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in-12.

taire, Lyon, 1617, parties inOn y peut joindre une espèce de supplément par Michel Watson, intitutulé : Theatrum variarum rerumin libros de rebus memorabilibus, Brême, 1663, in-8°. Borrichius, dans une Dissertation dirigée contre le traité de Panciroli, établit que les siècles modernes n'avaient été frustrés d'aucune invention utile connue des anciens. Le savant auteur de l'Origine des Lois, des Sciences et des Arts (V. GOGUET) traite encore plus sévèrement l'indigeste compilation de Panciroli. Il est juste d'observer que ce dernier n'avait point, comme un auteur récent (V. DUTENS), la prétention d'établir la supériorité des anciens sur les modernes. Panciroli a laisséencore quelques autres productions, parmi lesquelles on distingue un ample Commentaire sur les œuvres de Tertullien, dont Muratori a publié un fragment (les notes sur le traité De oratione), dans le 3o. vol. des Anecdota latina; et une Histoire de la ville

cette opposition. On a de Panckouc ke: 1. Dictionnaire historique et géographique de la Chatellenie de Lille, 1733, in-12. II. Éléments d'astronomie, 1739, in-12. III. Eléments de géographie, 1740, in12. Lalande, dans sa Bibl. astronomique, cite, de ces deux ouvrages réunis, une édition de 1748, 2 vol. in-12. IV. Essai sur les philosophes, ou les égarements de la raison sans la foi, 1743, in-12; reproduit en 1753, sous le titre d'Usage de la raison. V. La Bataille de Fontenoi, poème héroïque, en vers burlesques, par un Lillois, natif de Lille en Flandre, avec des notes historiques, critiques et morales, pour l'intelligence de ce poème, 1745, in-8o. de 27 pag., avec deux vignettes. C'est la critique et la parodie du poème de Voltaire, sur le même sujet. VI. Manuelphilosophique ou Précis universel des sciences, 1748, 2 vol. in12. VII. Dictionnaire des proverbes francais, 1749, in-12; ouvrage qu'a rendu inutile celui que M. La Mésan

de Reggio, conservée parmi les ma-gère a publié sous le même titre, en

nuscrits de la biblioth. d'Este. Voy. Niceron, tome 1x, et surtout Tiraboschi, Bibl. Modenese, tomes Iv F-r j. et W-s.

et VI.

PANCKOUCKE (ANDRÉ-JOSEPH), libraire à Lille, y était né, en 1700. Doué d'une heureuse mémoire, il avait fait de bonnes études; et non content de vendre des livres, il se mit à en composer: il mourut le 17 juillet 1753. Le curé de sa paroisse voulut, avant de l'administrer, lui faire signer le formulaire: Panckouke, persistant dans les opinions qu'il avait toujours manifestées, refusa d'accéder à la demande de son pasteur, qui à son tour lui refusa les sacrements et même la sépulture ecclésiastique. L'autorité intervint pour faire cesser

1821 (2éditions). VIII. Les Etudes convenables aux demoiselles, 1749, 2 vol. in-12. Gelivre a été long-temps en usage dans les maisons d'éducation. IX. Amusements mathématiques, 1749, in 12. X. Art de désopiler la rate, un volume in-12. L'édition posthume, de 1773, est augmentée, et a deux volumes. XI. Abrégé chronologique de l'histoire de Flandre, contenant les traits remarquables des comtes de Flandre, depuis Baudouin ler. jusqu'à Charles II, roi d'Espagne, in-80. (avec une introduction par l'abbé Montlinot.) La Bibl. historique de la France ne cite qu'une édition de cet ouvrage, sous la date de 1762; ce qui en fait un ouvrage posthume. A. В-т.

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PANCKOUCKE (CHARLES - JoSEPH), fils du précédent, naquit à Lille, le 26 novembre 1736. Sa première jeunesse fut négligée; mais l'activité extraordinaire de son esprit eut bientôt réparé le temps perdu. Il n'avait que vingt-huit ans, lorsque trouvant sa ville natale trop étroite pour ses projets, il vint s'établir à Paris. Il y était déjà connu par quelques écrits qu'il avait publiés, et par des ouvrages de mathématiques qu'il avait envoyés à l'académie des sciences. Sa maison devint le rendez-vous des écrivains les plus distingués. Panckoucke se conduisait généreusemeutenvers les auteurs qu'il employait dans ses entreprises; et il n'en fit pas plus mal ses affaires. Entre ses mains, le Mercure eut jusqu'à quinze mille abonnés. Son nom est attaché aux plus grandes opérations de librairie, qui se firent alors: les OEuvres de Buffon, le Grand vocabulaire français, le Répertoire universel de jurisprudence, l'Abrégé des voyages, par Laharpe. Ses liaisons avec un de ses compatriotes, admirateur de Voltaire, lui donnèrent l'idée de publier uue édition soignée des œuvres de l'auteur dela Henriade; c'était en 1775. Les deux Lillois allèrent ensemble à Ferney. Voltaire approuva le plan des divisions de l'édition. Un exemplaire de l'édition encadrée lui fut remis interfolié de papier blanc, pour recevoir ses additions, corrections et observations. A la mort de Voltaire, on rendit à Panckoucke les volumes que l'on trouva de cet exemplaire, et d'autres matériaux. Desirant avoir une protection puissante pour son entreprise, Panckoucke imagina de la dédier à Catherine II; il écrivit à l'impératrice. Depuis long-temps il attendait la réponse, lorsque Beaumar

