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I. Celui qui fut célèbre sous le nom de Samanta est le premier gardien des

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5 Défaut de samdhi.

Le graveur a omis une syllabe. Je suppose daçamastakänke.

Icchati a le même sujet que prādāt; mais il devrait être subordonné à ce dernier ou, mieux encore, remplacé par un participe. Quant à bhūri, il est apparemment pris adverbialement.

Absence de samdhi, explicable à la fin d'un pāda.

Il est au premier rang dans ces mondes, comme serviteur de ceux qui y président? Dans tous les deux à la fois? Voir la note 1 du texte. Voir la note 1 de la page suivante. A. B.

mondes de Vikranta et d'Içvara 2. C'est à lui qu'est rapportée cette œuvre pie3. II. Deux couvents, deux temples, pour ce Jina et pour ce Çankara, voilà ce qu'il fait, pour le bien des siens, lui qui est parti pour cette vie bienheureuse.

III. Pātpluḥ ajouté à Humātavovo, le champ de la Khārī, dans le voisinage de Daçamastaka3... Il désirait beaucoup de nobles jouissances dans l'autre monde... Voilà ce qu'il a donné à Jina seul, dans la sincérité de son cœur9. IV. Le sthavira, fils de Samanta, nommé Buddhanirvāna, a fait le poème pour que les hommes en fussent instruits sur la terre 10.

INSCRIPTIONS

SANSCRITES

DE CAMPA.

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Ce nom, d'après la stance II, paraît devoir désigner Jina, c'est-à-dire Buddha. Les lexiques donnent pour vikrānta le sens de lion». Le mot a pu être choisi pour désigner le lion des Çakhyas», avec allusion au nom de Vikrantavarman, qui devait être le roi régnant. — La clef de la stance est dans le premier composé. Si nous en avions l'interprétation certaine, le reste irait de soi; nous saurions, par exemple, si guptan dépend de nayaka, et si ce dernier terme n'est pas un simple titre. Cette interprétation certaine faisant défaut, on ne peut aller qu'au plus probable. Or il parait difficile d'admettre, d'une part, vikrānta Buddha et entrainant un

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monde du Buddha » qu'on serait bien en peine de définir; d'autre part, un mortel érigé de but en blanc en gardien ou protecteur de deux mondes divins. Voici ce que je suppose: Samanta est qualifié de premier gardien des deux mondes de Vikranteçvara; c'est-à-dire qu'il a été ministre d'un roi Vikrantavarman en ce monde, et qu'il l'est encore dans l'autre, maintenant que lui et son maître sont morts et que ce dernier est devenu Vikranteçvara, qu'il a été plus ou moins identifié avec Çiva. Cette interprétation n'est pas en contradiction avec la date 751, que porte le texte tcham et à laquelle Vikrāntavarman vivait encore; car

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Sur la construction, ou plutôt l'absence de construction dans cette stance, voir les notes 4 et 7 du texte.

10 On est en effet tenté de traduire ainsi, bien que jñāti soit inconnu dans cette acception. Pour le prendre dans le sens de « famille », il faudrait également faire violence au lexique, qui ne lui donne que celui de « parent ». Régulièrement, on aurait « pour le frère de tous les hommes » c'est-à-dire le Buddha. Il faut remarquer pourtant que ye est surmonté d'un petit appendice qui, sur l'estampage bien mieux

INSCRIPTIONS

SANSCRITES

DE CAMPA.

XXVI (407).

STÈLE DU MONUMENT DE PO NAGAR.

Les inscriptions occupent les deux faces principales, A et B, la base C, et les deux faces latérales, D et E, d'une stèle.

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La face A comprend, outre la syllabe om, dix-huit lignes; la face B, vingt-deux lignes; la base C, une ligne; la face D, douze lignes, et la face E, treize lignes.

La stèle a été trouvée dans le monument de Po Nagar, situé près de l'embouchure de la rivière de Na Trang, dans le Khanh Hoa', auquel appartiennent également les inscriptions publiées plus loin sous les nos XXVII, XXVIII, XXIX, XXX, XXXI, XXXII.

Elle comprend, danss on ensemble, six inscriptions différentes, que nous distinguerons par des chiffres arabes, en suivant l'ordre chronologique. Toutes sont très bien conservées, à part quelques lacunes de peu d'importance, produites par des éraflures de la pierre vers la fin des deux premières.

