Revue de Rouen et de Normandie, Volume 16

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Alfred Péron
Au bureau de la Revue de Rouen., 1848
 

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Fréquemment cités

Page 509 - Fanny, l'heureux mortel qui près de toi respire Sait, à te voir parler et rougir et sourire, De quels hôtes divins le ciel est habité. La grâce, la candeur, la naïve innocence Ont, depuis ton enfance, De tout ce qui peut plaire enrichi ta beauté. Sur tes traits, où ton âme imprime sa noblesse, Elles ont su mêler aux...
Page 714 - Moi, de qui la pudeur devroit du moins attendre ' Que vous m'expliquassiez le trouble où je vous vois? Vous soupirez, seigneur, ainsi que je soupire; Vos sens, comme les miens, paraissent interdits : C'est à moi de m'en taire, à vous de me le dire ; Et cependant c'est moi qui vous le dis.
Page 514 - Comme un dernier rayon, comme un dernier zéphyre Anime la fin d'un beau jour, Au pied de l'échafaud j'essaie encor ma lyre. Peut-être est-ce bientôt mon tour; Peut-être avant que l'heure en cercle promenée Ait posé, sur l'émail brillant, Dans les soixante pas où sa route est bornée, Son pied sonore et vigilant, Le sommeil du tombeau pressera mes paupières.
Page 716 - Il n'est pas bien honnête, et pour beaucoup de causes, Qu'une femme étudie et sache tant de choses. Former aux bonnes mœurs l'esprit de ses enfants, Faire aller son ménage, avoir l'œil sur ses gens, Et régler la dépense avec économie, Doit être son étude et sa philosophie.
Page 281 - Car, il ne faut point le perdre de vue, la France n'est point dans ce moment chargée de ses seuls intérêts : la cause de l'Europe entière est déposée dans ses mains. La révolution qui s'achève parmi nous est, pour ainsi dire, grosse des destinées du monde. Les nations qui nous environnent ont l'œil fixé sur nous et attendent l'événement de nos combats intérieurs avec une impatience intéressée et une curieuse inquiétude; et l'on peut dire que la race humaine est maintenant occupée...
Page 320 - Citoyens honnêtes et timides, les méchants veillent, et vous dormez. Les méchants sont unis et vous ne vous connaissez pas. Les méchants ont le courage de l'intérêt, le courage de l'envie, le courage de la haine; et les bons n'ont que l'innocence et n'ont pas le courage de la vertu. J'ai indiqué un bien petit nombre des sacrifices que chaque jour reçoit la Peur; je lui en ai peut-être fait plus d'un moi-même; je ne lui ferai pas celui de dissimuler le nom de l'auteur qui vient de chanter...
Page 418 - S'achemina jadis vers la voûte sacrée Où la gloire donne un tombeau , Ni quand Voltaire mort et sa cendre bannie Rentrèrent aux murs de Paris , Vainqueurs du fanatisme et de la calomnie Prosternés devant ses écrits. Un seul jour peut atteindre à tant de renommée , Et ce beau jour luira bientôt ; C'est quand tu...
Page 513 - Ah ! lâches que nous sommes ! Tous, oui, tous. Adieu, terre, adieu, Vienne, vienne la mort ! que la mort me délivre !... Ainsi donc, mon cœur abattu Cède au poids de ses maux ' — Non, non, puisse-je vivre, Ma vie importe à la vertu . Car l'honnête homme, enfin, victime de l'outrage.
Page 510 - La vertu seule est libre. Honneur de notre histoire, Notre immortel opprobre y vit avec ta gloire; Seule, tu fus un homme, et vengeas les humains ! Et nous, eunuques vils, troupeau lâche et sans âme, Nous savons répéter quelques plaintes de femme; Mais le fer pèserait à nos débiles mains. Un scélérat de moins rampe dans cette fange. La Vertu t'applaudit ; de sa mâle louange Entends, belle héroïne, entends l'auguste voix.
Page 714 - Hélas ! plus ils sont dangereux, Plus je me plais à m'attacher sur eux. Par quel ordre du ciel, que je ne puis comprendre, Vous dis-je plus que je ne dois...

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