Réflexions sur la puissance motrice du feu et sur les machines propres à développer cette puissance

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Gauthier-Villars, 1824 - 102 pages
 

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Page 69 - C'est un mouvement dans les particules des corps. Partout où il ya destruction de puissance motrice, il ya, en même temps, production de chaleur en quantité précisément proportionnelle à la quantité de puissance motrice détruite. Réciproquement, partout où il ya destruction de chaleur, il ya production de puissance motrice.
Page 15 - ... recevoir l'action de la chaleur. La puissance motrice d'une chute d'eau dépend de sa hauteur et de la quantité du liquide; la puissance motrice de la chaleur dépend aussi de la quantité de calorique employé et de ce qu'on pourrait nommer, de ce que nous appellerons en effet la hauteur de sa chute ('), c'est-à-dire de la différence de température des corps entre lesquels se fait l'échange du calorique.
Page 20 - ... faut sous-entendre ici que chacune des méthodes de développer la puissance motrice atteint la perfection dont elle est susceptible. Cette condition se trouvera remplie si, comme nous l'avons remarqué plus haut, il ne se fait dans les corps aucun changement de température qui ne soit dû à un changement de volume, ou, ce qui est la même chose autrement exprimée, s'il n'ya jamais de contact entre des corps de températures sensiblement différentes. Les diverses méthodes de réaliser la...
Page 11 - ... de force motrice sans consommation ni de calorique ni de quelque autre agent que ce soit. Une semblable création est tout à fait contraire aux idées reçues jusqu'à présent, aux lois de la mécanique et de la saine physique ; elle est inadmissible» (cité par JPMaury, Carnot et la machine à vapeur, PUF 1986, p.58).
Page 95 - On peut donc poser, en thèse générale, que la puissance motrice est en quantité invariable dans la nature, qu'elle n'est jamais, à proprement parler, ni produite, ni détruite. A la vérité, elle change de forme, c'est-à-dire qu'elle produit tantôt un genre de mouvement, tantôt un autre ; mais elle n'est jamais anéantie.... „ D'après quelques idées que je me suis formées sur la théorie de la chaleur, la production d'une unité de puissance motrice nécessite la destruction de 2,70...
Page 6 - ... calorique, mais à son transport d'un corps chaud à un corps froid, c'est-à-dire à son rétablissement d'équilibre, équilibre supposé rompu par quelque cause que ce soit, par une action chimique, telle que la combustion, ou par toute autre. Nous verrons bientôt que ce principe est applicable à toute machine mise en mouvement par la chaleur. D'après ce principe, il ne suffit pas, pour donner naissance à la puissance motrice, de produire de la chaleur: il faut encore se procurer du troid;...
Page 20 - ... sa quantité est fixée uniquement par les températures des corps entre lesquels se fait en dernier résultat le transport du calorique...
Page 7 - Partout où il existe une différence de température, partout où il peut y avoir rétablissement d'équilibre du calorique, il peut y avoir aussi production de puissance motrice. La vapeur d'eau est un moyen de réaliser cette puissance, mais elle n'est pas le seul...
Page 13 - ... de la chaleur aucun changement de température qui ne soit dû à un changement de volume. Réciproquement, toutes les fois que cette condition sera remplie, le maximum sera atteint. Ce principe ne doit jamais être perdu de vue dans la construction des machines à feu; il en est la base fondamentale. Si l'on ne peut pas l'observer rigoureusement, il faut du moins s'en écarter le moins possible. Tout changement de température qui n'est pas dû à un changement de volume ou à une action chimique...
Page 20 - ... dis-je, que ce corps se trouve contenir la même quantité de chaleur qu'il contenait d'abord, ou autrement que les quantités de chaleur absorbées ou dégagées dans ses diverses transformations, sont exactement compensées. Ce fait n'a jamais été révoqué en doute ; il a été d'abord admis sans réflexion et vérifié ensuite dans beaucoup de cas par les expériences du calorimètre. Le nier, ce serait renverser toute la théorie de la chaleur à laquelle il sert de base.

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