Le Portrait

Couverture
Presses universitaires de Rouen et du Havre, 1987 - 336 pages
Baudelaire, dans son Salon de 1846, opposant les dessinateurs et les coloristes, présente deux manières de comprendre le portrait : l'une qui consiste à « rendre fidèlement, sévèrement, minutieusement le contour du modèle... en choisissant l'attitude la plus caractéristique, celle qui exprime le mieux les habitudes de l'esprit » ; l'autre qui veut « faire du portrait un tableau, un poème avec des acces-soires, plein d'espace et de rêverie ». Un portrait que l'on définit en fonction d'une technique bien assimilée, d'une rhétorique classique ou romantique : un portrait que l'on établit, que l'on pose en quelque sorte dans le champ clos d'une idéologie qui le fige par moments, un portrait que l'on esquisse pour l'animer insensiblement par touches successives. Dans tout cela on discerne un regard vif sur le réel qui permet de sentir les lignes essentielles, sans négliger l'apport de la sympathie ou de l'émotion ; les jeux d'une imagination qui se plaît, dans une orchestration lyrique, à confondre dans un vaste ensemble l'artiste qui peut constamment projeter des traits de sa personnalité, et parfois se confondre avec un modèle. Sensations de l'œil du peintre, fêtes de la mémoire et du souvenir, science des mots et des images, toujours en quête de correspondance des arts.
 

Table des matières

portrait mental
21
JeanMarc PASTRE Quelques portraits de femmes dans
53
Esthétique moderne le portrait dans le roman et au théâtre
67
Mireille LABOURETGRARE Corps et diachronie
85
Reine BIENVENU Chiens et chats de Colette
137
Droits d'auteur

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