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Les nos I et 2, émanant l'un du roi Satyavarman, l'autre de son neveu Vikrantavarman, occupent chacun l'une des faces principales, le premier la face A, le second la face B. Les nos 3 et 4 émanent également de Vikrāntavarman et sont des additions successives à l'inscription de la face B, la première sur la base C, la seconde sur la face latérale D, où elle occupe les quatre premières lignes et le commencement de la cinquième. L'antériorité du n° 3 paraît indiquée par sa situation mème : si l'on avait commencé par utiliser l'une des faces latérales, on aurait sans doute continué, soit sur la mème face, soit sur l'autre face latérale. La question est d'ailleurs sans importance. L'ordre des no 5 et 6 est, comme on le verra, indiqué par leurs dates. Le n° 5 occupe la face E. Le no 6 vient à la suite du no 4 sur la face D : c'était la seule place restant libre sur la stèle.

Le n° 1 est composé de cinq stances çardūlavikrīḍita.

Le n° 2 comprend d'abord deux stances, une anushṭubh (cloka épique) et une indravajrā, puis un fragment en prose suivi de quatre autres stances, une upajāti, une vasantatilakā et deux anushṭubh, enfin, après un second fragment en prose, une stance vasantatilakā.

Les nos 3 et 4 sont en prose.

Le n° 5 comprend quatre stances, savoir : deux anushṭubh, une upajati et une vasantatilakā.

Enfin le no 6 est composé de deux anushṭubh.

La division des stances en quatre pādas est régulièrement indiquée par des intervalles en blanc dans les nos 1 et 2, c'est-à-dire sur les faces principales A et B. Elle ne l'est pas dans les no 5 et 6, c'est-à-dire sur les faces étroites, E et D. En revanche, sur la face E, la séparation des pādas est quelquefois indiquée, d'une façon très arbitraire d'ailleurs et sans distinction entre les pādas pairs et les pādas impairs, par un seul signe vertical, le mème qui, sur la stèle entière, est répété deux fois à la fin de chaque stance et de chaque phrase en prose.

Dans notre transcription et dans notre traduction, les stances seront numérotées séparément pour chaque inscription distincte. Mais les

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lignes seront numérotées séparément par face, sans égard à la diversité des inscriptions.

Satyavarman, l'auteur du no 1, nous est connu déjà par le no XXIII, comme le neveu de Prathivindravarman et le frère aîné d'Indravarman I.

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et le

De Vikrantavarman, l'auteur des nos 2, 3 et 4, nous avons une autre inscription qui a figuré précédemment sous le no XXIV, sans compter le n° XXV, qui est probablement du même règne, même prince est mentionné dans une inscription appartenant au règne de son père Harivarman, qui sera publiée plus loin sous le no XXVIII. C'est notre no 2 qui nous révèle la parenté de Vikrantavarman, et par suite de Harivarman avec Satyavarman. Vikrantavarman était fils de la sœur de Satyavarman, et conséquemment Harivarman était le beaufrère du même roi.

Le no 1 relate à la fois une légende et des évènements intéressants qui sont mentionnés avec de nouveaux détails dans la première partie du no 2.

Voici d'abord la légende. Un linga de Çiva érigé dans le pays de Kauṭhāra, nom ancien du district où s'élève le monument de Po Nagar, passait pour l'œuvre d'un roi fabuleux dont le nom, Vicitrasagara, rappelle celui du Sagara fameux dans les légendes de l'Inde propre. Le plus curieux est la date prétendue de cette fondation antéhistorique: 5911 de l'âge dvapara. J'ai signalé, dans mon mémoire sur L'ancien royaume de Campa', une seconde inscription, rédigée en tcham 2, où se rencontre une autre date pour le même évènement, ou tout au moins pour le règne du même roi Vicitrasagara. Celle-là remonterait à l'âge treta. Malgré ce désaccord, les deux textes se confirment en somme l'un l'autre. Ce sont deux témoignages, au lieu d'un, des fantaisies extravagantes de la chronologie tchame. Peut-être ces dates reposaient-elles, comme celle, plus modeste, du commence

1

Journal asiatique, janvier 1888, p. 81 et note 10. thèque nationale.

2 C'est le n° 401 de la Biblio

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