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lument dans le petit nombre de cas où l'on pourrait être tenté de reconnaître ce caractère, il est probable qu'on se trouve seulement en présence d'un d mal fait. De même, quand elle est souscrite, cette lettre n'est pas distinguée du d dental et le groupe si fréquent nd est toujours écrit nd'. A part cela, il n'est que juste d'ajouter que les fautes proprement dites sont rares et que, pour l'orthographe, ces inscriptions cambodgiennes sont supérieures à la moyenne de celles que fournit l'Inde propre. Il en est de mème de la langue, qui est en général d'une correction rare. A part les méprises des lapicides et, dans les textes plus récents, quelques irrégularités grammaticales, choquantes, il est vrai, mais commises à dessein, par nécessité prosodique, les barbarismes sont très peu nombreux. Le choix des mots et la construction sont parfois moins irréprochables. On trouve notamment ici ce manque de propriété qui est la marque de toute langue artificielle imparfaitement soumise au contrôle de l'usage. La langue de ces inscriptions est en effet celle des grammairiens et des Koshas. Quelque rares, quelque suspects que soient un mot, une forme, une acception, l'emploi en est justifié ici, du moment qu'ils ont pour eux l'autorité d'un de ces livres. C'est dire que le lexique trouve à glaner dans ces inscriptions; que, pour plus d'un mot qu'il n'a pu enregistrer jusqu'ici que d'après les vocabulaires indigènes, il rencontrera ici des exemples, si du moins on peut appeler exemples des emplois qui ne remontent probablement pas plus haut que les recueils où il les a pris lui-même. C'est dire aussi que tout le travail philologique, à d'autres égards si utile, du Dictionnaire de Saint-Pétersbourg, est de peu d'usage ici et que le véritable lexique de ces textes est celui qui a servi de base à Wilson.

Les fac-similés, exécutés dans les ateliers de M. P. Dujardin, sont la reproduction directe des estampages par les procédés de l'héliogravure. Il faut en excepter ceux de II, VI A, XIV A, XV b et c,

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Parmi ces inscriptions, il n'y a, à ma connaissance, qu'une stèle d'Angkor Thom dux siècle çaka, et qui ne fait pas partie

:

de la présente série, où le d ait une nota-
tion distincte il y est représenté par dd
et le groupe nd par ndd.

INSCRIPTIONS

SANSCRITES

DU CAMBODGE.

INSCRIPTIONS

SANSCRITES

DU CAMBODGE.

XVIII A et C, dont les originaux étaient trop effacés pour pouvoir
être rendus directement par la photographie. Ceux-ci, j'ai dû les
autographier moi-même. Autant que possible, j'en ai fait un décalque
mécanique, par frottement, avec interposition d'une surface noircie.
Là où le relief était trop faible pour donner un résultat par ce pro-
cédé, j'ai employé le papier végétal. Pour XVIII A et C, j'ai pu me
servir de calques au crayon pris directement sur la pierre sous la
direction de M. Aymonier. Une fois la mise en place des lignes et
des caractères ainsi effectuée, on a soigneusement repassé ces dé-
calques à l'encre de Chine, en comparant, trait par trait, aux estam-
pages de la Société asiatique ceux de la Bibliothèque nationale,
que
l'administration de cet établissement et son éminent directeur,
M. Léopold Delisle, ont bien voulu mettre à ma disposition avec une
libéralité et une obligeance dont je ne saurais être trop reconnaissant.
Les copies ainsi préparées ont été ensuite reproduites par la photo-
graphie en clichés typographiques. Si l'on veut bien comparer avec
les fac-similés directs de I et de XI, dans le présent fascicule, ceux
que j'ai donnés précédemment de ces deux mêmes inscriptions dans le
Journal asiatique, on accordera peut-être quelque confiance à mes
reproductions. Je crois pouvoir en garantir l'exactitude en ce qui con-
cerne la forme même des caractères. Quant à l'épaisseur du trait, il
a fallu naturellement la forcer dans les parties effacées, tandis que
dans les parties frustes où les caractères originaux sont plus ou moins
épatés, j'ai dû, au contraire, me restreindre à une sorte de tracé
moyen, sous peine de n'obtenir, à la reproduction, que des taches in-
formes. Il ne faudrait donc pas, d'après ces copies éclectiques, où les
accidents de la pierre sont supprimés, juger de l'état, parfois déplo-
rable, des originaux.

