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INSCRIPTIONS

SANSCRITES

-U

DE CAMPA.

II. [vikrā](5)ntavarmma' hi narādhipaç çri-
r yyo msū]rtt[i]mān çakra ivā u--

(6) kshetram idam viçalam

vibrāntarudrāya sa eva dadyāt? | sa eva rājā çrivikrsāntavarm]mad[e](7)vas 3 sakalaparipūrnnahariņāńkadiptavaidūryyamuktāvalilamvahāțaka [5 ou 6 groupes si](8)ndhutaragāmbhiryyadinmandalacchadanasitātapatrasandhārito jvalitatadillatākanaska, 3 ou 4 groupes] (9 nda pad]marāgaratnabandhakirițodarabandhahārakundalabharitamūrttisamupacobhito nekaparajana (10)brāhmaṇapuroliitāyrāsanakshatrānyanarapativșindajushtacaraṇāravindaḥ5 (environ 8 groupes] (n) [6 ou 7 groupes sūksh

117 ] mapranavāvasānaiḥ (3 groupes “) suviçuddhajanma [ 15 ou 16 yroapes] (12) çrivikrāntarudreçvarāya sakalajagaddhitakāraṇāya trailokyagurave (sam ]tāpātapaharaṇāsya dyāvā] (13) prathivyoḥ8 paramakirttaye çrimadiçvarayajñārtham çivakshetriksitam dirgha (12 ou 13 groupes kshe](14) travaram idam koçãgamunibhiç çakarāje tad eva dattavān iti tad anu çrivikrāntadevādhibhaveçvarāya çrīde[2 ou 3 groupes'](15)m ankasannikrishțam ubhayatra 10 kirttaye sa eva çubham

adat

III, rudrakshetram idam khyālam

svargam yāntul (16) harantas te IV. vșilaụ kirāțavíri]tam hi

çrīmastā 5 groupes]

7

8

Restitution certaine. Voir la ligne 6 et la stance iv.

L'optatif pour le prétérit. Cf. plus haut, p. 234.

3 Restitution certaine. Voir les stances II et iv.

* Dans le premier –bandha-, le caractère b est très douteux; mais je ne puis trouver d'autre leçon satisfaisante. La leçon est Oralnavaddha'. A. B.

• Du composé agrāsana il faut rapprocher agrāsa, no XXIII, B, ligne 21. — A °

- A la fin de la ligne 9, il y a encore plusieurs caractères. Je crois lire parijanasevito. A.B. • Peut-être pu[ra]ma.

Au commencement de la ligne 11, je lis devavarmmā vedanguga-. Au milieu , çuddhajanmā pushtamürttidhairyya"... A la fin, I hagarate. A. B.

(pā]layan[t]o yatiçvare
patantu narakávame
rudrakshetram idam mahat
(17) dattam vikrāntavarınmaņā ||

i Lecture douteuse. On remarquera
pourtant que l'assimilation du m à une
muette suivante, quoique ordinaire dans
nos inscriptions, n'est pas sans exception.

* La forme prathivi pour prithivi paraît
régulière dans nos inscriptions. Voir ci-
dessus, p. 219. La restitution paraît sûre.
Cf. ligne 15.

Faut-il lire Çride[vakshetra]m? - Au
lieu du composé qui précède, je lis çrīvi-
krāntudevo pi bhaveçvurāya. Le trait de l'o
est net sur l'estampage, ainsi que pi. Le
vocable si étrange de çrivikrāntudevādhi-
bhuveçvara est donc à remplacer par un
des noms communs de Çiva, Bhaveçvara.
A. B.
Le
groupe

tra avait été oublié et a été
ajouté au-dessous de la ligne.

10

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DE CAMPĀ.

pour ... il

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1. ..... la vénérable Gangā ..... du croissant de la lune . les ... de nouveau, lui, Vikrāntarudreçvara.

