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sa eva rājā çrivikr[äntavarm]mad[e](7)vas3 sakalaparipūrṇṇahariṇānkadīptavaiḍūryyamuktāvalīlamvahāṭaka [5 ou 6 groupes si](8)ndhutaragāmbhiry yadinmaṇḍalacchadanasitātapatrasandhārito jvalitataḍillatākana[ka, 3 ou 4 groupes]

(9)ṇḍa[pad]marāgaratnabandhakirīṭodarabandhahārakuṇḍalabharitamūrttisamu

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paçobhito nekaparajana (10)brāhmaṇapurohitāgrāsanakshatranyanarapativṛindajushṭacaraṇāravindaḥ5 [environ 8 groupes] (11) [6 ou 7 groupes] sūkshmapraṇavāvasānaiḥ [3 groupes ] suviçuddhajanma [15 ou 16 groupes] (12) çrivikrāntarudreçvarāya sakalajagaddhitakāraṇāya trailokyagurave [sam 7]tāpātapaharaṇā[ya dyāvā] (13) prathivyoḥ paramakirttaye çrimadiçvarayajñārthaṁ çivakshetrīkṛitam dīrgha [12 ou 13 groupes kshe](14)travaram idam koçāgamunibhiç çakarāje tad eva dattavān iti tad anu çrīvikrāntadevādhibhaveçvarāya çrīde[2 ou 3 groupes'](15)m aňkasannikrishṭam ubhayatra 10 kīrttaye sa eva çubham adát

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INSCRIPTIONS

SANSCRITES

DE CAMPĂ.

INSCRIPTIONS

SANSCRITES

DE CAMPA.

I.

.....

TRADUCTION.

...

la vénérable Gangā ..... du croissant de la lune . . . pour . . . il les... de nouveau', lui, Vikrantarudreçvara.

II. Le roi Çri 2-Vikrantavarman, qui est pareil à Çakra incarné...., ce vaste domaine à Vikrāntarudra.

...

a donné

6-14. Ce roi Çri-Vikrāntavarma-Deva [orné3] de paillettes d'or qui pen-
dent enfilées avec des aigues-marines et des perles brillantes comme la lune en-
tièrement pleine, protégé par un parasol blanc qui couvre tout le cercle des
points cardinaux parce qu'il est plus profond que la mer, - ayant le corps tout
entier paré de diadèmes, de ceintures, de colliers, de pendants d'oreilles, faits
de rangées de rubis ...... d'or, d'où partent des éclairs brillants semblables
à des lianes, dont les pieds, pareils à des lotus, sont chéris par des troupes in-
nombrables d'étrangers, de brahmanes, de purohitas, de personnages ayant droit
aux premiers sièges 5, de kshatriyas et d'autres rois,
par la fin inau-
dible de la syllabe om . . . . . d'une naissance très pure a donné ce domaine
magnifique.... long devenu ainsi le domaine de Çiva, à Çrī-Vikrānta-
rudreçvara, qui fait le bonheur de tous les mondes, guru des trois mondes,
mettant fin à l'ardeur dévorante du chagrin, pour obtenir une gloire suprême
sur la terre et dans le ciel, en vue des sacrifices à faire au vénérable Seigneur,
- en l'année de l'ère çaka désignée par les koça, les montagnes et les Munis 7.

1

.....

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1 Peut-être était-il question des ètres que Çiva crée et anéantit tour à tour. Mais les lacunes sont trop grandes pour permettre aucune tentative de restitution. Il est certain du moins que la stance est consacrée à Çiva, invoqué probablement sous le vocable de Vikrantarudreçvara. Voir ci-dessus, p. 234, note 5.

2 Voir P. 235, note 1.

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......

précis. Les pays que couvre le parasol du
roi sont ceux où s'étend son autorité. Or,
pour que l'autorité d'un roi de Campă
s'étende dans toutes les directions, il faut
qu'elle traverse la mer. Il y aurait peut-
être là une allusion à des possessions si-
tuées au delà de la mer, ou tout au moins
à la puissance maritime de Vikrāntavar-
man. La profondeur de pensée et de ré-
solution surpassant celle de l'océan, est un
lieu commun dans l'éloge des rois. Il en
est sans doute de même ici. A. B.

5 Voir ci-dessus, p. 231, note 1.
Il est impossible de voir à quoi se
rattachait cette mention de la syllabe mys-
tique.

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14-15. Ensuite il a donné à Çrī-Vikrāntadevādhibhaveçvara [le champ de Çri-Deva 1], situé dans le plus proche voisinage, comme présent méritoire, pour acquérir de la gloire dans les deux mondes.

III. Que ceux qui protègent ce célèbre domaine de Rudra pour le Seigneur des ascètes [aillent au ciel]! Que ceux qui le dérobent aillent dans l'enfer le plus profond!

IV. Ce vaste domaine de Rudra, qui, pour Kirāțas, a les Vṛilah2, a été donné. . . . par le fortuné Vikrantavarman.

INSCRIPTIONS

SANSCRITES

DE CAMPA.

XXV (396).

YANG KUR.

L'inscription est tout entière sur la face antérieure d'une stèle

brute.

Hauteur..
Largeur .

