Le climat après la fin du moisOn a longtemps vendu à l’opinion publique l’illusion aujourd’hui hautement inflammable d’une transition écologique merveilleuse, qui créerait emplois et richesses pour tous, tout en redonnant à la nature son lustre d’antan. Cette caverne d’Ali Baba n’existe pas. Au contraire, quoi que l’on fasse, la lutte pour le climat est attentatoire au pouvoir d’achat. Elle nous oblige à nous détourner à moyen terme de cette énergie fossile qui a fait notre fortune pendant deux siècles et à demander aux pays en développement d’en faire autant. Cette guerre pour le climat ne pourra se gagner sans la mobilisation de chacun. Cela nécessite d’appliquer le principe pollueur-payeur, en imposant un prix universel du carbone reflétant la valeur du dommage qu’il génère, quitte à le compenser pour les plus pauvres. Mais les Français sont-ils prêts à sacrifier un peu de leur bien-être aujourd’hui pour améliorer beaucoup le bien-être d’autrui, même si cet autrui n’est essentiellement pas français, et qu’il n’est probablement même pas encore né ? Pour la plupart, ici et ailleurs, la fin du mois passe avant la fin du monde. Ce constat dérangeant pose la question de nos responsabilités envers l’humanité. |
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Le climat après la fin du mois
Avis d'utilisateur - pierredesainteagathe - BabelioAussi limpide que "Economie du bien commun" qu'avait publié son collègue Jean Tirole, Christian Gollier nous vulgarise son analyse des actions climatiques à prendre ou à ne pas prendre. il évoque ... Consulter l'avis complet
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Avis d'utilisateur - Ravi - BabelioChristian Gollier est économiste, enseignant à la Toulouse School of Economics et a publié de nombreuses contributions sur le risque climatique et la nécessité de l'anticiper. Il tente, dans cet essai ... Consulter l'avis complet