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INSCRIPTIONS

SASGRITES

DE CAMPÅ.

Le v remplace le b dans le mot kamvuja (ligne 9). On trouve le b dans prabodhita (ligne u), et, par erreur, dans baha, pour saha (ligne 18).

Le n dental a été gravé indûment pour le n cérébral dans narayana (4-5), dravyāni (22), dharmmena (24), saundaryyena (25).

D'autres fautes assez nombreuses, pour la plupart attribuables au lapicide, seront relevées dans les notes du texte.

Le style de la première partie de l'inscription, consacrée à l'éloge du roi et du général, est celui de la prose poétique. Il est assez correct, sauf les réserves qui seront pareillement indiquées en note.

om

(1) svasti çriharivarmmadevarājādhirājaç çricampāpura( 2 )parameçvaro bhupatir ajitavikramo bhujagabhujo( 3 ) ttambhitajaladhikalinimagnavasundharāmandalah! mārtta( 4 )ndadaurddandadagdhacinatamisranicayo 2 pārāya(5)namüttir3 ivaujasă tasyātmajo 4 kshatrottamah pu(6)lyā” çrīvikrāntavarmmākhyaç çripāndurangapurādhipatya(7)n datvā6 tasya rakshaņāya mahācamūpatir eko rājnā( 8 )bhyuditas senāpatipūr(?) samabhidhānaḥ? maṇidhyām $ puryyām? (9)d?}kjámahāgrāme 10 janmabhūmir atigahanakamvujapuraka( 10 )nanajanaga

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Absence de samdhi. Dans les composés

.
appositifs bhujaga-bhuja et jaladhi-kali,
l'ordre habituel des termes est renversé.

* Lisez-dordilanda-et- tamisra-. Même
observation sur les composés mārttandu-
dorildanda et cīna-tumisra. On remarquera
les alterations du premier. – L'observa-
tion ne s'applique en réalité qu'au deuxième
des quatre composés. A. B.

3 Lisez nārāyanamürttir.
* Samdhi incorrect.

Le signe des lettres anunāsika est en
partie visible sur les estampages. Le même
mot se retrouve sur un certain nombre
d'inscriptions tchames. Voir plus haut,
p.
264, note 2.

Lisez daitvā.
? Absence de samdhi. Le nom indigène

précédé de senāpati- a l'a anunāsiku comme le mot pulyā ci-dessus. Sa seconde voyelle a une forme analogue à celle que li long prend quelquefois sur nos inscriptions, mais seulement dans le

groupe çri. C'est peut-être ici un son propre à la langue tchame.

• Ou manicyām ou manivyām? Le mot manidhi' lui-même, en tant que féminin, est difficile à expliquer par la langue sanscrite.

La règle demanderait pūryyām. Cette note, qui visait sans doute une lecture antérieure, parait avoir été conservée par

inadvertance. A. B. 1° La première voyelle du nom tcham est peut-être encore un son indigène. La forme est analogue à celle de l'o. A. B.

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INSCRIPTIONS

japadapramathanaikarājasībāyamā( 11 )nas 1 tuhinakarakiraṇasadřiçakittiprabo-
dbitasajja( 12 )pahșidayakumudashandaça çrīgaurīpaticaranayugahe( 13 )māravin-
dapramuditahāsāyamāna 3 akamvujārddha(14)m ajitabhujaujasă
gribyama kauțhāre çribhagavatīrūpam(15)purāņam jagatprasiddham cireņa çū-

SANSCRITES

DE CAMPÅ.

nyam abhūt

punaḥ tatpra( 16 )timām çilāmayim. savicitrālankārān kritvā shandhakali(:7)
ngasya prāsādañ ca çrīvināyakasya präsādañ ca çrīmala(18)dākuțhāraprasādam 5
etāni prāsādāni baha o mandapavici( 19) tradvāreņa vivaraharākshādriyute caka-
răje jyeshthamā(20)se? inagrahaņasamaye jagatpumyārtham iha kirityai( 21 )
paralra muktyai saņsthāpitavān
tasyai mabākaga atyai 8 kana( 22 )[ka]rajataratnacitravastrădinio dravyāni sanda-
dau kauthā(23)[rajanapa]de 10 kshetrāņi sadāsadāsīmahishāņi (1 ou 2 groupes] (24)
(environ 3 groupes] [sa]nnivedyeti ||

