Le Prince, les discours sur Tite-Live

Couverture
Gerdès, 1847 - 480 pages
 

Table des matières

Autres éditions - Tout afficher

Expressions et termes fréquents

Fréquemment cités

Page 26 - Duc, je ne saurais lui reprocher d'avoir manqué à rien ; et il me paraît qu'il mérite qu'on le propose, comme je l'ai fait, pour modèle à tous ceux qui , par fortune ou par les armes d'autrui , sont arrivés à la souveraineté avec de grandes vues et de plus grands projets.
Page 16 - Quiconque devient maître d'une ville accoutumée à jouir de sa liberté et qui ne la détruit pas, doit s'attendre à être détruit par elle. Dans toutes ses révoltes , elle a toujours le cri de liberté pour ralliement et pour refuge, et ses anciennes institutions que ni la longueur du temps, ni les bienfaits ne peuvent effacer. Quoi qu'on fasse...
Page 31 - Il faut donc que l'usurpateur d'un état y commette en une seule fois toutes les cruautés que sa sûreté nécessite, pour n'avoir pas à y revenir; — c'est en ne les renouvelant pas qu'il s'assure ses nouveaux sujets et qu'il se les attache par des bienfaits.
Page 51 - Il ne doit pas craindre d'encourir quelque blâme pour les vices utiles au maintien de ses états ; parce que , tout bien considéré , telle qualité qui paraît bonne et louable le perdrait inévitablement , et telle autre paraît mauvaise et vicieuse, qui fera 'son bien-être et sa sûreté.
Page 50 - Il ya si loin de la manière dont on vit à celle dont on devrait vivre, que celui qui tient pour réel et pour vrai , ce qui devrait l'être sans doute , mais malheureusement ne l'est pas, court à une ruine inévitable.
Page 30 - On peut la dire bien employée (si l'on peut appeler bien ce qui est mal), lorsqu'elle ne s'exerce qu'une seule fois, qu'elle est dictée par la nécessité de s'assurer la puissance, et qu'on n'ya recours ensuite que pour l'utilité du peuple; les mal employées sont celles qui , quoique peu considérables en commençant, croissent au lieu de s'éteindre.
Page 95 - Les trois mauvais ne sont que des dépendances et des dégradations des trois autres, et chacun d'eux ressemble tellement à celui auquel il correspond, qu'on passe facilement de l'un à l'autre. Ainsi la monarchie devient tyrannie ; — l'aristocratie dégénère en oligarchie; — et le gouvernement populaire se résout en une licencieuse ocMocratie.
Page 57 - Le prince apprendra du premier à être adroit et de l'autre à être fort. Ceux qui dédaignent le rôle de renard n'entendent guère leur métier ; en d'autres termes un prince prudent ne peut ni ne doit tenir sa parole que lorsqu'il le peut sans se faire tort et que les circonstances dans lesquelles il a contracté un engagement subsistent encore.
Page 56 - Vous devez donc savoir qu'il ya deux manières de combattre : •"•*} l'une avec les lois, l'autre avec la force ; la première est propre à l'homme, la seconde...
Page 456 - S'il s'agit de délibérer sur son salut, il ne doit être arrêté par aucune considération de justice ou d'injustice, d'humanité ou de cruauté, de honte ou de gloire. Le point essentiel, qui doit l'emporter sur tous les autres, c'est d'assurer son salut et sa liberté.

Informations bibliographiques