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de son premier conjungo. »|taupin a été admis, il devient (Ricard. « Vous vous lancez conscrit, et comme tel, tangent dans le conjungo avec la fille à l'absorption. » (La Bédollière. d'une cabotine. » (Charles Hugo.) << Car faut toujours que

CONSCRIT : Homme naïf,

le prêtre boute son conjungo à inexpérimenté.

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Allusion à la

tout ce tracas et que l'amitié fi-gaucherie des conscrits. nisse par là.» (Vadé, 1744.)

CONNAIS (je la): Expression usitée pour dire : l'histoire que vous me contez n'est pas neuve, le tour que vous voulez me jouer m'est connu. « La marquise: Oh! mon Dieu! que je suis malheureuse. Le marquis: Ah! vous savez! à la fin... Pas d'attaque de nerfs. Je la connais celle-là.» (L. de Neuville.) V. Mettre (le). CONNAISSANCE: Maîtresse. — « Ah! vous avez une sance, monsieur ! » (Leuven.)

CONSERVATOIRE : Mont-de

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débit de consolation. » (E. Sue.) << Bon, il entre dans le - Selon le général Trochu (l'Armée française en 67), « la consoconnais-lation est une liqueur douce des

CONNASSE : Femme honnête. (Halbert.)-Les femmes inscrites à la police donnent aussi ce nom à toutes celles qui ne le sont pas. CONNERIE: Sottise.

Si je gémis sous les verrous,
C'est pour la conn'ri'd'un' camproux
(cambrouse),

Qui n'a pas su retenir son bagoût.
(Chanson de Mouchabœuf, 65,
manuscrit.)

CONNIR: Tuer. V. Sciage, Refaite, Trimballeur.- Du vieux mot caunir : trépasser.

tinée à consoler les entrailles du buveur des violences du tordboyaux. »

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CONSOMM.: Consommation. Rafraîchissement. - Abréviation de consommation. « Ces dames doivent être altérées par la danse, ce dont elles ne disconviennent pas. Partant de là, il les supplie d'accepter une consomm. » (Mornand.) « Ces messieurs ne jouent guère que la consomm en cinq secs, presque jamais en (Boué de Villiers.) cinq liés (cinq points liés). »

CONTE BLEU : « Conte sans CONOBLER, CONNOBRER, Bibliothèque bleue, ainsi appelée vraisemblance, comme ceux de la

CONOMBRER : Reconnaître. (Vidocq.). C'est connaître avec changement de finale. Etre conoblé: être reconnu. (Rabasse.) CONSCRIT : Élève de première classe aux écoles Saint-Cyr et Polytechnique. « Lorsque le

parce que les petits livres qui la composent ont des couvertures de papier bleu, et sont même quelquefois imprimés sur papier bleu. Cette bibliothèque, très-connue dans les campagnes, sortit des presses de Jean Oudot, imprimeur

à Troyes en Champagne, vers la fin du xvIe siècle. » (Quitard.)

CONTREFICHER (se): Se moquer d'une chose autant que celui qui a déclaré s'en moquer avant vous. - << Tant qu'à moi, je m'en contrefiche. » (H. Monnier.)

CONVALESCENCE: surveillance de la haute police. On comprendra l'allusion en voyant le mot malade.

CONVERSATION CRIMI-| NELLE Flagrant délit amoureux.- — Anglicanisme. -« Je l'ai répudiée de mon cœur après l'avoir surprise en conversation criminelle.» (Blondelet.)

COPAIN: Compagnon. Du vieux mot compain. « Être copain, c'est se joindre par une union fraternelle avec un camarade, c'est une amitié naïve et vraie qu'on ne trouve qu'au collége. » (H. Rolland.) - Il me disait bonjour de loin, comme s'il avait eu honte de s'avouer mon copain.» (About.)

COPE: La cope était un des abus du petit commerce d'autrefois. Elle consistait à renchérir sur le prix marqué. — « La cope tomba quand l'habitude de marquer les prix en chiffres connus fut adoptée. » (Naviaux.)

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COPEAU : Crachat. Expectoration chassée de la poitrine comme le copeau est chassé du

rabot.

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COQUER LE POIVRE : Empoisonner.

COQUER LE RIFLE : Mettre le feu.. - « Girofle largue, depuis le reluit où j'ai gambillé avec tezigue et remouché tes chasses et ta frime d'altèque, le dardant a coqué le rifle dans mon palpitant qui n'aquige plus que pour tezigue.» (Vidocq.)

COQUER LE TAFFE: Faire peur. (Rabasse.)

COQUEUR : « Le coqueur vient dénoncer les projets de vol à la police de sûreté. Le coqueur est libre ou détenu. Ce dernier Le mouton est en prison et capte est coqueur mouton ou musicien. ses codétenus. Le musicien ne

Ce

révèle que ses complices. métier de dénonciateur s'appelle COPEAUX: Effraction. Al- coquage. La musique est une réulusion aux traces d'un bris de nion de coqu.urs (musiciens). porte ou de serrure. — « Je suis | (Canler.)

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leur de fonds.

COQUEUR DE BILLE: Bail- | rapproché. - « Qui est-ce qui tient la corde en ce moment dans le monde dramatique?» (Figaro.)

COQUEUSE : Dénonciatrice. V. Casserole.

CORDES (faire des): Être

constipé.

CORDER: S'accorder. Abré

COQUILLE DE NOIX : « Napoléon met le pied sur une coquille de noix, un petit navire deviation. rien de tout. » (Balzac.)