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Je

a un

' Le signe des lettres anunāsika remplace ici, devant le h, dans -sihāyamānas, le i que nos inscriptions emploient d'ordinaire dans cette situation pour l'anusvāra. Cf. note 3. Le d de -padaappendice qui se retrouve à la ligne 18. Dans le second cas il faudrait un à long tandis qu'il faut ici un a bres. Peut-être avons-nous ici une erreur du lapicide. Mais il se pourrait aussi que le trait en question fût purement ornemental et que l'erreur fùt à la ligne 18. Le mot pada parait devoir se construire avec jana dans le sens ordinaire de janapada, et avec gaja dans un sens analogue. Construction infiniment peu probable. A défaut d'impossibilité absolue, on ne peut d'ailleurs lire que padā, qui, selon moi, doit se joindre au mot suivant, avec lequel il forme un composé syntactique padāpramathana, «pour broyer sous ses pieds », et, appliqué au lion, « pour déchirer de ses griffes ». Je remarque en outre que l'estampage porte correctement kūnana, et que ce mot signifie à la fois « forêt » et e maison », ce qui ajouie un terme de plus à cette série de métaphores. A. B.

Lisez -kirtti* Meme orthographe devant s que devant h. Voir note 1. Cf. plus bas, ligne 25.

suppose que ce mot annonce le développement qui va suivre et qui sera terminé par ili à la ligne 24, c'est-à-dire la partie essentielle de l'inscription.

5 Voir plus haut, note 1. Quelle que soit la valeur réelle du trait qui accompagne le d dans maladá , il fallait ici un ūlong. Le même nom de çrimuladākuthāra se retrouve (avec une interversion fautive des groupes ma et la) dans le n° XXXI, st. III et iv, où le mètre garantit la longueur de l'â. - Lire prüsādam, et remarquer l'emploi de ce mot au neutre. A. B.

6 Lisez saha. Il ne semble pas qu'on puisse songer à bahu.

. Absence de samdhi. La forme jyeshtha pour jyaish tha est relevée dans les lexi ques. Tout ce passage est en somme suffisamment lisible sur les estampages. Harākshi serait plus correct. A B.

Lisez - bhugaratyai. '-rajuta-parait lisible sur les estampages. 10 Restitution conjecturale. On peut voir cependant une trace suffisante du n.

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INSCRIPTIONS

SANSCRITES

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DE CAMPĂ.

I.

yo dharmmena yudhishțhireņa(25)[sadriço ?] vīryyeņa kásāriņā?
saundaryyena manobhuvā3 (26)uvu - 4 bhūpo dhipatyena ha 5
-- treņa bhřigūtta (27)-UUU--ena pusottamaḥ?

-u
çrīsenāpatipăr[?] $(28)-uvu---d amātya[m] çubham |

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II. tungatva[m] ja (29)

au kāntimatā pa (29)

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ccc

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TRADUCTION.

Om.

1-5. Bonheur ! — Le roi, seigneur suprême de Çri-Campa-pura, Çri-Harivarma-Deva-Rājādhirāja, montrait un héroïsme invincible. Son bras était le serpent qui soutenait le disque de la terre plongée dans l'océan de l'âge Kali. Son long bras était le soleil qui brûlait le peuple des Chinois pareil à la nuit. Sa force faisait de lui comme un Nārāyaṇa incarné.

5-6. Il avait un fils, le meilleur des Kshatriyas, le pulyā 10 nommé Çri-Vikrāntavarman.

1

2

encore

:

3

le sens lisible sur

8

Conjecture qui s'impose presque. · L'anusvāra devant s est remplacé ici

par le signe des lettres anunāsika. Cf. lignes 10 et 13. Ce nom, suggéré à la fois

par et par le mètre, semble presque les estampages.

* On peut supposer par exemple maghavatā.

Ou sa ? Le passage est trop effacé pour permettre d'attribuer au texte le barbarisme adhipatya. A. B.

bhrigūttaro ? Les traits qu'on entrevoit au commencement de la ligne 27 suggéreraient plutôt bhrigūttamo.

? On peut supposer la disparition audessus de l'u du signe des lettres anunāsika qui aurait, ici encore, remplacé

l'anusvāra devant s. Mais le premier terme du composé pumsottama sera toujours une forme barbare : puņsa, en effet, ne s'emploie pour puņs qu'à la fin des composés (le védique pumsavant est naturellement hors de cause).

C'est de nouveau le nom tcham dont la dernière voyelle est peut-être un son indigène.

Le ç a une forme un peu insolite. Il n'y a certainement rien d'effacé entre çu et bha ni entre bha et m. Ce dernier caractère a dû être placé très loin du précédent à cause du virāma qui ne pouvait trouver place immédiatement après.

10 Ce mot paraît être un titre dans la langue tchame. Voir plus haut, p. 264 et note 2.

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a

INSCRIPTIONS

SANSCRITES

DE CAMPA.

