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descriptions sont faites avec un tel soin, que tout methodiste intelligent pourrait en extraire les caractères génériques. VIII. (En allemand) Nouveaux Essais sur le Nord, pour servir à la Geographie physique, à l'Ethnographie, à l'Histoire naturelle, et à l'Economie domestique, Saint-Pétersbourg et Leipzig, 1781-1796, 7 vol. in8°., avec cartes et figures; les 3 derniers vol. portent aussi le titre d'Essais les plus nouveaux, etc. Ce précieux recucil, qui commenceà devenir rare, et que l'on ne rencontre pas toujours complet, renferme un grand nombre de morceaux intéressants. On remarque principalement: Description du buffle de Tangut, à queue de cheval, et Remarques sur les es pèces de bœufs sauvages; c'est la traduction d'un Mémoire en français, inséré dans les Actes de Saint-Pétersbourg: ce petit buffle est celui dont la queue, garnie de longs crins comme celle du cheval, a fourni les marques de dignité militaire que les Turcs ont empruntées des Tatars, leurs ancêtres. - Histoire naturelle d'une petite espèce de renard, des déserts méridionaux de l'Asie moyenne: ces corsaks ou petits renards jaunâtres des déserts du nord del'Inde, ont, suivant quelques écrivains, donné lieu à la fable des fourmis aurifères, rapportée par HéroObservations sur la continuation des montagnes de Suède, qui se prolongent surleterritoire d'Olonetz, entre la mer Blanche et les lacs Ladoga et Onega: Pallas avait parcouru, en 1768, ces hauteurs riches en fragments de diverses roches. - Rapport sur des ossements de grands animaux étrangers, trouvés, en 1776, dans le gouvernement d'Astrakhan: c'est une simple indi

dote.

cation de la découverte d'es d'éléphants, de rhinocéros, de buffles, etc., trouvés sur les bords de la Sviiga. - Détails sur la culture du Kountchout (Sesamum orientale) dans le gouvernement d'Astrakhan, par C Hablizl: l'auteur rend compte des tentatives faites pour acclimater cette plante usuelle, et en donne la description. Relation du Tibet, recueillie des récits de pretres Tangoutains, établis parmi les Mongols de Selinghinsk. Cette petite pièce, qui offre des renseignements authentiques sur un pays peu connu, a été traduite en français sous ce titre: Description du Tibet, d'après la relation des lamas Tangoutes, établis parmi les Mongols, Paris, 1808, in-8°. Reuilly, à qui l'on doit cette version, avait connu Pallas en Griimée; il y a joint, Relation des fetes et cérémonies qui eurent lieu à la régénération du Koutoukhtou, un des principaux prêtres de la Mongolie. - Description géographique du cours du fleuve Anadyr, et des ruisseaux qui s'y jettent. Cette version est fidèle. Description des monts Altaï, traduite du chinois, par Rossokhin. Voyage d'Andreief, Leontief et Lyssof, aux îles situées à l'embouchure de la Kowyma: le voyage eut lieu sur la glace. Description du cap des Tchoutktchis et des iles voisines, traduite du russe. Voyage du Kamtchatka aux îles nouvellement découvertes à l'est, et jusqu'à Alachka, sur le continent d' Amérique, fait en 1768 et 1769. Eclaircissements sur les découvertes faites dans l'océan Oriental, entre la Sibérie et l'Amérique. - Description du dshikketai, demi-áne sauvage des déserts orientaux de l'Asie moyenne: la description de cet ani

ciens.

mal, intermédiaire entre l'âne et le cheval, est traduite d'un Mémoire inséré dans les Acta Petropolitana; de même que les Observations sur l'onagre ou ane sauvage des anKelation d'un voyage de caravane de Kiakhta à Peking, fait en 1727 et 1728, sous la conduite de Laurent Lange. - Journald'un Journ voyage de caravane de Tzourokaïtou, à travers la Mongolie, à Peking, fait en 1736, sous la conduite de Lange et de Fiesof. Ils sont tous les deux importants pour la géographie de la partie orientale de l'Asie moyenne (V. LANGE, XXIII, 352). - Description géographicohistorique de Peking: elle est tirée du manuscrit d'un jésuite, et differe en quelques points de celle qu'a publiée Delisle. Description topographique et physique de l'île de Béring; elle est de Steller. - Description de l'île de Cuivre ou MednoïOstrof, surla cote du Kamtchatka. - Voyage de quatre ans aux iles situées entre le Kamtchatka et l'Amérique, entrepris en 1772, sous la conduite de Prazin. Extrait du voyage à la presqu'ile d'Alachka, fait de 1770 à 1775, par Solovief. Notice sur les Indous demeurants à Astrakhan. Voyage de Messerschmidt en Sibérie, de 1720 à 1725; - Relation succincte d'un voyage physique, fait pendant près de six mois dans quelques gouvernements septentrionaux de l'empire Russe, par Laxmann: il sert de complément aux observations de Pallas sur les montagnes d'Olonetz.