XXXII.

chais, qui était bien aise d'avoir une opération qu'il pût présenter comme la source de sa fortune, afin d'en déguiser l'origine (ses fournitures aux Américains insurgés), traita du Voltaire avec Panckoucke. Le lendemain de la signature du traité, le libraire, après sept mois d'attente, reçut une lettre de l'impératrice, qui acceptait la dédicace, se chargeait des frais de l'édition, et accompagnait sa réponse d'une lettre de change de centcinquante mille francs. Beaumarchais n'était pas homme à résilier son marché; et il donna les éditions des OŒuvres de Voltaire, connues sous le nom d'édition de Kehl, du nom du fort où elles furent faites. Panckoucke tourna donc ailleurs ses idées, et conçut le plan de l'Ency-.. clopédie méthodique (Voyez ciaprès, no. vi), dont jusqu'à ce jour (juin 1822), il a paru go livraisons. Laharpe, qui n'était pas du nombre des collaborateurs, reprochait à Panckoucke d'avoir confié des parties importantes à des hommes très-médiocres, et de n'avoir en général choisi que les personnes que lui avait désignées Suard, son beau-frère. Panckoucke avait successivement réuni au Mercure, divers autres journaux, savoir : le Journal de littérature et de politique, le Journal français, que rédigeaient Palissot et Clément, le Journal des dames, de Dorat. Il avait ainsi, pour la manutention des ouvrages périodiques, l'expérience et des notions que peu de personnes possédaient. Ce fut lui qui, après un voyage à Londres, imagina le Moniteur (1),

VI

(1) Il eut, d'abord peu d'abonnés; mais l'éditeur

grossitles souscriptions par l'acquisition de celles du

de l'assemblée nationale, H. Maret insérait par extrait les discours dont il prenait des notes, et qu'il donua tout au long dans le nouveau

journal in-fol.; ce qui en assura le succès. GCE

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!

journal qu'on a toujours vu ami du pouvoir existant, dont le témoignage est quelquefois récusable, mais qui contient un grand nombre de renseignements précieux pour l'histoire. Peu de temps avant sa mort, il fonda la Clef du cabinet des souverains, journal à la rédaction duquel il appela des gens d'un mérite reconnu, mais dont le gouvernement consulaire ne toléra pas l'existence. Panckoucke mourut le 19 décembre 1798. Outre les tra ductions du Tasse et de l'Arioste, faites en sociéte avec Framery (V. FRAMERY, XV, 426), on a de lui : I. Traité historique et pratique des changes, 1760, in-12. II. De l'hom me et de la reproduction des différents individus; ouvrage qui peut servir d'introduction et de défense à l'Histoire naturelle, par Buffon, 1761, in-12. III. Contre-prédiction au sujet de la nouvelle Héloïse, roman de M. Rousseau de Genève (dans le Journal encyclopédique du ter. juin 1761, page 102). Le 2 février 1761, Pantkoucke avait écrit à J.J. Rousseau une lettre anonyme, qui toucha tellement le philosophe de Genève, que ce dernier y fit une réponse par la voie des journaux, sous la date du i 1 février 1761. Panckoucke ne put qu'être flatté de la lettre de Rousseau; et lorsque parut, dans le Journal encyclopédique du ter. mai 1761, la Prédiction, tirée d'un vieux manuscrit, sur la Nouvelle Héloïse, roman de J.-J. Rousseau, il crut de son devoir de répondre à cette critique, que l'on attribua d'abord à Voltaire, mais que l'on sait être de Ch. Bordes: la Contre-Pré diction a été reproduite sous le titre -de Prédiction faite sur l'auteur de la Nouvelle Héloïse, par un anonyme; et c'est sous ce dernier titre