CORNANT, CORNANTE:

On écrit

COQUILLON : Pou. (Vidocq.) Boeuf, vache. (Halbert.) · AlluCOQUIN : Dénonciateur.sion à leurs cornes. (Halbert.) Jeu de mots sur co- aussi cornaud et cornaude. queur et coquin.

Coquine V. Être (en). CORAM POPULO: En public. Mot à mot devant le peuple. Latinisme. « Je grisais cinquante danaïdes chez Deffieux coram populo. » (Ricard.)

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CORBEAU : Frère de la doctrine chrétienne. Allusion aux longues robes noires du clergé.

Venez, vous que décore la robe du corbeau. » (A. Montémont.)

CORBEAU Croque-mort. -Double allusion à son costume noir et à son voisinage habituel des cadavres.

CORNARD : A l'École de Saint-Cyr on ne mange que du pain sec au premier déjeuner et au goûter, et les élèves prennent sur leur dîner de quoi faire un << Faire hommage de cornard. votre viande à l'ancien pour son cornard.» (De La Barre.)

Faire cornard: C'est aussi tenir conciliabule dans un coin.

CORNE: Estomac.« Si je me rince la corne quelquefois chez le mastroquet, c'est pour me consoler. » (Monselet.)

CORNER: Puer. (Vidocq.) CORNET: Gosier. Allusion de forme. « Je n'suis pas fâCORBUCHE: Ulcère. (Hal-ché de m'mettre quelque chose dans le cornet. (H. Monnier.)

bert.)

CORDE AU COU: Croix de commandeur. Son ruban se porte au cou. Mettre la corde au cou d'un colonel veut dire le faire commandeur à l'instant de le met tre à la retraite, c'est-à-dire de le retrancher du monde ou de l'activité.

CORNETTE: Femme dont le mari est infidèle. Féminin de cornard.

CORNICHON: Veau. (Vidocq.) Mot à mot: fils de cornante. CORNICHON : Niais. (Dhautel, 08.) — Jour de Dieu! Constantin, fallait-il être cornichonne. » << Malvina se con(Gavarni.)

CORDE (tenir la): Avoir la Terme de courses. vogue. Le côté de la corde est un avan- tentait de me qualifier de cornitage pour le jockey qui s'en trouve | chon. » (L. Reybaud.) — « Allons,

pas
de bêtises! t'as l'air d'un cor- à son sujet. -
nichon. » (Rienzi, 26.)

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COSNE Auberge. (Halbert.) COSTE La mort. (Idem.) COSTEL: Souteneur. (Idem.) COTE (être à la): Être à sec d'argent. On est à flot quand « Si vous

la fortune sourit.

êtes vous-même à la côte, quelles singulières expressions on a dans les coulisses pour exprimer qu'on manque d'argent !» (A. Achard.)

-« M. Barbey d'Aurevilly a consacré le succès dans un article à côté très-flamboyant.>> (E. Blondet, 1867.)

COTE DE BŒUF: Sabre. (Vidocq.) - Allusion de forme.

COTELETTES: Favoris s'élargissant au bas des joues, de façon à simuler la coupe d'une côtelette,

COTELETTES: Applaudissements. (J. Duflot.) Se dit dans le monde dramatique,

COTERIE: « Les tailleurs de pierres s'interpellent du nom de coterie. Tous les campagnons des autres états se disent pays.» |(G. Sand.).

COTES EN LONG (avoir les); Être fainéant, refuser le travail, Mot à mot: avoir un corps incapable de se plier à la tâche (puisqu'il a les côtes en long et non en travers comme tout le monde). Ironie populaire. « Ces demoiselles aussi inaptes au travail que si elles avaient les eôtes articulées en long et non pas en travers. » (Th, Silvestre.)

COTON (Filer un mauvais) : Se mal porter. -« Il file un mauvais coton. » (E. Jourdain.)— On disait autrefois jeter un triste coton, comme le prouve cet extrait des Mémoires secrets de Bachaumont : « 24 février 1781. Madame Bulté vient de partir pour Londres où vraisemblablement elle jettera un triste coton. Il est à craindre qu'elle n'y meure de faim. >> Cette dernière expression est dans le Dictionnaire COTÉ (A): Ne répondant pas de l'Académie.

COTE (G): objets volés. Argot des notaires. Un lourd commissaire-priseur qui avec la cote G jeta les fondements d'une grande fortune. » (FournierVerneuil, 1826.)

COTON (Halbert.)

Rixe, dommage.
Il y aura du co-

ton on se battra. Abrévia« Le chef de

COUDE (lacher le): Quittér. - « Vous n'pourriez pas nous lâcher l' coude bientôt? » ( Léotion de tricotér. nard, parodie, 63.) Allusion service leur recommande tou- à la recommandation militaire jours d'éviter le coton, c'est-à-de sentir les coudes à gauche, en dire d'empêcher qu'il y ait des marche. rixes. » (M. du Camp.)

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COUDE (lever le): Boire à longues rasades. << Ça n'a pas d'ordre, ça aime trop à lever le coude. » (P. d'Anglemont.)

COUDES A GAUCHE (sentir les) : Marcher avec ensemble, avec régularité, comme à l'école d'infanterie.

COUENNE : Peau. Se ratisser la couenne, se faire la barbe. V. Gratte-Couenne.

COUCHE (nouvelle) : Classe inférieure, élément démocratique. Abréviation ironique de COUENNE: « On dit d'un ninouvelle couche sociale. << Le gaud, d'un maladroit, d'un sot, dictateur avait promis aux nou-qu'il est couenne. » (Dhautel). velles couches gloire et honneurs. » (Saint-Genest, 75.)

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<< Viens-tu? Ah ben! non. - Ah! que t'es couenne. » (Our

liac.)

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