Revue du Lyonnais, Volume 26

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L. Boitel, 1847
 

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Fréquemment cités

Page 366 - Russie un ukase semblable ; il a travaillé à l'affranchissement des serfs dans ses États, il en a affranchi un grand nombre dans ses propres domaines ; mais il n'aurait pas osé proclamer que, « selon le droit de nature, chacun doit naître franc, et que la chose doit s'accorder au nom. » Un tel principe n'avait pas, il est vrai, au xiv...
Page 143 - ... parce que, loin de me savoir gré d'avoir fait connaître à notre public des beautés scéniques inconnues, on me les marque du doigt comme des vols, on me les signale comme des plagiats. Il est vrai, pour me consoler, que j'ai du moins cette ressemblance avec Shakspeare et Molière, que ceux qui les ont attaqués étaient si obscurs, qu'aucune mémoire n'a conservé leur nom...
Page 104 - II fasse , au coup de ses nageoires, Une tempête sur les eaux. Quand l'hydre aux mille anneaux dans les plaines rampante Roule d'énormes chars un convoi qui serpente , Lorsqu'au loin dans le ciel sa crête rouge a lui , A sa masse, à son bruit de lave souterraine , On dirait un volcan qui traîne La chaîne des monts après lui. Et le monstre, docile aux caprices de l'homme , Se plie aux vils travaux de la bête de somme ; Naguère il poursuivait le mobile horizon , II va, bientôt, aveugle et...
Page 142 - Car ce sont les hommes, et non pas l'homme, qui inventent, chacun arrive à son tour et à son heure, s'empare des choses connues de ses pères, les met en œuvre par des combinaisons nouvelles, puis meurt après avoir ajouté quelques parcelles à la somme des connaissances humaines, qu'il lègue à ses fils ; une étoile à la voie lactée.
Page 132 - Supposez un aveugle-né auquel on rend la vue, qui découvre un monde tout entier, dont il n'avait aucune idée; supposez Adam s'éveillant après sa création, et trouvant sous ses pieds la terre émaillée, sur sa tête le ciel flamboyant, autour de lui des arbres à fruits d'or; dans le lointain, un fleuve...
Page 129 - ... pour aller danser à un bal, que je tirais assez habilement l'épée et le pistolet, que je jouais à la paume comme Saint-George, et qu'à trente pas, je manquais très rarement un lièvre, ou un perdreau.
Page 132 - ... plus persévérante que j'avais tout à apprendre. Occupé huit heures par jour à mon bureau, forcé d'y revenir chaque soir, de sept à dix heures, mes nuits seules étaient à moi. C'est pendant ces veilles fiévreuses que je pris l'habitude, conservée toujours, de ce travail nocturne qui rend la confection de mon œuvre incompréhensible à mes amis mêmes , car ils ne peuvent deviner ni à quelle heure ni dans quel temps je l'accomplis.
Page 104 - ... masse, à son bruit de lave souterraine, On dirait un volcan qui traîne La chaîne des monts après lui. Et le monstre, docile aux caprices de l'homme, Se plie aux vils travaux de la bête de somme ; Na'guère il poursuivait le mobile horizon, II va bientôt, aveugle et le mors dans la gueule, Tourner une incessante meule Dans l'atelier, morne prison. Ou bien, près du cratère où la fonte s'allume, De son bras de cyclope il fait sur une enclume Bondir, à temps égal, les noirs et lourds marteaux,...
Page 130 - Je venais d'avoir vingt ans, lorsque ma mère entra un matin dans ma chambre, s'approcha de mon lit, m'embrassa en pleurant, et me dit : — Mon ami, je viens de vendre tout ce que nous avions, pour payer nos dettes. — Eh bien, ma mère ? — Eh bien, mon pauvre enfant, nos dettes payées, il nous reste deux cent cinquante-trois francs. — De rente?... Ma mère sourit tristement. — En tout?...
Page 130 - Eh bien, mon pauvre enfant, nos dettes payées, il nous reste 253 francs." — " De rente ?..." — Ma mère sourit tristement. — "En tout?..." repris-je. — "En tout." — " Eh bien, ma mère, je prendrai ce soir, les 53 francs, et je partirai pour Paris.

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