qu'on la trouve à la suite de quelques éditions de la Julie. Dans ses Mémoires historiques sur M. Suard, liv. IV, M. Garat raconte que la voiture de Panckoucke était souvent rencontrée sur la route de Montmorenci, allant chez Rousseau. Rousseau qui, en avril 1756, avait accepté l'asile que lui offrait Mme. d'Épinay, en sortit en décembre 1757. Ce ne fut que près de sept ans après, que Panckoucke vint à Paris; et l'on a vu que ses relations avec Rousseau ont commencé tout au plus en 1761. Les voyages à Montmorenci peuvent donc être rangés dans la classe des voyages imaginaires. IV. Traduction libre de Lucrèce, 1768, 2 vol. in-12. V. Discours philosophiques sur le beau, 1779, in-8°. VI. Plan d'une Encyclopédie méthodique, et par ordre de matières, 1781, in-80. (1) VII. Avis d'un membre du tiersétat sur la réunion des ordres, 1789. VIII. Observations sur l'article important de la votation par ordre ou par téte, 1789, in-8°. IX. Discours sur le plaisir et la douleur, 1790, in-8°. X. Nouvelle grammaire raisonnée, à l'usage d'une jeune personne, par une société de gens de lettres (Ginguéné, Laharpe, Suard), 1795, in-80.; quatrième édition, 1802, in-8°. XI. Mémoire sur les assignats et sur la manière de les considérer dans la baisse ac tuelle, 1795, in-80. XII. Nou

(1) Le prospectus général est imprimé en entier dans le Mercure du 8 déc. 1781. On promettait aux souscripteurs que cette édition contiendrait toutes lés planches de PE PEncyclopédie in-folio, serait augmentée de plus de moitié du discours, et ne coûterait pourtant que la moitié du prix de la première. Elle ne devait avoir que 4a vol. in-4°. de texte et 7 de planches, « Il serait possible, disent les éditeurs,

qu'il y ent quelques volumes de plus ou de moins.... Nous déclarons que les volumes in-4o. excédants ne pourront être que de deux à trois volumes de dis cours, et d'un de planchies, et que si nous sommes nécessités à un plus grand nombre.... ils seront dou nés gratis aux souscripteurs. >>>

Gaëte, et les Sarrasins qui étendaient leurs conquêtes dans l'Italie méridionale, et qui s'étaient déjà emparés d'Acropolis et du passage du Garigliano. Pandenolfe mourut en 884; et son frère Landenolfe lui succéda.

S-S-1.

veaux mémoires sur les assignats, ou Moyens de liquider sur-le champ la dette nationale, 1795, in-8°. XIII. Grammaire élémentaire et mécanique à l'usage des enfants de dix à quatorze ans, et des écoles primaires, 1795, in-12; nouvelle édition, 1799; in-12. XIV. Des articles dans le Jornal encyclopédique, et une lettre dans le Magasin encyclopédique. Pankoucke était en correspondance avec J.-J. Rousseau etavec Voltaire. Plusieurs des lettres que ces deux grands hommes lui adressèrent, font partie de leurs OŒuvres. C. J. Panckoueke a laissé deux enfants, tous les deux imprimeurs-libraires, à Paris, M. Charles Panckoucke et Mme, Agasse. Henri PANGKOUCKE, cousin de Charles-Joseph, cultiva aussi la littérature. Il est auteur de la Mort de Caton, tragédie en trois actes et en vers, 1768, in-8°., dont il existe une contrefaçon avec le nom de Voltaire. C'est probablement Henri Panekoucke, qui est 'auteur de Don Carlos à Elisa-dolfe V, que son père lui av as

beth, héroïde, avec des imitations de Gesner, 1769, in-8o., que l'on attribue ordinairement à CharlesJoseph.

А. В-т.

de 879

PANDOLFE Ier. ou Téte-de-Fer, prince de Bénévent, Capone, Saferne, Spolète et Camerino, succéda en 961, à Landolfe IV de Capoue, ou II de Bénévent, son père. Il avait fixé sa résidence à Capoue; et c'est là qu'il accueillit, en 963, l'empereur Othon-le-Grand. Il étala devant ini toutes les magnificences de cette ville, où le commerce et les arts. avaient conservé quelque éclat. Ses prédécesseurs, situés entre les deux empires, avaient tour-à-tour porté leur hommage à celui d'Orient, età celui d'Occident. Pandolfe se déclara vassal d'Othon-le-Grand; mais en retour, il obtint, en 967, que le duché de Spolète et le marquisat d Camerino fussent réunis à ses étas. En 968, il perdit son frère, an

