Éloge du suffisantPour André Gorz, défense du « monde vécu » et défense du « milieu naturel » sont les deux faces d’une même résistance. Il inscrit la question écologique dans le cadre plus vaste de la domination des « systèmes » (marché capitaliste et administration étatique) sur le « monde vécu ». Tandis que le capital, à l’accroissement illimité, menace la nature qu’il pille autant que la société qu’il manipule, l’autogestion est une autolimitation, selon le « principe de suffisance » : une gestion raisonnable et un lissage des richesses atténuent les tensions sociales et préservent les ressources naturelles. Le choix de la décroissance est un arbitrage démocratique entre efforts consentis et besoins reconnus, qui assure tout à la fois moins de charge de travail (redistribué), plus d’autonomie (espaces coopératifs) et de sécurité (revenu garanti), et qui laisse leur temps aux activités qui valent pour elles-mêmes. |
Avis des internautes - Rédiger un commentaire
Les avis ne sont pas validés, mais Google recherche et supprime les faux contenus lorsqu'ils sont identifiés
Éloge du suffisant
Avis d'utilisateur - fbrenier - BabelioUn essai d'une extrême lucidité sur les ressorts du fonctionnement prédateur de l'humanité qui propose une définition théorique claire et utile de la notion de suffisance. A méditer et à partager Consulter l'avis complet
Éloge du suffisant
Avis d'utilisateur - nath45 - BabelioPetit essai d’André Gorz sur l’écologie politique entre expertocratie et autolimitation, texte publié en 1992 dans le dossier de la revue Actuel Marx. Ne pas avoir peur de ces mots, cet article est d ... Consulter l'avis complet