Mémoires de Guy Joli: conseiller au Chastelet de Paris, Volume 1

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Chez Fabry & Barillot, 1751
 

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Page 36 - ... pas d'envoyer sous main , par leurs créatures , des avis à quelques-uns du parlement et de la ville pour les affermir dans leur dessein. Le calme qui parut rétabli pendant quelques jours ne diminua rien de la haine que tout le monde avoit contre le cardinal Mazarin...
Page 12 - ... de M. de Beaufort du bois de Vincennes, d'où il se sauva le jour de la Pentecôte 1648, augmenta aussi beaucoup les espérances du peuple, qui dès ce moment regarda ce prince comme un chef capable de le défendre contre les entreprises de la cour. On ne parloit d'autre...
Page 86 - ... on afficha des billets imprimés pour avertir les rentiers de se trouver à l'hôtel-de-ville , où les principaux n'osèrent pourtant pas aller , de peur d'être remarqués , se contentant d'appuyer sous main la conduite des autres. Toute la conséquence de cette affaire ne fut pas assez comprise dans le commencement, ni par la cour ni par les frondeurs. On ne la sentit bien que quelques jours après , qu'on vit qu'il y avoit peu de personnes dans Paris et dans les provinces qui n'y eussent...
Page 54 - ... & d'épée s'y rendant régulièrement tous les foirs, & le coadjuteur pour des raifons générales & particulieres. Dans ce temps-là madame de •Longueville accoucha d'un fils, que le corps de ville tint fur les fonts, & le • nomma Charles-Paris. Cependant M. * de Longueville alla dans fon gouvernement de Normandie pour y fervir le parti , n'ayant point voulu prendre de qualité entre les autres généraux qu'il croyoit au-deflbus de lui. 11...
Page 22 - ... n'avoit pas bien cuvé son vin. Il y eut dès ce moment une espèce d'assemblée des chambres, où il ne se résolut pourtant rien alors, la délibération ayant été remise au lendemain matin : le peuple parut même un peu s'apaiser sur les six heures du soir, et se retira peu à peu chacun chez soi, après que les gardes eurent abandonné le PontNeuf par ordre du maréchal de La Meilleraye, lequel y retourna, et fit crier vive le Roi! par des gens apostés. Cependant les boutiques demeurèrent...
Page 115 - M. le prince , on ne se servit de l'affaire de Joly pour le pousser : ce qui auroit été aisé, sur la déposition de deux témoins, dont il auroit pu se trouver assez embarrassé. C'est pourquoi il alla trouver le duc de Noirmoutier pour accommoder l'affaire, offrant pour cela deux mille écus à Joly : ce qui donna lieu à rire à ceujj qui étoient du secret , et leur fit cependant juger qu'il y avoit eu quelque dessein formé.
Page 140 - Dans ces sentimens il résolut d'aller au parlement, quoique la Reine fît tous ses efforts pour l'en détourner, et pour l'obliger de retourner au conseil , offrant même de mener le Roi au Luxembourg avec un seul écuyer et sans garde, pour lui marquer la confiance qu'elle avoit en lui , et pour lui ôter les ombrages qu'il avoit pris de l'ordre qui avoit été donné aux gendarmes et aux chevau-légers de monter à cheval.
Page 136 - Hâvre s'étoit faite sans son agrément ; mais comme son traité avec eux n'étoit pas encore conclu , il n'avoit pas jugé à propos de s'engager avant d'avoir pris ses sûretés. Enfin le coadjuteur acheva le tout par deux traités qu'il fit avec madame la princesse palatine, qui avoit reçu pour cela un pouvoir de M. le prince sur un morceau d'ardoise , et une promesse de madame de Longueville d'agréer pour les princes tout ce dont on...
Page 6 - Roi porta au parlement au mois de janvier 1648 , contenant la création de douze maîtres des requêtes. Car , bien que cet édit ne semblât regarder que le corps des maîtres des requêtes , les conséquences en retomboient sur toute la robe , et il y avoit peu de familles qui n'y fussent intéressées pour leurs parens ou pour leurs amis. De plus , comme on vit que les maîtres des requêtes s'assemblèrent...
Page 237 - ... incessamment. Cela fut cause que le coadjuteur demanda un ordre au premier président pour faire arrêter Gourville et La Rochecorbon, comme gens de M. le prince qui étoient à Paris pour lever des troupes contre la défense du parlement, sans cependant lui en déclarer le véritable sujet, ne voulant pas faire éclater une affaire de cette nature que bien à propos. Il écrivit aussi à M. de Châteauneuf pour le prier de faire arrêter Gourville à Poitiers, par où il devoit passer en retournant...

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