11. Le roi Çrī 2-Vikrāntavarman, qui est pareil à Çakra incarné ...., a donné ce vaste domaine à Vikrāntarudra.

6-14. Ce roi Çri-Vikrāntavarma-Deva ... [orné 3 ] de paillettes d'or qui pendent enfilées avec des aigues-marines et des perles brillantes comme la lune entièrement pleine, —

protégé par un parasol blanc qui couvre tout le cercle des points cardinaux parce qu'il est plus profond que la mer“, - ayant le corps tout entier paré de diadèmes, de ceintures, de colliers, de pendants d'oreilles, faits de rangées de rubis ...... d'or, d'où partent des éclairs brillants semblables à des lianes, dont les pieds, pareils à des lotus, sont chéris par des troupes innombrables d'étrangers, de brāhmanes, de purohitas, de personnages ayant droit aux premiers sièges", de kshatriyas et d'autres rois,

· par la fin inaudible de la syllabe om..... d'une naissance très pure r... a donné ce domaine magnifique .... long ...., devenu ainsi le domaine de Çiva, à Çri-Vikrāntarudreçvara, qui fait le bonheur de tous les mondes, guru des trois mondes, mettant fin à l'ardeur dévorante du chagrin, — pour obtenir une gloire suprême sur la terre et dans le ciel, - en vue des sacrifices à faire au vénérable Seigneur,

en l'année de l'ère çaka désignée par les koça, les montagnes et les Munis".

1

2

Peut-être était-il question des êtres que
Çiva crée et anéantit tour à tour. Mais les
lacunes sont trop grandes pour permettre
aucune tentative de restitution. Il est cer-
tain du moins que la stance est consacrée
à Çiva , invoqué probablement sous le vo-
cable de Vikrāntarudreçvara. Voir ci-dessus,
p. 234, note 5.
Voir

p.

235, note i.
Il est peu probable que cette série de
termes appartienne au composé qui finit
sur la ligne 8. Mais les mots perdus assi-
gnaient peut-être ces ornements à une par-
tie déterminée du corps du roi, ou, par
exemple, à son trône.

Traduction conjecturale, mais qui
peut cependant prendre un

précis. Les pays que couvre le parasol du roi sont ceux où s'étend son autorité. Or, pour que l'autorité d'un roi de Campā s'étende dans toutes les directions, il faut qu'elle traverse la mer. Il y aurait peutêtre là une allusion à des possessions situées au delà de la mer, ou tout au moins à la puissance maritime de Vikrantavarman. — La profondeur de pensée et de résolution surpassant celle de l'océan, est un lieu commun dans l'éloge des rois. Il er est sans doute de même ici. A. B.

Voir ci-dessus, p. 231, note i.

Il est impossible de voir à quoi se rattachait cette mention de la syllabe mystique.

776. — Cl. p. 232, note 1. A. B.

3

5

6

7

sens

assez

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SANSCRITES

DE CAMPÅ.

14-15. Ensuite il a donné à Cri-Vikrāntadevādbibhaveçvara (le champ de Çri-Deva '], situé dans le plus proche voisinage, comme présent méritoire, pour acquérir de la gloire dans les deux mondes.

III. Que ceux qui protègent ce célèbre domaine de Rudra pour le Seigneur des ascètes ( aillent au ciel]! Que ceux qui le dérobent aillent dans l'enfer le plus profond!

IV. Ce vaste domaine de Rudra, qui, pour Kirāțas, a les Vșilah”, a été donné .... par le fortuné Vikrāntavarman.

XXV (396).

YANG KUR.

L'inscription est tout entière sur la face antérieure d'une stèle brute. Hauteur...

0965 Largeur.

0 37

Cette stèle, que les indigènes appellent Yang Kur, se trouve près d'une tour en ruines, non loin du village de Chakling, au sud de la vallée de Phanrang. C'est une pierre dont la surface n'est même pas exactement plane : de là les plis de l'estampage, reproduits dans le fac-similé.

Le texte comprend seize lignes, sans compter le mot çrī, tout en haut, et quelques groupes ajoutés au bas. La première partie est sanscrite, la seconde tchame.

La partie sanscrite se compose de quatre stances, savoir : deux anushțubh (çlokas épiques), une upajāti et de nouveau une anushțubh. Les trois premières occupent chacune deux lignes, et la séparation des pādas est marquée par un intervalle en blanc dans les deux çlokas. La première moitié du dernier çloka occupe la septième ligne, avec

| Pure conjecture. Voir ci-dessus, p. 235, note 9. — Voir ci-dessus, p. 233.

P

2 p. TOME XXVII, 1" partie.

31

IMPRIMERI & NATIONALE.

