Riant, m'assit le point sur le sommet, « C'est encore ces gogos-là qui seront les dindons de la farce. » (E. Sue.) « Avec le monde des agioteurs, il allèche le gogo par l'espoir du dividende. » (Deriége.) GOGUENOT. Grand quart, vase de ferblanc de la contenance d'un litre dont se munissent les troupiers d'Afrique. Il va au feu, sert à prendre le café, s'utilise comme casserole et comme gobelet. GOGUENOT, GOGUENEAU. Pot de nuit, baquet servant de latrines portatives. — « La meilleure place, la plus éloignée de la porte, des vents coulis et du goguenot ou thomas. » (La Bédollière.) GOGUENAUX. Lieux d'aisance. « Il fumera dans les goguenaux aux jours de pluie. » (La Cassagne.) - GOUAPE. Vie de gouapeur. « J'aime mieux jouer la poule. Parce que t'es un gouapeur, mais ceux qui préfèrent le sentiment à la gouape, c'est pas ça.» (Monselet.) « Mes amis, unissons nos voix pour le triomphe de la gouape.» (C. Reybaud.) GOUAPPE, GOUAPEUR, GOUAPEUSE, GOUÊ PEUR. Vagabond, fainéant, débauché. Sans paffes, sans lime, plein de crotte, (Vidocq.) Le Dictionnaire d'argot publié à la suite du Cartouche de Grandval (édition non datée, 1827?) ne donne que la forme gouapeur avec la signification « homme sans asile ». On trouve une physiologie complète du type dans une chanson de J.-E. Aubry, qui a quante jeunes gouspins bruyants et rageurs. paru en 1836 le Gouappeur. (Commerson.) << Pauvre Dupuis, marchand de vin malheureux, que de gouapeurs trompèrent ta con fiance!» (Monselet.)—« Quant aux vagabonds adultes qu'on désigne en style d'argot des goépeurs.» (M. Christophe.) V. Haline. GOUEPER. — Vagabonder. « J'ai comme un brouillard d'avoir gouêpé dans mon enfance avec un vieux chiffonnier. » (E. Sue.) GOUJON (AVALER LE). Mourir. qu'on dise et quoi qu'on fasse, il faut avaler le goujon.» (Francis, 1815.) -- - Quoi GOULOT. Bouche. Du vieux mot Goule. « Plomber du goulot, sentir mauvais de la bouche.― Jouer du goulot, absorber des petits verres. (Almanach des Débiteurs.) GOULU.Poêle. (Vidocq.) — Il est goulu de bûches. GOULU. Puits. (Idem.) grande gueule comme un goulu. Il ouvre une GOURER.-Tromper. (Halbert.) Vieux mot. GOUREURS. « Les goureurs sont de faux marchands qui vendent de mauvaises marchandises sous prétexte de bon marché. Le faux marin qui vend dix francs des rasoirs anglais de quinze sous... goureur. Le chasseur d'Afrique qui rapporte d'Alger des cachemires... goureur. L'ouvrier qui a trouvé une montre d'or et qui veut la vendre aux passants... goureur.» (Paillet.) GOURPLINE.- Plainte. (Halbert.) GOUSPIN.Mauvais gamin. Diminutif du vieux mot yous, chien. « Quarante ou cin- | GOUSSET PERCÉ (AVOIR LE). — N'avoir pas un sou en poche. <«< Comment faire quand on a le gousset percé? » (Letellier, 1839.) GOUTTE. Portion d'eau-de-vie (un décilitre en général). — « J'appelai ma mère qui buvait sa goutte au petit trou.» (Rétif, 1783.) V. Pégossier. GOYE. Dupe, niais. Signifie chrétien chez les juifs. Le goye te mire, le pante te regarde.» (Monselet.) GRAILLON. Femme sale. Mot à mot : sentant le graillon de la cuisine. • Vieux mot de langue romane. La bise est la sœur du gris. On dit encore un froid noir. -- GRISPIN, GRISPIS. Meunier. (Halbert.) La farine lui donne une couleur grise. GRISES (EN FAIRE VOIR DE). Faire endurer des souffrances à quelqu'un, qui ne pent voir en rose. -«Ma tante Aurélie qui disait l'autre jour à maman qu'elle t'en ferait voir des grises...» (Gavarni.), GRIVE.Guerre. (Grandval.) Vieux mot signifiant fâcheux, méchant. On dit encore grièvement blessé : dangereusement bles<« Les drilles ou les narquois, en revenant de la grive, en trimardant, quelquefois basourdissent les ornies. » (Vidocq.) GRIVE.Garde, patrouille. (Halbert.) - Allusion à l'humeur grognonne des vétérans. GROOM. Petit valet. « Savez-vous ce que c'est qu'un petit groom? Eh bien! c'est un petit bas des reins qu'est pas plus haut que ma botte. >> (Fèsteau.) GROS FRÈRES, GROS TALONS, GROS LOLOS.Cavaliers de réserve. « Ces solides et imposants cavaliers que nous appelons des gros frères. (Trochu, 1867.)- « Gros lolo, gros talon, c'est le sobriquet donné aux carabiniers et aux cuirassiers. » (La Bédollière.) GROSSE CAVALERIE. Cureurs d'égout. Allusion à leurs grandes bottes. GROUCHY (PETIT). «Article arrivé en retard à l'imprimerie.» (Balzac.) - Allusion à la tradition contestée qui impute à Grouchy la lenteur de sa marche sur Waterloo. Visage. Animalisme. GROUIN. GRUE. « C'est ordinairement une grande belle fille qui, ne sachant que faire, un beau matin s'improvise actrice et s'en va solliciter un engagement dans un théâtre de vaudeville.» (Duflot.) GUEDOUZE. Mort. (Colombey.) GUELTE. « La guelte était une prime accor-, dée aux commis qui réussissent à vendre des marchandises défectueuses... Mais bientôt on s'aperçut que les employés ne s'occupaient que des articles gueltés. Alors on mit de la guelte sur toutes les marchandises. » (Naviaux.) GUENAUD, GUENAUDE. Sorcier, sorcière. (Halbert.) GUEULE (TAIRE SA). Cesser de parler. -Une caricature de 1840 porte cette légende: <«< Tu vas taire ta gueule, ou j'te repasse un coup de savate par les fumerous. » GUEULETON. Repas plantureux. Mot à mot: dont on a plein la gueule. --- « Je ne vous parle pas des bons gueuletons qu'elle se permet, car elle n'est pas grasse à lécher les murs. » « Allons, venez, z'amoureux des vingt mille (Vidal, 1833.) — « Chacun d'eux suivi de sa vierges, que j' vous applique mon visage sus femme, à l'Image de Notre-Dame, firent un l' grouin.» (Catéchisme poissard, 1840.) ample gueuleton. » (Vadé, 1788.) GRUE. Sot, sotte. GUEULETONNER. « Les regnards ne perschent plus au poulailler; le monde n'est plus grue.» (Paraboles de Cicquot, 1593.) Faire des gueuletons. GUEUSARD. Terme amical. V. Gueurgueur. « Appelle-moi guensard, scélérat, lu |
