Cours de littérature française: Tableau de la littérature aux XVIIIe siècle, Volume 4

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Perrin, 1884
 

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Page 310 - Mon beau voyage encore est si loin de sa fin! Je pars, et des ormeaux qui bordent le chemin J'ai passé les premiers à peine. Au banquet de la vie à peine commencé, Un instant seulement mes lèvres ont pressé La coupe en mes mains encor pleine.
Page 311 - Ces chants, de ma prison témoins harmonieux, Feront à quelque amant des loisirs studieux Chercher quelle fut cette belle : La grâce décorait son front et ses discours, Et, comme elle, craindront de voir finir leurs jours Ceux qui les passeront près d'elle.
Page 166 - ... la récompense de ses services, le charme de ses peines et le prix de ses dangers. Il ne doit attendre sa moisson, sa destinée, la seule qui l'intéresse, la destinée de son nom, que du temps, ce juge incorruptible qui fait justice à tous.
Page 310 - D'une prison sur moi les murs pèsent en vain; J'ai les ailes de l'espérance. Échappée aux réseaux de l'oiseleur cruel, Plus vive, plus heureuse, aux campagnes du ciel Philomèle chante et s'élance. : «Est-ce à moi de mourir? Tranquille je m'endors, Et tranquille je veille; et ma veille aux remords Ni mon sommeil ne sont en proie. Ma bienvenue au jour me rit dans tous les yeux: Sur des fronts abattus, mon aspect dans ces lieux i Ranime presque de la joie.
Page 165 - Les discussions amiables valent mieux pour s'entendre que les insinuations calomnieuses, les inculpations forcenées, les haines de la rivalité, les machinations de l'intrigue et de la malveillance. On répand depuis huit jours que la section de l'Assemblée nationale qui veut le concours de la volonté royale dans l'exercice du droit de la paix et de la guerre est parricide de la liberté publique; on répand les bruits de perfidie, de corruption; on invoque les vengeances populaires pour soutenir...
Page 308 - Les enfants qui suivaient ses ébats dans la plaine, Les vierges aux belles couleurs , Qui le baisaient en foule, et sur sa blanche laine Entrelaçaient rubans et fleurs , Sans plus penser à lui, le mangent s'il est tendre. Dans cet abîme enseveli J'ai le même destin Je m'y devais attendre. Accoutumons-nous à l'oubli.
Page 300 - Auprès d'André Chénier avant que de descendre , J'élèverai la tombe où manquera sa cendre, Mais où vivront du moins et son doux souvenir , Et sa gloire , et ses vers dictés pour l'avenir. Là , quand de thermidor la septième journée Sous les feux du lion ramènera l'année , O mon frère ! je veux , relisant tes écrits...
Page 377 - Le soleil, qui, dans les zones tempérées, se précipite à l'occident, et ne laisse après lui qu'un crépuscule fugitif, rase ici lentement une terre dont il semble se détacher à regret. Son disque, environné de vapeurs rougeâtres, roule, comme un char enflammé, sur les sombres forêts qui couronnent l'horizon, et ses rayons, réfléchis par le vitrage des palais, donnent au spectateur l'idée d'un vaste incendie. Les grands fleuves ont ordinairement un lit profond et des bords escarpés...
Page 299 - Ces reptiles hideux, sifflant dans la poussière, En vain sèment le trouble entre son ombre et moi ; Scélérats ! contre vous elle invoque la loi. Hélas ! pour arracher la victime aux supplices, De mes pleurs chaque jour fatiguant vos complices, J'ai courbé devant eux mon front humilié; Mais ils vous ressemblaient : ils étaient sans pitié.
Page 381 - ... bourreau. Qu'est-ce donc que cet être inexplicable qui a préféré à tous les métiers agréables, lucratifs, honnêtes et même honorables qui se présentent en foule à la force ou à la dextérité humaine, celui de tourmenter et de mettre à mort ses semblables? Cette tête, ce cœur sont-Ils faits comme les nôtres?

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