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INSCRIPTIONS

SANSCRITES

DU CAMPODGE.

TRADUCTION.

1. Le linga donné (jadis) avec le Madhyadeça, par Saramasaciva2 au roi
çri-Suryavarman, celui-ci, à son tour, le donna, avec les gens (qui en dépendent),

à un (homme) connu jusque dans le Madhyadeça, illustre parent du roi Udayār-
kavarman.

3

2. De brisé (qu'il avait été) par l'ennemi appelé Kamvau, celui-ci rétablit ici ce linga avec joie, (en l'année désignée) par les Vasus, les corps et les crevasses 3, sous le règne de ce roi Udayarka.

3. I érigea aussi (des images de) Padmodbhava, d'Ambhojanetra et de Buddha, en (l'année désignée par) neuf, les corps et les cavernes 5; les deux (premières), ici même; l'autre, dans le Parc des bambous.

4. Four avoir été fait en deux fois, bien que non brisé o, (ce linga) est appelé « le Çiva brisé ». Ces quatre images consacrées à Çiva ont été érigées par lui, avec une pieuse joie.

1

Un des estampages donne samadhya-
deça, ce qui obligerait de joindre le mot
au suivant et de traduire, «donné par
Saramasaciva au roi Suryavarman, natif
comme lui du Madhyadeça, » qu'il s'agit
du pays de ce nom dans l'Inde propre,
'Hindoustan, ou d'un Madhyadeça du
Cambodge. Mais les deux autres estam-
pages ne laissent aucun doute sur l'exis-
tence de l'anusvara. Il faut donc rapporter
samadhyadeçam au linga. Mais alors qu'est-
ce que ce madhyadeça? La signification de
a taille, milieu du corps », ne convient
guère. «Région, terre sise au milieu» ne
donne rien de précis. Reste à le prendre
comme nom propre. Mais, dans ce cas, il
ne peut guère désigner, ce semble, qu'un
domaine restreint, car, quelque richement
dotés qu'aient pu être ces sanctuaires,
leurs propriétés ne formaient pas des pro-
vinces entières. Au troisième pāda, le mot
est évidemment nom propre et paraît dési-
gner l'Hindoustan.

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C'est-à-dire le ministre Sarāma». Dans le texte khmer le nom revient sans la finale saciva.

3 Les 8 dieux appelés Vasu, les 8 corps
de Çiva et les 9 ouvertures du corps: : en-
semble 988.

Padmodbhava «né du lotus (de
Vishnu) » est un nom de Brahmā. Ambho-
janetra (manque dans les lexiques) est,
comme le synonyme Padmāksha « aux yeux
de lotus», un nom de Vishnu. Ce mélange
de bouddhisme et de çivaïsme est con-
forme à ce que nous apprennent les livres
de la collection dite népalaise, ainsi que
d'autres monuments tant littéraires que
figurés de l'Inde. Il est inconnu à Ceylan
et dans les églises qui suivent le canon páli.
Les 8 corps de Çiva et les
de Çiva et les 9 ouver-
tures du corps : ensemble 989.

5

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5. Fils aîné de Vasudeva qui est surnommé Dvijendravallabha1, semblable à Vasudeva lui-même, il a érigé ici cette image;

6. Lui, cet (homme) irrésistible 2, qui s'appelle Samkarsha parce qu'il comprime l'injustice 3, le neveu1 chéri et plein de prudence du roi Udayārkavarman. 7. Que le fruit de cette œuvre pie de Samkarsha soit transféré à ses père et mère. Puisse sa pensée être ferme dans le bien, et sa dévotion le préserver.... du mal.

gner quatre images distinctes et qui ne paraissent pas même avoir été érigées dans le même lieu. Je ne crois pourtant pas devoir la séparer de l'énumération qui précède et y voir une image distincte. Au deuxième pāda, çrutam, au neutre, se rapporte à son objet logique, le linga.

1. Favori des brâhmanes ». Le nom de Vasudeva s'est déjà rencontré XVII, A, ,17. Au troisième pada, il désigne Krishna.

'Et sans doute aussi : « cet (autre) Aniruddha qui s'appelle Samkarsha.» Aniruddha, qui joue un grand rôle dans la gnose des Bhagavatas (cf. Colebrooke, Essays,

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INSCRIPTIONS

SANSCRITES

DU CAMBODGE.

TOME XXVII, 1o partie.

re

23

IMPRIMERIE NATIONALE.

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ADDITIONS ET CORRECTIONS.

P. 22, note 2. Ponhear Hor doit être cherché à 50 kilomètres environ, N. O. de
Chaudoc, c'est-à-dire vers 102° 27′ E. et 11° N. Communication de M. Aymonier.

P. 26, note 2. Dhanvipura «la ville des archers » ou « de l'archer» pourrait être à
la rigueur un synonyme de Vyadhapura « la ville des chasseurs » ou « du chasseur »,
une des plus anciennes capitales du Cambodge, que M. Aymonier croit pouvoir
identifier avec les ruines d'Angkor Baurey, dans la province voisine de Prey Krebas :
Aymonier, L'épigraphie kambodjienne, dans Excursions et Reconnaissances, t. VIII,
p. 279; p. 29 du tirage à part. Dhanvin et Vyadha sont aussi, l'un et l'autre, dest
noms de Çiva.

