Portraits contemporains, Volume 1

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Calmann Lévy, 1876 - 2518 pages
 

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Page 19 - Ici, il voit éclater le réverbère à la porte de cet hôtel, dont les habitants, plongés dans les plaisirs, ignorent qu'il est un misérable, occupé seul à regarder de loin la lumière de leurs fêtes : lui qui eut aussi des fêtes et des amis! Il ramène ensuite ses regards sur quelque petit rayon tremblant dans une pauvre maison écartée du faubourg, et il se dit : Là, j'ai des frères.
Page 386 - Après avoir chanté, j'écoute et je contemple, A l'empereur tombé dressant dans l'ombre un temple. Aimant la liberté, pour ses fruits, pour ses fleurs, Le trône pour son droit, le...
Page 237 - Posez la main sur la terre, et dites-moi pourquoi elle a tressailli. Quelque chose que nous ne savons pas se remue dans le monde : il ya là un travail de Dieu. Est-ce que chacun n'est pas dans l'attente? Est-ce qu'il ya un cœur qui ne batte pas ? Fils de l'homme, monte sur les hauteurs, et annonce ce que tu vois.
Page 73 - Ma Muse faible et surannée Puisse encor fredonner des vers? Quelquefois un peu de verdure Rit sous les glaçons de nos champs; Elle console la nature, Mais elle sèche en peu de temps. Un oiseau peut se faire entendre...
Page 386 - Tout ce qui m'a menti comme un fruit avorté, Mon plus beau temps passé sans espoir qu'il renaisse, Les amours, les travaux, les deuils de ma jeunesse, i.
Page 40 - ... j'espérais en trouver à Sparte, à Sion, à Memphis, à Carthage, et l'apporter à l'Alhambra. Comme le cœur me battait en abordant les côtes d'Espagne ! Aurait-on gardé mon souvenir...
Page 385 - C'est moi. — Je vous dirai peut-être quelque jour Quel lait pur, que de soins, que de vœux, que d'amour, Prodigués pour ma vie en naissant condamnée, M'ont fait deux fois l'enfant de ma mère obstinée, Ange qui sur trois fils attachés à ses pas...
Page 198 - Vous êtes à l'âge où l'on se décide ; plus tard on subit le joug de la destinée qu'on s'est faite, on gémit dans le tombeau qu'on s'est creusé, sans pouvoir en soulever la pierre. Ce qui s'use le plus vite en nous, c'est la volonté. Sachez donc vouloir une fois, vouloir fortement ; fixez votre vie flottante et ne la laissez plus emporter à tous les souffles comme le brin d'herbe séchée.
Page 158 - ... succède autour de nous, affectés par l'oiseau qui passe, la pierre qui tombe, le vent qui mugit, le nuage qui s'avance, modifiés accidentellement dans cette sphère toujours mobile, nous sommes ce que nous font le calme, l'ombre, le bruit d'un insecte, l'odeur émanée d'une herbe, tout cet univers animé qui végète ou se minéralisé sous nos pieds; nous changeons selon ses formes instantanées, nous sommes mus de son mouvement, nous vivons de sa vie 7S.
Page 457 - S'y cramponner longtemps de leurs mains épuisées Comme au bout d'une branche on voit étinceler Une goutte de pluie où le ciel vient briller, Qu'on secoue avec l'arbre et qui tremble et qui lutte, Perle avant de tomber et fange après sa chute ! La faute en est à nous; à toi, riche!

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