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TABLE

DE LA PREMIÈRE PARTIE DU TOME XXVII,

28 FASCICULE.

Pages. INSCRIPTIONS SANSCRITES DE CampĀ, par M. Abel Bergaigne ..., 181 à 292

INSCRIPTIONS SANSCRITES DU CAMBODGE, par M. Abel Bergaigne... 293 à 588

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Note ADDITIONNELLE sur les dates des deux premiers fascicules. 589 à 604

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INSCRIPTIONS SANSCRITES

DE

CAMPĀ,

PAR M. ABEL BERGAIGNE.

Les inscriptions, tant sanscrites que tchames, du royaume indien de Campā, relevées par M. Aymonier dans les provinces les plus méridionales de l'Annam actuel, forment une collection beaucoup moins étendue

que celle des inscriptions du Cambodge, due au mème explorateur. Les textes sanscrits, en particulier, y sont assez peu nombreux. La moisson, à la vérité, n'est pas complète. Les provinces de Binh Thuận, de Khanh Hoah, de Phu Yen et de Binh Dinh ont seules élé fouillées, et l'exploration n'a même été poussée à fond que dans les deux premières. Mais il est impossible de prévoir quand l'auvre interrompue pourra ètre reprise. M. Aymonier est revenu en France jouir d'un repos bien mérité après de si fructueuses mais si fatigantes campagnes, et n'a

pas eu jusqu'à présent de successeur. Dans ces circonstances, il m'a paru avantageux de donner la série relativement courte des inscriptions sanscrites de Campā avant de poursuivre la publication des inscriptions sanscrites du Cambodge, commencée dans ce mème volume par M. Barth, mais dont mon propre travail sera bien loin d'épuiser la liste. La première inscription de Campā portera le n° XX, faisant suite à celui de la dernière inscription du Cambodge actuellement publiée. La série entière comprendra ainsi, sans distinction, l'ensemble des inscriptions sanscrites recueillies dans l’Indo-Chine. Quant aux inscriptions en langue vulgaire, la publi

TOME xxvii, 1 " partie.

re

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INSCRIPTIONS

SANSCRITES

DE CAMPÅ.

1

cation en est ajournée. Les textes tchams présenteront sans doute des difficultés encore plus grandes que les textes khmers.

J'ai donné dans le Journal asiatiquel une esquisse de l'histoire de Campā, en essayant d'utiliser toutes les inscriptions recueillies jusqu'à présent, sans en excepter les textes tchams, qui m'ont fourni du moins des noms propres et des dates. En raison du nombre plus restreint des monuments, ce travail préliminaire était moins considérable

que

celui que j'avais précédemment entrepris pour débrouiller l'histoire ancienne du Cambodge ?. Aussi a-t-il pu être plus complet 3. Le lecteur y sera renvoyé quand il y aura lieu, particulièrement pour les suppléments d'information à tirer des inscriptions en langue vulgaire.

L'alphabet de Campā est originaire de l'Inde du sud, comme l'alphabet ordinaire du Cambodge. Mais nous en avons des spécimens notablement plus anciens dans le n° XXI, et surtout dans le n° XX. Cet alphabet présente des lacunes analogues à celles que

M. Barth a relevées dans celui du Cambodge. La série des cérébrales y est · incomplètement représentée. Le d se confond entièrement avec le d dental. Quant au th, il est, à l'état souscrit, presque toujours 6 confondu avec le dh dental. L'observation faite une fois pour toutes, j'introduirai, le cas échéant, le d et le th dans la transcription.

Deux signes appartenant à ce qu'on pourrait appeler le luxe d'un alphabet indien, le jihvāmūliya et l’upadhmānīya, sont inconnus, au moins à partir du n° XXII, le premier où l'occasion nous soit offerte L'ancien royaume de Campā dans l'Indo.

* On verra plus loin qu'un roi du CamChine, d'après les inscriptions. Janvier 1888, bodge, Yaçovarman, a fait usage de deux p. 5-105.

alphabets, dont l'un est celui de ses préChronologie de l'ancien royaume khmer, décesseurs et de ses successeurs, tandis d'après les inscriptions. Ibid. , janvier 1884, que l'autre, tout différent, parait origip. 51-76.

naire de l'Inde du nord, * J'y ai commis une erreur d'une certaine

Ci-dessus, p. 4. importance. La prétendue forme cama du I y a exception dans le n° XXIX; nom des Tchams (p. 8 et 46-47) n'existe pas et aussi dans le n° XX. Je crois du reste dans le texte où j'avais cru la lire. Voir Jour- que, comme au Cambodge, c'est avec le nal asiatique, février-mars 1888, p. 296. th dental

que

s'est faite la confusion. A. B.

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INSCRIPTIONS

SANSCRITES

DE CAMPA.

d'observer la représentation d'un s final devant une sourde gutturale ou labiale : nous n'y trouvons, ainsi que dans les suivants, que le simple visarga.

La consusion du n dental et du ņ cérébral est assez fréquente; mais la substitution du ņ cérébral au n dental est à peu près aussi fréquente que

la faute inverse. Pour réunir autant que possible les faits du même ordre, j'indiquerai les corrections de ce genre, non dans des notes isolées, mais dans l'esposé placé en tête de chaque inscription.

Je ferai de même pour les échanges, également fréquents, du v et du b. Ici, d'ailleurs, l'usage du v dans des cas où celui du b semblerait préférable devra être le plus souvent considéré, non comme une négligence, mais comme une particularité orthographique. Le b ne s'est pas perdu à Campā, où on le rencontre encore sur une inscription du xive siècle çaka'.

D'autres particularités, portant sur ce qu'on peut appeler les règles facultatives de l'orthographe sanscrite, seront reproduites sans observation. Tels sont le redoublement d'une consonne après r, l'assimilation de s final devant les sifflantes préférée à l'usage du visarga, l'assimilation de m final devant les muettes préférée à l'usage de l'anusvāra : faits ordinaires, mais non absolument constants, même à l'intérieur d'une seule inscription. Signalons encore l'emploi, déjà relevé au Cambodge et dans les îles de la Sonde, de la nasale gutturale remplaçant l'anusvāra devant les sifflantes et le h. Enfin le redoublement d'une consonne devant y est fréquent, et même régulier, dans les textes les plus anciens.

Plusieurs inscriptions sanscrites de Campā, à la différence de celles du Cambodge, entièrement rédigées en vers, sont partie en vers, partie en prose poétique. Les deux plus anciennes sont tout entières

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en prose.

La langue en est à peu près correcte, sauf dans le curieux no XXXIII.

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