L'Année littéraire: ou, suite des lettres sur quelques écrits de ce temps, Volume 7

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Page 110 - Telle sur un rameau durant la nuit obscure , Philomèle , plaintive , attendrit la nature , Accuse en gémissant l'oiseleur inhumain Qui , glissant dans son nid une furtive main , Ravit ces tendres fruits que l'amour fit éclore, Et qu'un léger duvet ne couvrait pas encore.
Page 250 - En vêtemens légers l'or s'est changé pour elle ; Son front luit, étoile de mille diamans; Et mille autres encore, effrontés ornemens, Serpentent sur son sein, pendent à ses oreilles: Les arts, pour l'embellir, ont uni leurs merveilles : Vingt familles enfin couleroient d'heureux jours, Riches des seuls trésors perdus pour ses atours. Malgré ce luxe affreux et sa fierté sévère, Cloris, on le prétend, se montre populaire : Oui, dépesant...
Page 90 - Déjà l'arc éclatant qu'Iris trace dans l'air Boit les feux du soleil et les eaux de la mer ; La grue, avec effroi s'élançant des vallées, Fuit ces noires vapeurs de la terre exhalées ; Le taureau hume l'air par...
Page 306 - D'être heureux en naissant l'homme apporte l'envie ; Mais il n'est point, crois-moi, de bonheur dans la vie. Il lui faut, d'âge en âge , en changeant de malheur, Payer le long tribut qu'il doit à la douleur. Ses premiers jours, peut-être, ont pour lui quelques charmes ; Mais qu'il connaît bientôt l'infortune et les larmes ! Il meurt dès qu'il respire, il se plaint au berceau ; Tout gémit sur la terre, et tout marche au tombeau.
Page 107 - ... en murmura. Son époux s'enfonça dans un désert sauvage : Là, seul, touchant sa lyre, et charmant son veuvage, Tendre épouse! c'est toi qu'appelait son amour, Toi qu'il pleurait la nuit, toi qu'il pleurait le jour. C'est peu; malgré l'horreur de ses profondes voûtes...
Page 329 - J'attache à tes drapeaux l'épouvante et la fuite. Puissent tous ces sept chefs, qui t'ont juré leur foi, Par un nouveau serment s'armer tous contre toi ! Que la nature entière à tes regards perfides S'éclaire en pâlissant du feu des Euménides ! Que...
Page 246 - L'intrépide lion dans un piège surpris S'irrite du danger, et de sa dent tenace Ronge, en grondant, la toile où lui-même s'enlace, Se roule et peut enfin, par un dernier effort, La briser, s'échapper, et, prodiguant la mort Au peuple de chasseurs qui l'attaque et le brave, Marcher, roi des forêts qui le virent esclave. Vain espoir! qu'ai-je dit? hélas!
Page 296 - Eh ! qui pourrait compter les bienfaits d'une mère? A peine nous ouvrons les yeux à la lumière , Que nous recevons d'elle , en respirant le jour , Les premières leçons de tendresse et d'amour. Son cœur est averti par nos premières larmes ; Nos premières douleurs éveillent ses alarmes.
Page 31 - J'en pris un provifionnel pour me donner le loifir d'y réfléchir. J'achevai le chemin qui reftoit à faire jufqu'à la ville la plus prochaine ; j'entrai chez un maître , & je me mis à travailler de mon métier , en attendant que la fermentation de mes efprits fût tout-à-fait appaifée, & que je pufle voir les objets tels qu'ils étoient.
Page 307 - Mon sort! je le préfère A l'hymen le plus doux, au trône de mon frère. Hélas ! c'est à mon bras que le vôtre eut recours. Si mon sexe trop faible a borné mes secours, Par ma tendresse au moins j'ai calmé vos alarmes ; J'ai soutenu vos pas, j'ai recueilli vos larmes. Hélas ! pour vous nourrir, j'ai souvent mendié Les refus insultants d'une avare pitié.

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