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P. 28, note 2. Veal Kantel est situé à l'extrémité méridionale de la province de
Tonle Ropou, sur le grand fleuve, en face de Sting Trêng, vers 13° 30′ N. :
Aymonier, Notes sur le Laos, dans Excursions et Reconnaissances, t. VIII, p. 326;
p. 14 du tirage à part.

P. 32, note 4. Le pic de Bayang forme l'extrémité orientale d'une chaîne de collines, à 15 ou 20 kilomètres à l'Ouest de Chaudoc, et se trouve bien compris dans le khêt (cf. hindi khetsansc. kshetra) ou province de Trèang. Communication de M. Aymonier. L'erreur est donc imputable aux cartes, où la délimitation des provinces n'est indiquée que très imparfaitement.

P. 45, note 1. Svai Chno et Vat Prey Veng sont deux villages sans ruines remarquables, à 3 ou 4 lieues S. O. de la capitale Phnom Penh, dans une plaine cultivée en rizières, où abonde le palmier à sucre. Communication de M. Aymonier.

P. 48, note 2.

Ang Pou ou Vat Pou est situé au milieu d'une plaine cultivée, environ à mi-chemin entre Ponhear Hor et Bayang (voir Additions 1 et 4). Communication de M. Aymonier.

P. 61, note 1.

Le petit district de Mechong est à l'Est de celui de Koh, sur la rive gauche de l'arroyo de Banam (voir p. 51). Il est limité au Nord et à l'Est par les districts de Romduol et de Svai Teep, et au Sud par le canal qui va de l'arroyo susdit au poste de Hong Nguyen, et qui forme ici la frontière de la Cochinchine

française. Vat Prey Vier se trouve à peu près au centre du district. Communication de M. Aymonier.

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P. 75, note 6. Barai, comme nom de lieu, est fréquent au Cambodge. Le Barai en question est celui qui donne son nom à la province. Il est situé à peu près à moitié chemin entre Han Chey (voir p. 8) et Kompong Thom, le chef-lieu de la province voisine de Kompong Svai. Communication de M. Aymonier. La localité est donc le Barai que la carte de M. Moura place sur le Stung Chinit. Les autres cartes laissent ces parages en blanc.

P. 79, note 1.

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Bastian, qui a visité la localité, parle de Phra Inkosi comme d'un couvent (Die Völker des östlichen Asien, t. IV, p. 79). Au-dessus des portes des deux tours il mentionne des bas-reliefs, dont l'un représente le barattement de l'océan. Cf. B, st. 15 et 16.

P. 98, 1. 1. — Prea Kev, plus exactement Prah Kev, ou Ta Kev (c'est le nom que donne Garnier, dont la carte, toutefois, n'est pas bien exacte pour le détail), est l'un des nombreux groupes de ruines de la plaine d'Angkor. Il est situé au S. O. de la levée. de Barai et à l'O. N. O. de Ta Prom, à 3 kilomètres environ à vol d'oiseau à l'Est d'Angkor Thom. Communication de M. Aymonier. Il suit de là que Prab Kev est l'édifice qui, chez Moura (t. II, p. 359), est décrit sous le nom de Prea-sat-keo.

P. 109, note 2. Cf. pourtant les formes semblables, avec signification de simples. passés, que Holtzmann a relevées dans le Mahabharata : Grammatisches aus dem Mahabharata, p. 42, S 1021.

P. 109, note 7. Peut-être Stukkak est-il nom de lieu, et faut-il traduire Stukkakbhū par « résident à (ou «natif de) Stukkak ». Cf. Aymonier, L'épigraphie kambodjienne, dans Excursions et Reconnaissances, t. VIII, p. 266; p. 16 du tirage à part.

P. 110, note 8. M. Aymonier place cette résidence parmi les ruines de la plaine d'Angkor. Il croit reconnaître l'étang de Yaçodhara, qui se trouvait près de la ville, dans le bassin Srah Srang, à quelques kilomètres à l'E. S. E. de Prea Kev: L'épigraphie kambodjiennne, dans Excursions et Reconnaissances, t. VIII, p. 290; p. 38 du tirage à part.

-

P. 126, note 2. Cette constitution de la famille dans la ligne féminine, la succession passant en quelque sorte à côté de l'homme et allant de la mère à la sœur, de la belle-mère à la femme ou à la belle-sœur, est encore aujourd'hui en vigueur dans certaines parties du Laos. Voir par exemple : Voyage dans le haut Laos, par M. le docteur P. Neis; dans Le Tour du monde, t. L, p. 70-71 (1o août 1885). Dans tout le Laos, au Cambodge et parmi les tribus Teham (Campa), le mari suit la femme et va résider chez ses beaux-parents: Aymonier, Notes sur le Laos, dans Excursions et Reconnaissances, t. IX, p. 116; p. 186 du tirage à part, et Notes sur l'Annam,

er

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SANSCRITES

DU CAMBODGE.

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