7-8. Le roi lui ayant donné le gouvernement de Çrī-Pānduranga-pura, éleva au rang de général en chef, pour veiller à sa garde, un personnage nommé Senápati-Pár(?). Celui-ci était né dans le grand village de Dé)kjā, dépendant de la ville de Manidhi?. Pour ravager les villes des Kambujas, pareilles à des bois impénétrables dont les habitants, au lieu d'éléphants, seraient des hommes, il jouait le rôle d'un lion qui serait un roi. Sa gloire, pareille aux rayons de la lune, éveillait comme des touffes de lotus de nuit les cæurs des honnêtes gens. Il était le flamant que réjouissent ces deux lotus d’or : les pieds du vénérable époux de Gauri. Et cela, jusqu'au milieu du pays des Kambujas?, grâce à la force invincible de son bras.

14-15. Voici ce qu'il faut comprendre. Une image antique de Çri-Bhagavati, célèbre dans le monde, était depuis longtemps abandonnée3.

15–21. Ayant fait une nouvelle image de la déesse, en pierre et revêtue d'ornements variés, il a érigé un temple du linga de Shandhaka 5 et un temple de Çri-Vināyakao, un temple de Çri-Maladā-Kuțhāra?, tous ces temples avec une porte de mandapa richement ornée, quand le roi des Çakas avait les ouvertures, les yeux de Çiva et les montagnes *, dans le mois de Jyaishtha, au moment d'une

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nissent, pour

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La lecture du nom est douteuse, voir plus haut, p. 266, note 8. Je suppose que « la ville » ici est prise pour un district dont elle est le chef-lieu.

: C'est-à-dire que sa gloire s'était répandue jusque-là, et qu'il avait adoré là Çiva, en visitant un de ses temples dans une expédition guerrière ? Il parait difficile de construire la dernière partie de la phrase d'une manière indépendante.

* Proprement « vide» : c'est la confusion ordinaire de l'idole et du sanctuaire ou elle est renferinée.

. Le dernier personnage nommé, c'està-dire le général.

Çiva. Voir ci-dessus, p. 265. • Ganeça. ; Voir ci-dessus, p. 265.

• C'est-à-dire en l'an 739 de l'ère çaka. - Dans aucune des années qu'on peut raisonnablement supposer correspondre à 739 çaka, et de quelque façon qu'on

compte les mois lunaires, il n'y a eu
d'éclipse de soleil en Jyaishtha. De plus,
les tables de M. Jacobi (Ind. Antiq.,
XVII, p. 145 et suiv.; ces tables sont en
conformité avec le Süryasiddhanta) four-

la distance du soleil et de
la lune aux diverses nouvelles lunes qui
peuvent être mises en question, des va-
leurs telles, qu'il n'est pas probable qu'un
autre mode reconnu de computation hin-
doue ait permis de prévoir une éclipse de
soleil pour aucune de ces dates. En ad-
mettant qu'il s'agisse bien de l'ère çaka
normale (voir p. 187, note 3), je ne vois
donc que trois explications possibles : ou
l'auteur de l'inscription a calculé absolu-
ment de travers; ou la fondation faite en
Jyaishtha 739 çaka se rapportait à une
éclipse antérieure (le canon des éclipses
d'Oppolzer, Denkschriften der kaiserl. Aka-
demie der Wissenschaften in Wien, 1887,
donne une éclipse partielle du soleil au

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re

TOME XXVII, 1" partie.

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IMPRIMERIE NATIONALE,

INSCRIPTIONS

SANSCRITES

DE CAMPA.

éclipse de soleil, en vue de créer des mérites aux êtres vivants?, pour obtenir la gloire en ce monde et la délivrance dans l'autre.

21-24. Il a donné à cette Grande Bienheureuse des biens consistant en or, argent, pierres précieuses, vêtements brodés, etc., en lui assignant des champs dans le pays de Kauthāra avec des esclaves måles et femelles, des buffles .....

I. Le roi qui est semblable, pour la justice à Yudhishthira, pour l'héroïsme à l'ennemi de Kamsa, pour la beauté à l'Amour, pour la souveraineté (à Indra?), supérieur (?) à Blırigu pour ..., le premier des hommes ? pour ..., (a établi) Çri-Semāpati-Pār(?) comme ministre excellent...

II.

2

XXIX (409, B, 3).

PO NAGAR.

Cette inscription est la troisième, en commençant par le haut, sur la face B du pilier d'entrée de droite, tour de gauche du monument de Po Nagar. Hauteur..

0"72 Largeur..

o 45 Elle comprend, en treize lignes, après le mot svasti, trois stances, une sragdharā, un çardūlavikrīdita et une anushtubh (çloka épique), suivies d'une partie en prose. Aucun intervalle ne sépare les pādas

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