Les souvenirs de Madame de Caylus, Volume 8

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A.A. Renouard, 1806 - 260 pages
 

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Fréquemment cités

Page 149 - Comment faites-vous , monsieur, pour être si sûr de ces choses-là ? Pour moi , il me suffit d'être persuadée de la fausseté des bruits désavantageux qui ont couru , et d'en avoir assez dit pour montrer que je ne les ignore pas. Je reviens...
Page 82 - Quand] aurai de la peine aux Carmélites , je me souviendrai de ce que ces gens-là m'ont fait souffrir ( en parlant du roi et de madame de Montespan); ce qui marque que sa patience...
Page 72 - Maintenon vint aussitôt me chercher, et m'emmena seule à Saint-Germain. Je pleurai d'abord beaucoup; mais je trouvai le lendemain la messe du roi si belle, que je consentis à me faire catholique à condition que je l'entendrais tous les jours, et qu'on me garantirait du fouet. C'est là toute la controverse qu'on employa, et la seule abjuration que je fis.
Page 209 - N'a vécu qu'un jour à Paris. VIII. SUR LÀ JDDITH DE BOTER. A sa. Judith, Boyer, par aventure, Était assis près d'un riche caissier ; Bien aise était : car le bon financier S'attendrissait et pleurait sans mesure. « Bon gré vous sais, lui dit le vieux rimeur : « Le beau vous touche, et ne seriez d'humeur « A vous saisir pour une baliverne.
Page 31 - ... regardoit, tomba ainsi entre ses mains. On regarda ces plaisanteries , qui m'avoient paru innocentes, comme très-criminelles ; on y trouva de l'impiété, et elles disposèrent les esprits à recevoir les impressions désavantageuses qui me firent enfin quitter la cour pour quelque temps. Ainsi madame de Maintenon avoit eu raison de m'avertir qu'il n'y avoit rien de bon à gagner avec ces gens-là. Ces choses se passèrent pendant le siège de Namur (0, et les dames qui suivirent le Roi s'arrêtèrent...
Page 210 - ... scrupules, et qui força enfin le Roi à lui faire dire, par M. l'évêque de Meaux, qu'elle feroit bien pour elle et pour lui de se retirer. Elle demeura quelque temps à Clagny, où je la voyois assez souvent avec madame la duchesse ; et comme elle venoit aussi la voir à Versailles pendant le...
Page 163 - Il est, je crois, à propos de parler présentement de madame la princesse de Conti, fille du Roi, de cette princesse belle comme madame de Fontanges, agréable comme sa mère, avec la taille et l'air du Roi son père, et auprès de laquelle les plus belles et les mieux faites n'étoient pas regardées. Il ne faut pas s'étonner que le bruit de sa beauté se soit répandu jusqu'à Maroc, où son portrait fut porté...
Page 232 - Cependant elle fut très -fâchée de voir sa cadette de tant d'années passer si loin devant elle. Mais je dois dire, à la louange de madame la duchesse , qu'elle ne fut pas sensible à ce petit désagrément qui la touchoit pourtant de plus près ; et je lui ai entendu dire que puisqu'il falloit que quelqu'un eût un rang au-dessus d'elle , elle aimoit mieux que ce fût sa sœur qu'une autre. Elle étoit d'autant plus louable d'avoir ces scntimens , qu'elle n'avoit qu'une médiocre tendresse pour...
Page 127 - Car, en effet, si on considère le mérite et la vertu de M. de Montausier, l'esprit et le savoir de M. de Meaux, quelle haute idée n'aura-t-on pas et du Roi qui a fait élever si dignement son fils, et du Dauphin, qu'on croira savant et habile parce qu'il le devoit être ? On ignorera les détails qui nous ont fait connoître l'humeur de M. de Montausier, et qui nous l'ont fait voir plus propre à rebuter un enfant tel que Monseigneur, né doux, paresseux et opiniâtre, qu'à lui inspirer les sentimens...
Page 199 - Nos petites filles viennent de jouer Andromaque, et l'ont si bien jouée qu'elles ne la joueront plus, ni aucune de vos pièces.

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