Mémoires pour servir à l'histoire de la campagne de 1814, Volume 3

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Magimel, Anselin et Pochard, 1819
 

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Page 352 - Aucune vue d'ambition ou de conquête n'a dicté la rédaction du projet de traité remis au nom des puissances alliées, dans la séance du 17 février dernier; et comment admettre de pareilles vues, dans des rapports établis par l'Europe entière, dans un projet d'arrangement présenté à la France, par la réunion de toutes les puissances qui la composent? La France, en rentrant dans les dimensions qu'elle avait en 1792, reste, par la centralité de sa position, sa population, les richesses...
Page 318 - Cours alliées déclarent qu'ils ne se présentent point aux conférences comme uniquement envoyés par les quatre Cours de la part desquelles ils sont munis de pleins pouvoirs, mais comme se trouvant chargés de traiter de la paix avec la France au nom de l'Europe ne formant qu'un seul tout...
Page 357 - France; qu'elles regardent les justes dimensions de cet empire comme une des premières conditions d'un état d'équilibre politique ; mais qu'elles ne poseront pas les armes, avant que leurs principes n'aient été reconnus et admis par son gouvernement.
Page 326 - ... possession analogue au rang que la France a toujours occupé dans le système politique, bases que les plénipotentiaires des puissances alliées rappellent encore dans leur proposition de ce jour.. Enfin quoique le résultat de cette proposition soit d'appliquer à la France seule un principe que les puissances alliées ne parlent point d'adopter pour ellesmêmes , et dont cependant l'application ne peut être juste, si elle n'est point réciproque et impartiale, le plénipotentiaire français...
Page 355 - Le contre-projet présenté par M. le plénipotentiaire français part d'un point de vue entièrement opposé; la France, d'après ses conditions, garderait une force territoriale infiniment plus grande que le comporte l'équilibre de l'Europe; elle conserverait des positions offensives et des points d'attaque, au moyen desquels son gouvernement a déjà effectué tant de bouleversements, les cessions qu'elle ferait ne seraient qu'apparentes.
Page 359 - Français renonce à un royaume indépendant de la France, appartient par des liens de famille à l'Allemagne autant qu'à la France; Que le grand-duché de Berg appartient tout entier au système fédératif de l'Allemagne proposé par les Alliés, et que, quant à Lucques et Piombino, on peut à peine leur donner le nom d'États; Qu'ainsi, loin d'être essentiellement opposé à l'esprit du projet des Cours Alliées, le contre-projet français est plus conforme à cet esprit qu'il n'était peut-être...
Page 358 - France consentait à ce que les quatre cours alliées négociassent tant pour elles-mêmes que pour l'universalité des états engagés avec elles dans la présente guerre , elle ne peut néanmoins admettre , ni de fait ni de droit, que la volonté de ces quatre cours soit la volonté de toute l'Europe. » Que les observations remises dans la séance du 10 mars embrassant l'ensemble et tous les détails du projet des alliés , examinant le principe sur lequel...
Page 352 - L'Europe, alliée contre le gouvernement français, ne vise qu'au rétablissement de la paix générale, continentale et maritime. Cette paix seule peut assurer au monde un état de repos, dont il se voit privé depuis une longue suite d'années ; mais cette paix ne saurait exister sans une juste répartition de force entre les puissances.
Page 357 - Que la France , sur qui pèsent tous les maux de la double guerre continentale et maritime, doit désirer, et désire plus que qui que ce soit, la double paix qui doit la finir, et que son vœu sur ce point ne peut pas être l'objet d'un doute; Que la volonté de la France, de concourir à l'établissement d'un juste équilibre en Europe, est prouvée par la grandeur des sacrifices auxquels elle a déjà consenti; qu'elle ne s'est pas bornée à invoquer...
Page 355 - En déviant de l'esprit qui a dicté les bases du traité du 17 février, les puissances n'eussent rien fait pour le salut de l'Europe. Les efforts de tant de nations réunies, pour une même cause, seraient perdus ; la faiblesse des cabinets tournerait contre eux et contre leurs peuples ; l'Europe et la France même deviendraient bientôt victimes de nouveaux déchirements, l'Europe ne ferait pas la paix , mais elle désarmerait.

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