. Outre les silahschors (valets d'armes) , il ya...
Page 122 - Leur esprit est poétique comme leurs mœurs ; leurs chants populaires, surtout ceux de leur époque héroïque, sur leur compatriote Scanderbeg, rappellent les chants homériques plus que les chants efféminés de la Grèce moderne. Ils mêlent, comme Achille, la poésie, la musique et la danse à la guerre. Dans le loisir de leur vie, tour à tour somnolente ou fiévreuse, on les voit nonchalamment couchés au soleil, sur la plage ou sur la terrasse de leurs maisons, chanter, en s'accompagnant...
Page 254 - avez-vous eu l'audace de les retenir si longtemps, « et de résister à celui que vous regardiez comme
Page 122 - ... Albanais d'Asie. Ces deux groupes de montagnes semblent avoir enfanté les mêmes hommes, les mêmes femmes et les mêmes mœurs. C'est de ces deux sources, comme des neiges de leurs sommets, que découlent depuis cinq siècles, par le mélange fréquent des trois sangs, la beauté et l'intrépidité qui retrempent la race et la vigueur des Ottomans. Ils aiment les armes, les combats, les aventures, les courses sur terre et sur mer, les brigandages périlleux, les champs de bataille sans acception...
Page 156 - ... choisis également parmi les janissaires; viennent ensuite les gharibs (étrangers), ainsi nommés parce qu'ils sont originaires d'Asie, d'Egypte ou d'autres contrées de l'Afrique. Après eux suivent immédiatement les ouloufedjis (troupes soldées), au nombre de huit cents, et deux cents spahis, fils de nobles turcs, qui se recrutent parmi les pages du sultan. Tel est l'ordre adopté par la Porte en temps de guerre : les pachas de Roumélie et d'Anatolie se partagent le commandement suprême...
Page 124 - ... père est chef, où la famille est tribu, où les serviteurs sont esclaves, où le pouvoir, désigné, pour ainsi dire, divinement par la naissance et la primogéniture, est sacré et incontestable comme la paternité, et où la confédération mobile et passagère des tribus entre elles forme l'État, tantôt réunies en faisceau pour la guerre nationale contre d'autres races, tantôt divisées en groupes indépendants pour la liberté commune. Chaque ville, chaque province, chaque village,...
Page 123 - ... somnolente ou fiévreuse, on les voit nonchalamment couchés au soleil, sur la plage ou sur la terrasse de leurs maisons, chanter, en s'accompagnant des sons d'une lyre rustique, leurs propres exploits, ou danser, comme des femmes, aux rhythmes tour à tour belliqueux ou efféminés de leurs instruments. « Le gouvernement des Albanais était féodal comme les gouvernements de l'Orient, formés par la nature sur le type de la famille patriarcale ; gouvernement favorable à la fois à la liberté...

Informations bibliographiques