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SCÈNE VIII.

ÉLIANTE, ALCESTE, PHILINTE. ›

ALCESTE, à Éliante.

Madame, cent vertus ornent votre beauté,
Et je n'ai vu qu'en vous de la sincérité;

De vous, depuis long-temps, je fais un cas extrême:
Mais laissez-moi toujours vous estimer de même ;
Et souffrez que mon cœur, dans ses troubles divers,
Ne se présente point à l'honneur de vos fers.

Je m'en sens trop indigne, et commence à connoître
Que le ciel pour ce nœud ne m'avoit point fait naître,
Que ce seroit pour vous un hommage trop bas
Que le rebut d'un cœur qui ne vous valoit pas;
Et qu'enfin...

ÉLIANTE.

Vous pouvez suivre cette pensée :
Ma main de se donner n'est pas embarrassée;
Et voilà votre ami, sans trop m'inquiéter,
Qui, si je l'en priois, la pourroit accepter.

PHILINTE.

Ah! cet honneur, madame, est toute mon envie,
Et j'y sacrifierois et mon sang et ma vie.

ALCESTE.

Puissiez-vous, pour goûter de vrais contentements, L'un pour l'autre à jamais garder ces sentiments!

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Trahi de toutes parts, accablé d'injustices,

Je vais sortir d'un gouffre où triomphent les vices,
Et chercher sur la terre un endroit écarté

Où d'être homme d'honneur on ait la liberté.

PHILINTE..

Allons, madame, allons employer toute chose
Pour rompre le dessein que son cœur se propose.

FIN DU TOME TROISIÈME.

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