Mes collaborateurs, MM. Bergaigne et Senart, ont bien voulu partager avec moi la peine de revoir les épreuves. Au premier, en outre, je suis redevable de toute une série d'observations dont j'ai été heureux de pouvoir faire mon profit.

Dans la transcription, les lettres et les signes tombés, mais de

restitution facile, sont placés entre parenthèses. Les restaurations d'un
caractère plus conjectural sont mises entre crochets [ ]. De même,
dans la traduction, ce qui est de conjecture pure est entre crochets;
les parenthèses désignent les mots qui ont dû être ajoutés au texte,
comme remarques, ou pour
satisfaire aux exigences de la construction

française.

Voici la table des caractères adoptés pour la transcription :

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INSCRIPTIONS

SANSCRITES

DU CAMBODGE.

Aspirée.

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INSCRIPTIONS

SANSCRITES

DU CAMBODGE.

que

XVIII A et C, dont les originaux étaient trop effacés pour pouvoir être rendus directement par la photographie. Ceux-ci, j'ai dû les autographier moi-même. Autant que possible, j'en ai fait un décalque mécanique, par frottement, avec interposition d'une surface noircie. Là où le relief était trop faible pour donner un résultat par ce procédé, j'ai employé le papier végétal. Pour XVIII A et C, j'ai pu me servir de calques au crayon pris directement sur la pierre sous la direction de M. Aymonier. Une fois la mise en place des lignes et des caractères ainsi effectuée, on a soigneusement repassé ces décalques à l'encre de Chine, en comparant, trait par trait, aux estampages de la Société asiatique ceux de la Bibliothèque nationale, l'administration de cet établissement et son éminent directeur, M. Léopold Delisle, ont bien voulu mettre à ma disposition avec une libéralité et une obligeance dont je ne saurais être trop reconnaissant. Les copies ainsi préparées ont été ensuite reproduites par la photographie en clichés typographiques. Si l'on veut bien comparer avec les fac-similés directs de I et de XI, dans le présent fascicule, ceux que j'ai donnés précédemment de ces deux mêmes inscriptions dans le Journal asiatique, on accordera peut-être quelque confiance à mes reproductions. Je crois pouvoir en garantir l'exactitude en ce qui concerne la forme même des caractères. Quant à l'épaisseur du trait, il a fallu naturellement la forcer dans les parties effacées, tandis que dans les parties frustes où les caractères originaux sont plus ou moins épatés, j'ai dû, au contraire, me restreindre à une sorte de tracé moyen, sous peine de n'obtenir, à la reproduction, que des taches informes. Il ne faudrait donc pas, d'après ces copies éclectiques, où les accidents de la pierre sont supprimés, juger de l'état, parfois déplorable, des originaux.

Mes collaborateurs, MM. Bergaigne et Senart, ont bien voulu partager avec moi la peine de revoir les épreuves. Au premier, en outre, je suis redevable de toute une série d'observations dont j'ai été heureux de pouvoir faire mon profit.

Dans la transcription, les lettres et les signes tombés, mais de

restitution facile, sont placés entre parenthèses. Les restaurations d'un caractère plus conjectural sont mises entre crochets [ ]. De même, dans la traduction, ce qui est de conjecture pure est entre crochets; les parenthèses désignent les mots qui ont dû être ajoutés au texte, comme remarques, ou pour satisfaire aux exigences de la construction française.

Voici la table des caractères adoptés pour la transcription :

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INSCRIPTIONS

SANSCRITES

DU CAMBODGE.

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