I. La statue d'or de cette déesse, que ce roi, d'une majesté difficile à atteindre, avait autrefois érigée, les Kambujas, dominés par la cupidité et les autres vices, l'ont dérobée et en sont morts. JI. Çri-Jaya-Indravarman, en l'année du roi des Çakas désignée par les montagnes, huit et les membres?, pour sa gloire, l'a érigée de nouveau, faite de pierre, dans le pays de Kauthāra. XXVII (406). MONUMENT DE PO NAGAR. Cette inscription, appartenant comme la précédente et les suivantes au monument de Po Nagar, dans le Khanh Hoa, se trouve sur le côté droit du vestibule de la tour de gauche. peut lire Elle comprend cinq lignes, en très mauvais état, et dont on ne que de courts fragments. Je la donne surtout comme un spécimen assez curieux d'un genre de gravure peu usité, la gravure sur briques. Comme on le verra par le fac-similé, où les raccords des briques sont suffisamment marqués, il est certain que les caractères n'ont pas été formés dans la pâte avant la cuisson. En effet, ils trouvent souvent coupés par les interstices des briques, étant gravés, partie sur une rangée supérieure, partie sur la rangée inférieure contiguë. Le mot jaya, jouant comme çri le rôle de particule honorifique, n'est réuni le samdhi au nom propre du roi. 887. se 1 pas par INSCRIPTIONS SANSCRITES DE CAMPÅ. Je n'essayerai pas même une transcription, encore moins une traduction partielle. Je ferai seulement remarquer qu'après un premier signe qui est peut-être la syllabe om, et deux groupes qui forment certainement le mot svasti, venait probablement une stance sragdharā. On voit sur la seconde ligne des traces suffisantes, à ce qu'il semble, de la fin d'un pāda et du commencement d'un autre. D'abord une fin, un peu plus nette sur les estampages que sur le fac-similé, qu'il faut peut-être lire khyāpito nāmabhir yyas, bien qu'on croie voir plutôt kshāpito dhamābhir yyas, en tout cas la troisième et dernière partie d'un pāda de sragdhara : .--u--. Ensuite la première partie d'un pāda suivant, que je ne puis lire sûrement, et que je transcris seulement pour fixer les idées, sā cārāme yathā vo; en tout cas, à ce qu'il semble : ; puis, après la césure, gunaguņa..., c'est-à-dire le commencement régulier de la seconde partie du pāda dont la mesure complète devait être vuuuuus. Cette succession de six brèves et d'une longue peut être retrouvée à peu près sûrement dans la seconde moitié de la première ligne : paraparakula, plus une syllabe certainement longue par position, le groupe suivant comprenant au moins une et probablement deux consonnes souscrites. Immédiatement avant, on lit nettement sur l'estampage kāro (il y aurait donc un a élidé devant para-), précédé de ndha ou ddha, c'est-à-dire d'une syllabe brève faisant nécessairement suite elle-même à une syllabe longue, au moins par position, soit -u --; que des trois syllabes précédant cette succession, la seconde seule, kā, puisse être lue avec certitude, il paraît sûr que les deux autres sont longues, ayant chacune une diphtongue o ou e, soit pour les sept syllabes: --u--. Enfin, de la troisième partie du même pāda vy, on lit assez nettement toutes les syllabes, excepté la première et la dernière : -bhayā sāvaha , en tout cas, des groupes qui répondent à la mesure supposée. La première ligne paraît donc avoir compris le premier pāda, presque entièrement illisible, le second pâda, lisible en partie, et le TOME xxyil, 1 partie. 34 ܪ et, bien re IMPRIMERIE NATIONALE. I. La statue d'or de cette déesse, que ce roi, d'une majesté difficile à atteindre, avait autrefois érigée, les Kambujas, dominés par la cupidité et les autres vices, l'ont dérobée et en sont morts. JI. Çri-Jaya-Indravarman, en l'année du roi des Çakas désignée par les montagnes, huit et les membres?, pour sa gloire, l'a érigée de nouveau, faite de pierre, dans le pays de Kauthāra. XXVII (406). MONUMENT DE PO NAGAR. Cette inscription, appartenant comme la précédente et les suivantes au monument de Po Nagar, dans le Khanh Hoa, se trouve sur le côté droit du vestibule de la tour de gauche. genre de Elle comprend cinq lignes, en très mauvais état, et dont on ne , que de courts fragments. Je la donne surtout comme un spécimen assez curieux d'un gravure peu usité, la gravure sur briques. Comme on le verra par le fac-similé, où les raccords des briques sont suffisamment marqués, il est certain que les caractères