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AVB

M

M

voque.

Quand les molecules b & m fe font une fois ployées comme on le voit en S. elles fe choqueront comme feroient des corps parfaitement durs. 5. Je pense que c'eft là cequil faut On entendre par un corps parfaitement leve une dur, fçavoir un corps dont le choc ne Equiploye point les parties. Et que parconfequent n'eft ni mol ni à reffort. Il n'eft point neceffaire de décider ici, s'il eft poffible ou non, de caffer un tel corps, car puifque les corps dont les parties ployent font pouffés en avant fans rupture; a plus forte raifon le choc aura-t-il cet effet fur ceux dont toutes les parties fe touchent immédiatement, & fans laiffer entr'elles d'intervale. Enfin quand même des corps fans pores viendroient a fe brifer, ils ne fe ménuiferoient pas a l'infini. Il y auroit donc des parties qui demeurercient folides,

tablir l'etat

on,

& ces parties folides feroient pouffées en avant. On demande donc quelle fera la viteffe d'un corps parfaitement folide, pouffé par un autre de la même folidité.

On 6. Pour le procurer une connoifconti- fance exacte de la torce & des effets nue d'édu choc, on ne fe contente pas de faire abftraction de la porofité des de la corps, & de leur difpofition a feploquefti yer, ou à fe caffer, on met encor à part tout ce que le liquide environ. nant peut ajoûter, ou ôter a la force & aux effets du choc; on metapart toutes les modifications qu'il peut y apporter. Or ne faire aucune attention à ce que peut & que fait le liquide qui environne des mobiles, c'eft avoir uniquement égard a cequi leur arriveroit s'ils fe mouvoient dans le vuide.

Qu'on fe reprefente deux poiffons qui parcourent chacun deux toiles, dans une minute feconde, par un mouvement oppofé; Au commencement de cette minute, ils etoient é loignés de quatre toifes; ils fe rencontrent au milieu de cet efpâce, ils fe heurtent & leur choc eft d'une for

ce

ce determinée. Quelle eft la force de ce choc? Je dis qu'elle eft équivalente a celle avec la quelle deux oifeaux d'une maffe & d'une Legereté proportionnée fe rencontreroient & fe poufferoient, aprês avoir décrit dans l'air chacun, dans le temps d'une minute feconde, deux toifes par des mouvements oppofés. Car quand même il faudroit dix fois plus d'ef fort & de quantité de mouvement pour parcourir deux toifes dans l'eau, que pour parcourir la même Etendue dans l'air, la viteffe refpective des deux poiffons feroit toûjours la même que celle des deux oifeaux; Et fi deux degrés de mouvement auoient fuffi al'un de ceux cy, pour luy faire parcourir deux toifes; des vingt degrés qui auroient été neceffaires aupoiffon, & qu'il auroit eu au commencement, La fu s'il en avoit confumé 18. contre pofition l'Eau, il n'auroit heurté l'autre poif- qu'on fait icy fon qu'auec deux. Quand donc le eclairliquide dans lequel deux mobiles cira nagent, agit fur l'un comme fur l'au- dans la tre, & leur fait égalément perdre de page 15. leur mouvement primitif, on n'a Et dans égard qu'a ce qu'ils ont de viteffe, la page: H7 T'un 16.4

l'un par rapport à l'autre, au mo. ment de leur rencontre, & l'on dit que leur choc eft tel qu'il le feroit, s'ils fe rencontroient, dans le vuide avec une telle vitelle.

I.

Com

cation

vement

SECONDE PARTIE

Des chocs qui ne font pas contraires.

és qu'un corps en Mouvement en rencontre un en Repos & le toumuni- che; par ce contact des deux masses dumou- il ne s'en forme qu'une, & puifque le mouvement eft un Etat actif de fa nature & le Repos fans activité, Le mouvement du Premier ne fera pas détruit par le Repos du fecond. Et puifque celuy là ne peut pas continuer fa Route, fans entrainer celui ci, l'état de la nouvelle maffe compofée des deux fera un état de

mouvement.

Mais leur affemblage ne doit pas avoir plus de mouvement, que n'en avoit l'affemblage des parties du corps frapant. Rien ne fe fait fans caufe,

&

& d'où eft ce que cette mafle tire fon mouvement? Ce n'eft pas affurément de celle des deux qui étoit en repos, Mais c'eft uniquement de celle qui fe mouvoit; de forte que la nouvelle maffe quoique plus groffe, ne doit avoir qu'autant de mouvement qu'en avoit la premiere, qui en fait une des parties.

Diftri

Puifque la feconde maffe eft plus II. grande que la premiere, l'Elpâce qu'- bution elle parcourra crôitra neceffairement du mouen groffeur; Il faut donc qu'il dimi-vement nue en longueur, dans la même pro portion affin de n'être pas d'une plus grande capacité que celuy quiétoit parcouru, dans un temps égal, par la premiere à qui tout le mouvement eft du. La maffe du mobile, quelque fi• gure qu'on luy donne, eft comme la baze de l'Efpâce parcouru: Pour a voir la capacité & la quantité entiere de c'et efpâce (capacité qui eft la mesure naturelle & eflentielle de la quantité du mouvement) il faut multiplier cette baze par la longueur; & cela pofé affinque l'Efpâce, parcouru par les deux mafles foit d'une égale capacité, a celuy qu'auroit parcou

ru

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