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SANSCRITES

DE CAMPA.

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un intervalle entre les deux pādas. Mais la seconde moitié avait été oubliée

par

le graveur qui l'a ajoutée, avec un signe de renvoi, après la partie tchame, sur deux lignes comprenant chacune un pāda, la quatorzième et la quinzième de l'inscription. La partie tchame comprend donc sept lignes.

C'est dans cette partie tchame que se trouve la date, exprimée en chiffres. On lit à la ligne 8 le mot çala, et la ligne 9 se compose uniquement des trois chiffres de la date, suivis de deux barres verticales, comme signe de ponctuation. Je lis cette date 751'. Le signe propre du 7 parait, il est vrai, surmonté d'un appendice dont je ne connais pas d'autre exemple 2. Peut-être est-ce un défaut de la pierre. L'inscription, d'ailleurs, doit appartenir au temps de Vikrāntavarman, qui, d'après le n° XXIV, régnait encore en 776, et qui, nous le verrons dans le n° XXVIII, était déjà investi du gouvernement de Pāṇdurānga, sous le règne de son père Harivarman, en 739. Elle émane, il est vrai, d'un particulier. Mais le mot vikranta, par lequel elle commence, renferme sans doute une allusion au nom du roi régnant?, et c'est probablement ce nom même qu’on avait commencé à graver au bas de la pierre : çrirajavi. On verra tout à l'heure que les arguments paléographiques confirment également mon interprétation de la date.

L'inscription est bouddhique, avec mélange de civaïsme. Elle a pour objet des donations faites à Jina et à Çankara, c'est-à-dire à Buddha et à Çiva, par un personnage nommé Samanta, et elle a été composée, à ce qu'il semble, après la mort du donateur, par son fils, nommé Buddhanirvāṇa. Les donations comprenaient deux vihāra ou couvents, deux temples et, en outre, des fonds de terre désignés en

des noms indigènes : ces dernières libéralités se rattachaient exclusivement à la fondation bouddhique.

Telles sont les données fournies par la partie sanscrite de l'inscription. Dans la partie tchame, on remarque les mots sanscrits vihāra ,

partie par

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SANSCRITES

DE CAPĂ.

.

deux fois répété, devaraksa, rapproché de vihára (temple, comme devakula?), punya « æuvre pie », praṇaveçvara « le seigneur de la syllabe om», qui désigne apparemment Çiva, enfin, dans le voisinage du mot parvvala « montagne », mandara, peut-être pour mandara, nom de la célèbre montagne mythique. Relevons encore le mot icham humā, trois fois répété à la ligne 8, et qui figure aussi dans la désignation de biens de la partie sanscrite. J'ai indiqué ailleurs! que ce pouvait être un nom de ville.

L'écriture n'est pas celle des inscriptions royales de Vikrāntavarman. Elle manque tout à fait, non seulement d'élégance, mais de régularité. Les lignes ne sont même pas droites. Du reste, pour faire mieux, il

. aurait fallu d'abord prendre la peine de polir, ou au moins d'aplanir la pierre. Cependant les caractères, pris isolément, sont aussi semblables que possible à ceux du vine siècle çaka, tels qu'on les rencontre dans les inscriptions de Satyavarman et d'Indravarman fer. Le k et le r ne sont pas prolongés au-dessous de la ligne : mais le r reste double.

La négligence ou la maladresse du graveur n'est pas trahie seulement par l'irrégularité de l'écriture. L'omission, dans le

corps

de l'inscription, d'une demi-stance, qu'il a fallu ajouter à la fin avec un signe de renvoi, a été déjà signalée. Il a mis mal à propos à la fin d'une demi-stance (stance 1), le signe de ponctuation composé de deux barres verticales, qu'il a en revanche omis trois fois sur quatre à la fin des stances. Les notes du texte présenteront le relevé d'autres et plus grosses bévues.

En même temps que l'inexpérience du lapicide, nous aurons à constater celle du rédacteur. Le « poème » de Buddhanirvāṇa, comme il l'appelle lui-même, n'est pas, en effet, un modèle de correction. L'auteur a un peu traité la langue sanscrite comme un bouddhiste . qu'il était. Il évite les barbarismes; mais la construction de ses phrases laisse à désirer.

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