Itinéraire de Kiev à Constantinople. Voyage à la côte d'Amérique au nord de la Californie, fait en 1775, par Maurelle, pilote de la frégate espagnole, commandée par La Bodega, - Idées sur l'ori

gine des Américains, par Fischer.

Des

Extrait succinct de l'histoire de Géorgie. - Description du brûlement d'un principal lama ou prétre calmouk. Observations sur la province du Ghilan, en Perse, et surses montagnes, par C. Hablizl. Nouvelle description des îles Kouriles. - Extrait du Journal du Cosaque Ivan Kobelef, sur le pays de Tchouktchis, et sur les îles situées vis-à-vis le détroit, et sur la pointe de l'Amérique; ce Kobelef était allé, en 1779, du fort d'Ichighin sur le golfe de Pengina, dans le pays des Tchouktchis, et dans les îles voisines, et avait communiqué avec les habitants, qui lui avaient donné beaucoup de détails curieux. (En français): Relation d'un voyage aux monts d'Altaïce, en Sibérie, fait en 1781, par Patrin. cription des mines et des usines de Nertchinsk, dans la Sibérie orien tale; plus étendue et plus moderne que celle qui se trouve dans le voyage de Georgi. - Relation de la Crimée, par Souyef; plus importante pour l'histoire que pour la géographie physique. - Mémoire sur les occupations des paysans russes: morceau couronné, en 1782, parla société économique de Saint-Pétersbourg. - Voyage dans la mer Glaciale, de 1764 à 1766, par Tchitchakof. - Voyage dans les monts Altaï russes, pour la recherche de pierres, telles que le porphyre, le vert antique, etc., propres à faire de beaux vases, par Changin. Voyage de Mozdok, dans l'intérieur du Caucase: cette relation est très-intéressantc. Notice sur les îles de Liakhof, dans la mer Glaciale. Lettres écrites pendant un voyage dans la Sibérie méridionale, et dans lepays des Dsoungars,

,

Catherine ne fut pas contente de la besogue de Pallas; car, en 1790 et 1791, elle fit publier une autre édition, en 4 vol. in-4°., rédigée par ordre alphabétique, et dans laquelle on avait fondu les langues de l'Asie et de l'Afrique, qui se trouvaient entre les mains de l'éditeur: mais cette édition est encore inférieure à la première. Au reste, Pallas avait travaillé malgré lui à ce Glossaire, qui a été assez bien apprécié par Volney, dans un rapport lu a l'académie celtique en 1805 (Voy.le Moni. teur du 24 oct. 1805 et l'art. C. F. P. MASSON, P. 431 ). XII. (En fran

autour du lac Zaisan, par Sivers. IX. Icones insectorum, præsertim Russiæ, Sibiriæque peculiarium, Er. lang, 1781-82, a fascicules in - 4°. X. Flora rossica, seu stirpium imperii rossici per Europam et Asiam indigenarum descriptiones et icones, Pétersbourg, 1784-85, 2 vol. infol.; réimprimé à Francfort, 2 vol. in-80., 1789-1790; traduit en russe, par Tzouef, Saint-Pétersbourg, 1786. Ces deux volumes, les seuls qui aient été publiés, contenant 101 fig., offrent principalement les arbres et les arbustes; on n'a que quelques planches du troisième. XI. Linguarum totius orbis vocabularia compara-çais): Tableau physique et topogra.

