Memoires pour l'histoire des sciences et des beaux arts ..., Volume 4

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S.A.S, 1738
 

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Fréquemment cités

Page 1749 - Je sais ce que je vaux, et crois ce qu'on m'en dit. Pour me faire admirer je ne fais point de ligue : J'ai peu de voix pour moi, mais je les ai sans brigue ; Et mon ambition pour faire plus de bruit, Ne les va point quêter de réduit en réduit : Mon travail sans appui monte sur le théâtre ; Chacun en liberté l'y blâme ou l'idolâtre. Là...
Page 1749 - Pour qui tu veuilles place au temple de la Gloire, Quelque nom favori qu'il te plaise arracher A la nuit de la tombe, aux cendres du bûcher. Soit qu'il faille ternir ceux d'Enée et d'Achille Par un noble attentat sur Homère et Virgile, Soit qu'il faille obscurcir par un dernier effort Ceux que j'ai sur la scène affranchis de la mort...
Page 1432 - Il avait le visage assez agréable, un grand nez, la bouche belle, les yeux pleins de feu, la physionomie vive, des traits fort marqués, et propres à être transmis à la postérité dans une médaille ou dans un buste. Sa prononciation n'était pas tout à fait nette, il lisait ses vers avec force, mais sans grâce.
Page 1433 - Il avait l'âme fière et indépendante, nulle souplesse, nul manège, ce qui l'a rendu très propre à peindre la vertu romaine, et très peu propre à faire sa fortune.
Page 1434 - Quelquefois il se confioit trop peu à son rare mérite , et croyoit trop facilement qu'il pût avoir des rivaux. , A beaucoup de probité naturelle il a joint dans tous les tems de sa vie beaucoup de religion , et plus de piété que le commerce du monde n'en permet ordinairement.
Page 1433 - Il lui falloit des fujets plus folíeles pour efpérer ou pour fe réjouir , que pour fe chagriner ou pour craindre. Il avoit l'humeur brufque, & quelquefois rude en apparence; au fond, il étoit trèsaifé à vivre ; bon père...
Page 1435 - Les fuccès des autres , dit il dans, la préface qui eft au-devant «une -A . fes pièces { la fuivante ) , ne produifent en moi qu'une vertueufe émulation qui me fait redoubler mes efforts , afin d'en obtenir de pareils ». Je vois d'un œil égal croître le nom d'autrui , Et tâche à m'élcrer aufli haut comme lui , Sans hafarder ma peine à le faire descendre.
Page 1749 - Je sens le même feu, je sens la même audace, Qui fit plaindre le Cid, qui fit combattre Horace; Et je me trouve encor la main qui crayonna L'ame du grand Pompée et l'esprit de Cinna.
Page 1429 - O malheureux Phocas ! ô trop heureux Maurice ! Tu retrouves deux fils pour mourir après toi...
Page 1434 - Quoique son talent lui eût beaucoup rapporté, -il n'en étoit guère plus riche. Ce n'est pas qu'il eût été fâché de l'être ; mais il eût fallu le devenir par une habileté qu'il n'avoit pas, et par des soins qu'il ne pouvoit prendre.

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