Bibliothèque raisonnée des ouvrages des savans de l'Europe, Volume 8

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Wetsteins & Smith, 1732
 

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Page 9 - Tâche à prolonger fagement, Par le fecours d'un vif & fort tempérament. La trame de mes jours que les ans ont ufée. Je m'apperçois à tout moment Que cette mère bienfaifante, Ne fait plus d'une main tremblante, Qu'étaïer le vieux bâtiment D'une machine chancelante. Tantôt un déluge d'humeur De fucs empoifonnez inonde ma paupière...
Page 9 - Égale le mont Athos , Voit à ses pieds la tempête Troubler le calme des flots , La mer autour bruit et gronde : Malgré ses émotions , Sur son front élevé règne une paix profonde Que tant d'agitations Et que les fureurs de l'onde Respectent à l'égal des nids des Alcyons.
Page 9 - De notre trifte hyver compagnes trop fidelles, Je fuis tranquille & gai: Quel bien plus précieux Puis-je efperer jamais de la bonté des Dieux? Tel qu'un rocher, dont la tête Egale le mont Athos , Voit à fes pieds la tempête, Troubler le calme des flots: La mer autour...
Page 10 - Je laifle là Minos & fon urne fatale, Le Rocher de Sifyphe & la foif de Tantale» Et fans m'aller noircir de cent tourmens divers...
Page 17 - Il ne cultiva guère le talent de la poéfie qu'à l'âge de. plus de foixante ans , comme le marquis de la Fare. Dans les premiers vers qu'on connut de lui, on trouve ceux-ci qu'on attribua à la Fare : O Mufe légère & facile , Qui , fur le coteau d'Hélicon , Vintes offrir au vieil Anacréon Cet art charmant , cet art utile...
Page 11 - Ce ne font pas de lîmples éloges qu'il donne à Madame de Bouillon, ce font de tendres regrets; on fent que l'efprit a moins de part que le cœur dans les traits dont il la peint, tout y eft vif & animé ; ce n'eft point l'art , c'eft la nature qui les fournit, c'eft elle qui les met en œuvre. On dira peut-être que des émotions fi vives s'accordent mal avec la...
Page 16 - C'eft dommage que les Poëfies de M. le Marquis de la Fare foient ici en fi petite quantité. Nous ignorons s'il en avoit fait davantage, ou fi fon peu d'attention à conferver des ouvrages, dont il dit lui-même qu'il attendoit moins de gloire que de plaifir, prive le public de la meilleure partie de ce qu'il avoit compofé. Quoiqu'il en foit, nous avons de lui une...
Page 8 - Bouillon , nous paroit encore fuperieure de beaucoup à la première, c'eft félon nous le chef d'oeuvre de M. l'Abbé de Chaulieu & fans contredit un des plus beaux morceaux de Poëfie qu'il y ait en François. Tous les traits y font également forts & gracieux, & l'on ne peut rien ajouter à la magnificence & à la delicatefle des expreflîons, non plus qu'à la richefle des rimes & aux tours des vers.
Page 8 - Chaulieu fait par lui-même & adreffé à M. le Marquis de la Fare, avec lequel une grande conformité de talens & de goût pour le plaifir lui avoit fait prendre des liaifons que la mort feule a pu rompre.
Page 18 - Lettre écrite avec tant de feu & remplie de traits auflî délicats vienne de la même main qui a répandu dans les notes fur la Bibliothèque de Ciaconius, tant de recherches épineufes & qui s'occupe d'ordinaire à des ouvrages plus ferieux. Nous croïons qu'il fera infiniment mieux de les mettre en état de voir le jour que de s'amufer, comme il s'y montre refolu fur la fin de cette Lettre, à repondre au Nouvel lifte du Parnaffe, qui ne cefle, dit-il, de le harceler depuis quelques mois.

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