Dictionnaire patois-français du département de l'Aveyron

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V.E. Carrière, 1879 - 654 pages

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Page xvi - Je ne demande pas, dit M. Nodier, si ce mol (ire son origine à patria ou à patavinitatr, la langue du père ou de la patrie, je demande si le dictionnaire, concordant des patois d'une langue, ne serait pas un des plus beaux monuments qu'on put élever à la lexicologie. Je connais tel de ces singuliers idiomes qui fournirait à l'explorateur habile, plus de curiosités et" de richesses que cinquante de nos glossaires.
Page 7 - Marguerite, il ne faut pas dire : « Fontaine, je ne boirai pas de ton eau ; » le temps passe, et la mort vient.
Page 16 - Aux dangers, ainsi qu'elle, ont souvent fait la figue. Le Sage dit, selon les gens : Vive le Roi, vive la Ligue.
Page xvi - Les dialectes , les patois et les noms propres » d'hommes et de lieux me semblent des mines » presque intactes, et dont il est possible de tirer de » grandes richesses historiques et philosophiques (4).
Page 8 - L'empan naturel était l'espace compris entre l'extrémité du pouce et celle du petit doigt, dans leur plus grand écart (Bouillet).
Page xvi - N'est-ce pas un phénomène curieux et digne d'observation que la persistance de ces divers idiomes sous un gouvernement centralisateur, aussi puissant que celui de la France? On n'a pourtant pas manqué ni d'édits ni de lois qui les ont proscrits. Louis XIII, par son édit de 1621, portant création du parlement de Pau, défendit de faire usage du béarnais dans les actes officiels (4).
Page 515 - GOREU.E, f. Morvan, Chambure. TRUDZIL, f, arrond. de Brive, com. par MG de Lépinay. PRIMO, f. FRAYSSO, f. (jeune truie qui n'a pas encore porté ou qui porte pour la première fois) Aveyron, Vayssier.
Page 104 - On appelle me'sso del contáf/e, la messe que les nouveaux époux font célébrer le lendemain de leur mariage pour leurs parents défunts , pratique aussi belle par l'idée religieuse que par le sentiment de piété filiale qui l'inspire.
Page 484 - Est ce un reste des superstitions populaires d'après lesquelles la pluie ce seraient les larmes de la femme battue ou les gouttes d'eau du linge lavé dans les airs par les fées, et le soleil le rire et la folle gaîté du battant ou la chaleur nécessaire aux fées pour sécher leur linge ? ou bien serait-ce une allusion...
Page xvii - Ces patois si méprisés sont cependant des langages humains ; ceux qui les parlent sont des êtres raisonnables , comme les Grecs et les Latins ; ils ont du bon sens, souvent de l'esprit et de l'éloquence,, comme les citoyens d'Athènes ou de Rome ; il ne manque à ces jargons, pour acquérir de la considération et devenir à la mode , que d'avoir servi à faire des ouvrages utiles ou amusans.

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