Mémoires de sable

Couverture
Volte (La) - 350 pages
Le stathouder Arec est chargé par la PSI (Protection Surveillance Intervention) du bunker d’éliminer Anjelina Séléné contaminée par les «autres». Il efface comme à chaque fois, en bon professionnel, sa cible, mais l’image de cette femme hante régulièrement ses pensées. Aurait-il exceptionnellement des remords? Une fois sa mission effectuée, il réintègre le bunker, bâtiment souterrain où travaillent et sont logés les membres de la PSI. Il emprunte des chemins détournés en évitant comme à son habitude les postes de contrôle, mais cette fois-ci un fonctionnaire zélé aperçoit son manège et le dénonce. Arec est convoqué par ses supérieurs, mais l’entrevue tourne plus autour de sa dernière «cible» — l’a-t-il réellement effacée — que des entorses au règlement. Qui est réellement cette jeune femme pour que les instances dirigeantes du bunker s’y intéressent à ce point? Kô, son ami et voisin, a qui il demande régulièrement conseil pense qu’il n’y a pas besoin de lire entre les lignes pour conclure que les dirigeants du bunker veulent sa peau d’une manière ou d’une autre. Mais qui sont réellement les gouvernants du bunker et, au delà, des différentes communautés qui peuplent la surface? La Tête, alias le président, alias le condottiere, qui ne montre jamais le même visage sur l’écran des Anes, et dont personne ne connaît la véritable apparence —humain, machine, extra-terrestre? Ou bien la Girouette chargée d’énoncer lois et règlements et qui n’hésite pas à faire intervenir les jeux de hasard pour attribuer certains fonctions ou certains titres?

À propos de l'auteur (2015)

Jacques Barbéri est né en 1954 à Nice et publie romans et nouvelles depuis 1985. Ses premiers textes s’expriment entre l’enclume du psychédélisme et le marteau de la punkitude. Il pratique l’art dentaire avant de créer un choc littéraire avec Kosmokrim qui expose ses principales obsessions d’écrivain : le temps, la mémoire, la perception du réel, la création des mythes et les métamorphoses de la chair. Des thèmes qui l’apparentent à des auteurs comme J.G. Ballard ou Philip K. Dick, mais c’est du côté de Cordwainer Smith que le fait lorgner son goût pour les histoires spatiales poétiques et déjantées. Jacques Barbéri écrit pour la télé, traduit des romans de l’italien, sévit du sax et de la compo du côté de Palo Alto et en duo avec Laurent Pernice. Il vit aujourd’hui à Marseille. Découvrez Barbéri « de Narcose à Barjoland » : une postface abécédaire écrite par Richard Comballot dans L’homme qui parlait aux araignées.

Après des études à l’Université de Caen, Emmanuel Jouanne se tourne vers l’écriture et envoie ses textes à la revue Minuit des éditions de Minuit. Il publie de nombreuses nouvelles à partir de 1979. Par ses prises de position tant théoriques qu’esthétiques, Emmanuel Jouanne a été l’un des principaux auteurs qualifiés à l’époque de « néo-formalistes » ou, de manière plus péjorative, « littératurants », pour qui le travail sur la forme allait de pair avec des recherches surréalisantes plutôt que science-fictives, et à qui la collection Présence du futur a offert une vitrine médiatique. Il fonde en 1986 le groupe Limite, un groupe de jeunes auteurs composé de Jacques Barbéri, Francis Berthelot, Lionel Évrard, Emmanuel Jouanne, Frédéric Serva, Jean-Pierre Vernay, et Antoine Volodine. Ils font paraître un recueil de nouvelles intitulé Malgré le monde, dans lequel aucun des textes n’est signé. Il entame également une série policière anarchiste avec Yves Frémion, Soviet, à partir de 1986, dont ils signent le premier volume (Tuez un salaud) sous le pseudonyme collectif Colonel Durruti. Il commence aussi un cycle de science-fiction, Terre, dont seules les phases un et deux sont sorties, Le Rêveur de chats (1988) et La Trajectoire de la taupe (1989). Il publie en 1999 un roman de jeunesse, L’Inconnu de la ruelle, sur un sans domicile fixe.

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