socié dans le gouvernement. sa place il se donna pour collès, l'aîné de ses fils, Landolfe VI Tal se trouit et le plus PANDENOLFE, quatrième prin- indépendant des feual d'Othon-levait alors le plus puisires d'Italie, ce de Capoue, fils de Landone, sucallié plutôt que de toute l'Italie cesseur de Landolfe II, régna à 884. Exilé avec son frère Landone méridionale dans la Calabre, sur Grand, et arvoulut poursuivre le Jeune, par l'évêque Landolfe, son ses conquêļ lui manquait peu de oncle, Pandenolfe avait été rappelé les Grecs avoir réuni toutes les en 865, dans sa patrie; et comme il chose qui forment aujourd'hui avait survécu à son frère, it recueil- provime de Naples: Othon Ini lit l'héritage de son oncle, en 879: le în corps de troupes allemandes mais la principauté de Capoue fut, cette expédition, et Pandolfe pendant son règne, engagée dans des te-de-Fer vint mettre le siége deguerres continuelles, d'abord avecant Bovino. Mais les Grecs avaient Guaifer, prince de Salerne o envoyé secrètement des forces condisputait son indépendance, et sidérables en Calabre; Pandolfese vit puis 882, avec la républiq

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ce

DOLFE II recueillit le fruit de la protection que son père avait accordée à Gisolfe II. Il fut adopté par lui; et il lui succéda, en 978, dans la principauté de Salerne, la plus riche des trois souverainetés lombardes, dans l'Italie méridionale. Mais les Salernitains n'obéirent à Pandolfe II, qu'aussi long-temps qu'ils furent tenus en respect par son père: à la mort de Pandolfe Tête-de-Fer, en 981, ils chassérent leur nouveau prince, et se soumirent à Mansone, duc d'Amalfi. PANDOLFE III, fils de Landolfe V, prince de Capone et de Bénévent, et neven de Pandolfe Tête-de-Fer, régua sur Bénévent, de 981 à 1021: étant fils d'un cadet des princes de Capoue, il n'avait, selon notre jurisprudence actuelle, aucun droit a la succession, tant que subsistait la branche aînée. Mais aucune loi pré

tout-à-coup entouré par une armée dont il ne soupçonnait pas l'existencé: après une vaillante résistance, il fut fait prisonnier par les Grecs, au mois de juin 969, et envoyé à Constantinople. Landolfe VI, son collègue et son fils, de concert avec Aloara sa femme, soutinrent, pendant sa captivité, les attaques des Grecs et celles des Napolitains; pendant la révolution, qui en 970, priva Nicéphore-Phocas de la vie et du trône, rendit la liberté à Pandolfe Tête-de-Fer. Il revint à Bari; et il reçut bientôt d'Othon-le-Grand de nouvelles marques de faveur. Il se vengea ensuite des Napolitains, qui avaient profité du temps où il était prisonnier pour ravager le territoire de Gapoue. En 973, son neveu, Landolfe, fils d'Atenolfe II, avait usurpé la principauté de Salerne, et en avait chasse Gisolfe Ier., le légitime souverain: Pandolfe ré-cise, et aucun usage généralement re

tablit Gisolfe dans Salerne; et celuici, par reconnaissance, adopta, en 974, Pandolfe II, fils puiné de Pandolfe Ier., pour être son successeur. Cet héritage s'ouvrit en 978, par la mort de Gisolfe. Pandolfe Ier. le recueillit au nom de son fils; et, réunissant ainsi les trois principautés lombardes, Capoue, Salerne et Bénévent, au marquisat de Camerino et au duché de Spolète, il fut compté parmi les souverains les plus puissants de l'Italie: mais il mourut au printems de l'année 981; et comme il partagea ses états entre ses enfants, sa vaste puissance se détruisit d'elle-même. Landolfe VI, son fils aîné, fut prince de Bénévent et de Capoue; Pandolfe II, le second, fut prince de Salerne; et les duchés de Spolète et de Camerino furent donnés par Othon II, à Trasmondo, qui n'était pas de sa famille.-PAN

connu, ne réglaient encore la succession des princes souverains: Pandolfe III demandait une part dans l'héritage de ses ancêtres; et, à la mort de Pandolfe Ier, il réussit, en 981, à se rendre maître de Bénévent, séparant de nouveau cette principauté de celle de Capoue, à laquelle elle était réunie depuis un siècle. Ces partages, et les guerres qui s'ensuivirent, causèrent la ruine de toutes les principautés lombardes: celle de Bénévent finit entre les mains de Landolfe, fils de Pandolfe III, avant 1022.

S. S-1.

PANDOLFE IV, fils et successeur de Landolfe VII, succéda, en 1007, à la principauté de Capoue, à une époque où des princes da même nom régnaient à Salerne et à Bénévent; ce qui a augmenté la confusion déjà répandue sur cette partie de l'histoire. Les Lombards,

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