065

0 37

3

Cette stèle, que les indigènes appellent Yang Kur, se trouve près d'une tour en ruines, non loin du village de Chakling, au sud de la vallée de Phanrang. C'est une pierre dont la surface n'est même pas exactement plane de là les plis de l'estampage, reproduits dans le fac-similé.

Le texte comprend seize lignes, sans compter le mot çri, tout en haut, et quelques groupes ajoutés au bas. La première partie est sanscrite, la seconde tchame.

La partie sanscrite se compose de quatre stances, savoir: deux anushṭubh (çlokas épiques), une upajāti et de nouveau une anushṭubh. Les trois premières occupent chacune deux lignes, et la séparation des pādas est marquée par un intervalle en blanc dans les deux çlokas. La première moitié du dernier çloka occupe la septième ligne, avec

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INSCRIPTIONS

SANSCRITES

DE CAMPA.

un intervalle entre les deux padas. Mais la seconde moitié avait été oubliée par le graveur qui l'a ajoutée, avec un signe de renvoi, après la partie tchame, sur deux lignes comprenant chacune un pāda, la quatorzième et la quinzième de l'inscription. La partie tchame comprend donc sept lignes.

C'est dans cette partie tchame que se trouve la date, exprimée en chiffres. On lit à la ligne 8 le mot çala, et la ligne 9 se compose uniquement des trois chiffres de la date, suivis de deux barres verticales, comme signe de ponctuation. Je lis cette date 7511. Le signe propre du 7 parait, il est vrai, surmonté d'un appendice dont je ne connais pas d'autre exemple 2. Peut-être est-ce un défaut de la pierre. L'inscription, d'ailleurs, doit appartenir au temps de Vikrāntavarman, qui, d'après le n° XXIV, régnait encore en 776, et qui, nous le verrons dans le n° XXVIII, était déjà investi du gouvernement de Pāṇduranga, sous le règne de son père Harivarman, en 739. Elle émane, il est vrai, d'un particulier. Mais le mot vikrānta, par lequel elle commence, renferme sans doute une allusion au nom du roi régnant3, et c'est probablement ce nom même qu'on avait commencé à graver au bas de la pierre çrīrājavi. On verra tout à l'heure que les arguments paléographiques confirment également mon interprétation de la date.

L'inscription est bouddhique, avec mélange de çivaïsme. Elle a pour objet des donations faites à Jina et à Çankara, c'est-à-dire à Buddha et à Çiva, par un personnage nommé Samanta, et elle a été composée, à ce qu'il semble, après la mort du donateur, par son fils, nommé Buddhanirvāṇa. Les donations comprenaient deux vihara ou couvents, deux temples et, en outre, des fonds de terre désignés en partie par des noms indigènes : ces dernières libéralités se rattachaient exclusivement à la fondation bouddhique.

Telles sont les données fournies par la partie sanscrite de l'inscription. Dans la partie tchame, on remarque les mots sanscrits vihāra,

1

Voir le tableau des chiffres de Campa

à diverses époques dans le Journal asia

tique, janvier 1888, p. 27.

Si ce n'est au Cambodge. Voir Journal

asiatique, avril-juin 1883, p. 483.

3 Voir ci-après, p. 241, note 1.

deux fois répété, devaraksa, rapproché de vihāra (temple, comme devakula?), punya « œuvre pie », pranaveçvara « le seigneur de la syllabe om», qui désigne apparemment Çiva, enfin, dans le voisinage du mot parvvata « montagne », maṇḍara, peut-être pour mandara, nom de la célèbre montagne mythique. Relevons encore le mot icham humā, trois fois répété à la ligne 8, et qui figure aussi dans la désignation de biens de la partie sanscrite. J'ai indiqué ailleurs' que ce pouvait être un nom de ville.

L'écriture n'est pas celle des inscriptions royales de Vikrantavarman. Elle manque tout à fait, non seulement d'élégance, mais de régularité. Les lignes ne sont même pas droites. Du reste, pour faire mieux, il aurait fallu d'abord prendre la peine de polir, ou au moins d'aplanir la pierre. Cependant les caractères, pris isolément, sont aussi semblables que possible à ceux du vire siècle çaka, tels qu'on les rencontre dans les inscriptions de Satyavarman et d'Indravarman Ier. Le k et ler ne sont pas prolongés au-dessous de la ligne : mais le r reste double.

trahie seule

La négligence ou la maladresse du graveur n'est pas ment par l'irrégularité de l'écriture. L'omission, dans le corps de l'inscription, d'une demi-stance, qu'il a fallu ajouter à la fin avec un signe de renvoi, a été déjà signalée. Il a mis mal à propos à la fin d'une demi-stance (stance п), le signe de ponctuation composé de deux barres verticales, qu'il a en revanche omis trois fois sur quatre à la fin des stances. Les notes du texte présenteront le relevé d'autres et plus grosses bévues.

En même temps que l'inexpérience du lapicide, nous aurons à constater celle du rédacteur. Le « poème » de Buddhanirvāṇa, comme il l'appelle lui-même, n'est pas, en effet, un modèle de correction. L'auteur a un peu traité la langue sanscrite comme un bouddhiste qu'il était. Il évite les barbarismes; mais la construction de ses phrases laisse à désirer.

Journal asiatique, janvier 1888, p. 53.

INSCRIPTIONS

SANSCRITES

DE CAMPA.

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