n'ont pas été formés dans la pâte avant la cuisson. En effet, ils se troivent souvent coupés par les interstices des briques, étant gravés, parlie sur une rangée supérieure, partie sur la rangée inférieure contiguë. "Le mot jaya , jouant comme çri le rôle de particule honorifique, n'est pas réuni par le saņdlii au nom propre du roi. -'887. INSCRIPTIONS SANSCRITES DE CAMPA. Je n'essayerai pas même une transcription, encore moins une traduction partielle. Je ferai seulement remarquer qu'après un premier signe qui est peut-être la syllabe om, et deux groupes qui forment certainement le mot svasti, venait probablement une stance sragdharā. On voit sur la seconde ligne des traces suffisantes, à ce qu'il semble, de la fin d'un pāda et du commencement d'un autre. D'abord une fin, un peu plus nette sur les estampages que sur le fac-similé, qu'il faut peut-être lire khyāpito nāmabhir yyas, bien qu'on croie voir plutôt kshāpito dhamabhir yyas, en tout cas la troisième et dernière partie d'un pāda de sragdharā: --U--. Ensuite la première partie d'un pāda suivant, que je ne puis lire sûrement, et que je transcris seulement pour fixer les idées, sā cārāme yathā vo; en tout cas, à ce qu'il semble : --u--; puis, après la césure, guņaguna..., c'est-à-dire le commencement régulier de la seconde partie du pāda dont la mesure complète devait être Cette succession de six brèves et d'une longue peut être retrouvée peu près sûrement dans la seconde moitié de la première ligne : paraparakula, plus une syllabe certainement longue par position, le groupe suivant comprenant au moins une et probablement deux consonnes souscrites. Immédiatement avant, on lit nettement sur l'estampage kāro (il y aurait donc un a élidé devant para-), précédé de ndha ou ddha, c'est-à-dire d'une syllabe brève faisant nécessairement suite elle-même à une syllabe longue, au moins par position, soit -u--; que des trois syllabes précédant cette succession, la seconde seule, kā, puisse être lue avec certitude, il paraît sûr que les deux autres sont longues, ayant chacune une diphtongue o ou e, soit pour les sept syllabes: ----u--. Enfin, de la troisième partie du même pāda -v--u-y, on lit assez nettement toutes les syllabes, excepté la première et la dernière : - bhayā sāvahā “, en tout cas, des groupes qui répondent à la mesure supposée. La première ligne parait donc avoir compris le premier pāda, presque entièrement illisible, le second pada, lisible en partie, et le TOME xxvII, 1" partie. à 1 et, bien XXVII 34 INSCRIPTIONS SANSCRITES DE CAMPĂ. commencement du troisième pāda. La fin de celui-ci est à peu près que peu près, si elles paraissent suffisantes pour déterminer la forme métrique, sont trop peu significatives pour permettre aucune conjecture sérieuse sur le sens général de la stance. C'était peut-être une invocation à la divinité de Yăpu-nagara, analogue à celles qu'on trouvera dans le no XXXI ci-après, où Çiva et sa çakti sont nommés tous les deux, probablement comme les deux moitiés d'une ardhanārī : ainsi s'expliquerait au commencement du quatrième pāda un så faisant suite au yas qui termine le troisième. En tout cas, le nom du roi, auteur présumé de l'inscription, trouve beaucoup plus loin, à la cinquième et dernière ligne. On le devinerait à peine sur le fac-similé. Mais je lis très nettement sur les estampages un groupe -rmmā, qu'on reconnaîtra sur le fac-similé à 12 centimètres de l'angle inférieur gauche, et l'avant-dernier groupe avant celui-là, -ndra. La restitution indravarmā paraît donc s'imposer. D'autre part, on distingue à quelque distance à gauche au moins le r et l'i du groupe çri, et entre ce groupe et le groupe ndra, il y a juste la place du mot jaya et d'un į initial. Nous avons donc là probablement le nom royal, bien connu à Campā, de Çri-Jaya-Indravarman. Ce nom a été porté par plusieurs rois, depuis le ixe siècle çaka jusqu'au xiro, et les parties lisibles de notre inscription ne paraissent fournir aucun argument paléographique décisif pour en fixer, même approximativement, la date. Mais sur le côté gauche du même vestibule se trouve une inscription tchame, également gravée sur briques et très fruste, qui parait du même temps, et où l'on peut lire le mot çrī avec un ç assez bien conservé. Ce ç n'a pas encore la forme moderne qui a été seule en usage à partir de Jaya-Indravarman II 1: Notre roi a |