Le nom sur le bout de la langue

Couverture
P.O.L, 1993 - 112 pages
Histoire d'une promesse faite au diable, en échange d'un immédiat bienfait, et histoire dont l'imprudente qui a promis va s'en délivrer, c'est d'abord un conte, un vrai conte, de ceux que l'on trouve dans les collections de notre enfance. C'est aussi un conte pour adultes, car ce qui est en général à lire entre les mots dans ceux qui lui ont servi de modèle est ici violemment sensible, ou présent, affleure sans cesse à la surface du récit : si l'enjeu de la promesse est l'âme de celle qui doit la tenir, il est aussi son corps. Le texte du conte se place sous le signe de cette double possession, il en redouble l'intensité. Mais le prétexte, à savoir le souvenir que l'héroïne doit absolument garder d'un nom qui va devenir «le nom sur le bout de la langue», ce prétexte élargit le conte médiéval aux dimensions d'une réflexion sur la langue, son défaut. Réflexion qui alimente la dernière partie du livre en un «petit traité» où Pascal Quignard plonge à la fois dans sa biographie et dans notre culture pour analyser ces moments de stupéfaction où nous disparaissons dans le mystère de la langue.

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