tiva, Augustissimæ cura collecta, Saint-Pétersbourg, 1787-89, 2 vol. in-4°. Bacmeister, homme docte et studieux, auteur de plusieurs ouvrages estimés, et bibliothécaire de l'académie des sciences de Saint Pétersbourg, conçut le premier en Russie le projet de publier un vocabulaire comparatif de toutes les langues. Il entretint à cet effet une correspondance avec les savants de divers pays, et sut intéresser Catherine II à son entreprise (V. BACMEISTER, III, 177). On ne sait pas comment il abandonna son projet; mais l'impératrice en confia l'exécution à Pal. las. L'ouvrage devait avoir trois volumes. Les deux premiers contiennent 286 mots de deux cents langues d'Europe et d'Asie : les langues d'Afrique et d'Amérique étaient réservées pour le troisième; il n'a point paru. L'impératrice avait fait elle-même la liste de cent trente înots à comparer; Pallas fut astreint à suivre cette liste, dont le choix eût pu être meilleur. A l'exception du titre et de la préface, l'ouvrage est en caractères russes; ce qui en rend l'usage difficile et borné. Il paraît que

graphique de la Tauride, tiré du journal d'un voyage fait en 1794, Saint-Pétersbourg, 1795, in-4°.; réimprimé à Paris, an vu (1799), in-8°. et in-4o. XIII. Observations recueillies pendant un voyage fait, en 1793 et 1794, dans les provinces méridionales de l'empire russe, Leip zig, 1789-1801, 2 vol. in-4°.; ce livre fut publié en allemand et en français, figures coloriées et cartes; ibid., 1803, 2 vol. in-8°., avec cartes et figures en noir; traduit de nouveau en français, par La Boulaye et Tonnelier, avec des notes, sous le titre de Voyages entrepris dans les gouvernements méridionaux del'empire de Russie, Paris, 1805, 2 vol. in-4°. et atlas; ibid., 2 vol. in-80. La première partie de ce Voyage renferme la description des steppes du Volga, et des contrées sablonneuses qui bordent la mer Gaspienne jusqu'au Caucase; la seconde traite de la Crimée: l'ouvrage précédent est réimprimé à la fin du livre. Pallas, ayant parcouru cette fois des pays moins sauvages que ceux qu'il avait visités auparavant, ses observa tions sont plus liées entre elles, et la

lecture du livre est plus agréable. Ony trouve beaucoup de faits nouveaux sur l'histoire naturelle, la physique, l'agriculture, la population, le commerce et les arts. XIV. Species astragalorum descriptæ, et iconibus instructæ, Leipzig, 1800, 13 fascicules in-fol., fig. XV. Illustrationes plantarum imperfectè vel nondùm cognitarum, ibid., 1803-1807, 4 fascicules in-fol., fig. On y trouve l'histoire des halophytes, ou de ces plantes maritimes de la famille des salicors, si abondantes dans les step. pes qui couvrent la Russie méridionale. Les absintes, les armoises, non moins nombreuses dans ces steppes, et qui y avaient déjà été remarquées par les anciens, devaient faire suite aux halophytes; mais les malheurs causés par la guerre ont fait abandonner ce projet. XVI. Fauna Asiatico-Rossica, Saint-Pétersbourg, 1811 et 1812; cet ouvrage n'a pas été publié. Tous les manuscrits relatifs aux animaux vertébrés sont rédigés; des juges compétents assurent qu'il s'y trouve plusieurs espèces nouvelles, et beaucoup d'observations intéressantes. XVII. Un grand nombre de Mémoires, en latin ou en français, dans les Acta Naturæ curiosorum, et dans les Commentarii Petropolitani novi; les plusintéressants sont: Descriptiones quadrupedum et avium anno 1769 observatorum, et descriptiones fugi. tive animalium atque plantarum, annis 1768 et 1769 observatorum. - De reliquiis animalium exoticorum per Asiam Borealem repertis complementum. - Equus hemionus Mongolis Dshikketaï dictus. Tetras arenaria. - Lacerta apoda. De dentibus molaribus fossilibus ignoti animalis, canadensibus analogi. - Description du buffle à

,

queue de cheval. - Observation sur l'onagre. Observationes circa myrmecophagum africanum. — Descriptiones plantarum Sibiriæ peculiarium. - Réflexions sur les anciens travaux des mines en Sibérie. Bailly avait voulu attribuer ces exploitations à ces antiques peuples du Nord, premiers inventeurs, selon lui, des arts et des sciences. Pallas prouva qu'elles sont dues au contraire tout simplement aux Madjars, ancêtres des Hongrois. - Mémoire sur les variations des animaux; cet opuscule contient beaucoup d'idées, sinon démontrées, au moins très-ingénieuses, sur la dégénération des animaux. - Felis manul; Pallas pense que c'est de ce chat sauvage que dérivent les chats angoras. XVIII. Divers Traités ou Mémoires, insérés dans des recueils écrits en russe ou en allemand. On remarque dans le nombre: Notice sur les découvertes des Russes, entre l'Asie et l'Amérique ;-Sur l'orographie de la Sibérie ;-Description de la manière de préparer le chagrinouparchemin grenu, comme à Astrakhan;-Sur la préparation de la soude;- Sur deux plantes soyeuses qui croissent naturellement en Russie. XIX. Il a publiéles Voyages de Guldenstaedt et de Steller, et le quatrième volume de celui de S. Th. Gmelin (V. ces noms); ces éditions sont généralement incorrectes. M. Rudolphi a composé un Essei historique sur Pallas; et M. Cuvier a prononcé, dans la séance de l'Institut du 5 janvier 1813, un Éloge, dont on a en partie extrait cet article. Plusieurs botanistes, voulant reconnaître les services rendus par Pallas à l'histoire naturelie, ont donné son nom à divers genres de plantes, qui n'ont pas été adoptés, par

