L'esclavage en terre d'islam: un tabou bien gardé

Couverture
Fayard, 2007 - 496 pages
Dans l'esprit de beaucoup, l'esclavage est une affaire de mauvais Blancs, aujourd'hui rongés par le remords et la culpabilité. La traite ? Des négriers patibulaires ou des planteurs de canne à sucre sans foi ni loi et cyniques. Posant sur ces postulats un regard neuf, Malek Chebel fait le voyage au pays des esclaves, tant en Afrique orientale que dans les pays du Sahel, du Maghreb et du Golfe, au Proche-Orient et en Asie. Il en tire un constat terrible : l'esclavage est en réalité la pratique la mieux partagée de la planète, un phénomène quasi universel. Depuis plus de quatorze siècles, l'islam interdit de réduire quiconque en esclavage, croyant ou non-croyant, Blanc ou Noir. Pourtant, ce phénomène demeure encore vivace : l'islam couvre-t-il les esclavagistes ? Les encourage-t-il ? Qui s'en soucie dès lors que le tabou occulte ces questions qui dérangent ? Pour décrypter les nouvelles formes que prend la servitude dans le monde arabo-musulman, l'auteur reconstitue avec minutie le développement d'une culture esclavagiste qui s'est greffée sur l'islam. L'islam a cherché à atténuer les formes les plus pénibles de la servitude mais n'a jamais eu de doctrine franchement abolitionniste. Aujourd'hui, la question de l'esclavage se pose encore dans les pays musulmans sans susciter de débat public. Malek Chebel a visité 18 pays arabes ou musulmans et constaté la persistance d'une mentalité esclavagiste.

À l'intérieur du livre

Table des matières

Le sultanat dOman fournisseur officiel des négriers
155
coopération forcée avec les voisins
169
Libye Tchad Niger pourvoyeurs de bois débène
177
Droits d'auteur

15 autres sections non affichées

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