ee qu'ils ont été réunis à d'autres. Ce nom est resté à l'Encelia d'Adan son, qu'Aiton et Willdenow ont nommée Pallasia: c'est une plante vivace, de la syngénésie, et de la famille des corymbifères, qui croît au Pérou, et se cultive en Europe dans les jardins de botanique. E-s. PALLAVICINI OU PELAVICINO (Le marquis OBERTO) fut, au mi lieu du treizième siècle, chef d'une maison illustre de Lombardie, et feudataire immédiat de l'Empire. C'était un grand capitaine, qui ang menta la célébrité de sa famille, mais qui, après d'éclatantes victoi res, attira sur elle de grands revers. Dès le commencement des démêlés de l'empereur Frédéric II avec les papes, Pelavicino embrassa le parti de ce monarque, et lui assura l'alliance de la ville de Plaisance, près de laquelle sa famille possédait des fiefs considérables qui lui sont demeu rés jusqu'à nos jours. Mais un légat de Grégoire IX réussit, en 1236, à exciter la défiance des citoyens de Plaisance contre Pelavicino, et à le faire chasser de sa patrie. Cet affront lui inspira une haineirréconci liable contre les prêtres et les Guel fes. Frédéric II s'empressa de l'affermir dans ces sentiments: il le nomma vicaire impérial en Lunigiane; et il le chargea, pendant les années 1240 et 1241, de conduire la guerre qu'il faisait aux Génois. Ce fut alors que Pelavicino commença de déve lopper ses grands talents militaires. Ses succès, qu'il devait bien plus à son génie qu'à l'emploi de forces peu considérables, lui attachèrent irrévocablement ses soldats; et il se forma pendant cette guerre un corps redoutable de cavalerie, qui ne voulait reconnaître d'autre autorité que la sienne. La mort de l'empe

XXXII

reur, et l'anarchie de l'empire, aug mentèrent, en 1250, la puissance des/ généraux de Frédéric II. Les villes et les gentilshommes attachés au par. ti Gibelin recherchèrent leur pro tection. Crémone offrit la charge de podestat à Oberto Pelavicino: comme général et comme juge, il exer ça, dans cette république, un pouvoir souverain, qu'il affermit bientôt par une grande victoire, remportée le 18 août 1250 sur les Parmesans. Bientôt après, les habitants de Plaisance, revenus au parti Gihelin, recher chèrent son alliance; et, en 1254, ils choisirent pour leur souverain ce même gentilhomme qu'ils avaient autrefois exilé; néanmoins ils se ré voltèrentcontrelui, le 24 juillet 1257, et secouèrent son autorité: Pavie, d'autre part, s'était volontairement donnéeà lui; et l'alliance des seigneurs Gibelins, parmi lesquels on distinguait le féroce Eccelin da Romano, consolidait encore son pouvoir. L'al. liance de ce tyran, dont les talents et la bravoure égalèrent la cruauté n'était cependant pour Pelavicino ni sans danger ni sans honte. Ils s'é taient rendus maîtres ensemble de Brescia; mais Eccelino, voulant garder seul cette conquête, prit des mesures qui devaient le défaire de son associé. Pelavicino en fut averti: il se retira précipitamment de Brescia, et proposa son alliance aux Guelfes, pour délivrer avec eux la Lombardie du monstre qui l'opprimait. Il eut une grande part, le 27 sept. 1259, à la victoire de Cassano, la suite de laquelle Eccelino, prisonnier, mourut de ses blessures; et Pelavicino, qui, malgré sa réconciliation momentanée avec les Guel fes, n'avait point perdu son crédit auprès des Gibelins, demeura chef de leur parti en Lombardie. Il en

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