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14. anaǹgāngavapurllinga-
vishnuviryyekshaṇam loke

15. dripto pi sati yuddhe yo
pitodvāntam ivāneka—

16. yaddvidgehe1 madād vanyaḥ
babhañja sphaṭikastambham

17. yaḥ kāmasyāpi pūrṇṇatvam dvishte pi samçrite prayo 18. yaç cavahumatām lakshmi

kirttin tv açam agamaya19. yo dharmmeṇāpi durddharshaḥ āstām sinho vṛishasthasya

20. jahrur indrāyudham bhūpapratyaham yasya caraṇa

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m içvaravyāhṛiticrutiḥ sati yatra vyajāyata ||

jagadaiva subhashitam jayapadmādharāmṛitam || krāntacchāyan gajāçaya yaçoǹkuram iva dvipaḥ ||

vyadhād dharmmārthayor iva dayātmā hi kritodayaḥ ||

m akṛitorasi vallabhām
t paṭur bhāryyā manohṛitau ||

pratāpe sati kim punaḥ
ko harasya puras sthitaḥ ||
kiriṭamaniraçmayaḥ
sparçalabdhavalā iva ||

d iti yam praty asancayaḥ
vishṇau vākrāntavishṭape ||

22. tenāvanīçapatinā tad idan taṭākam

khātam praphultatarutīram udīrṇṇam ālyā
nrittabhramaprasarapātitaçantavegā

mūrddhno viyatsarid iva tripurāntakasya ||

23-27=LIX, D, 23-27.

INSCRIPTIONS

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DU CAMBODGE.

1

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19. Jamais il ne laissait un regret [un pieu] à l'espérance (açã) d'un sup

2

L'original a 'dvid. A. B.— Je rappelle que je suis seul responsable de la traduction de cette face A et des notes qui s'y rapportent. A. B.

INSCRIPTIONS

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DU CAMBODGE.

pliant, fût-il un ennemi; et pourtant Yama lui-même permet à Triçanku [à un triple pieu] de demeurer dans la région (āçā) du Sud1.

20. De la bouche de Prajapati sortirent jadis (aussi) les.... destructeurs des créatures; mais de la sienne ne sortait, pour la prospérité de ses [sujets], que l'amrita de ses commandements.

21. Quittant les méchants de (son propre) pays [ces méchants, les objets des sens]2, celui que tourmentait la troupe des ennemis [la troupe des vices], (en était) délivré [(devenait) un libéré], dès qu'il entrait dans les États de ce puissant et glorieux (souverain) [dans le disque de ce soleil] 3.

22. Ses ennemis revenaient à la vie (en recevant sur leur) tête.

cette

eau de santal, le (vivifiant) clair de lune que répandaient les ongles de ses pieds 1.
23. «(Vishņu).
a soulevé la terre et l'a tirée de l'océan, » se

disait-il; et (l'arrachant à) l'océan du vice, il porta la Fortune sur sa poitrine.

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pour le salut des brâhmanes Hari entra dans le mais lui, c'est pour le salut d'innombrables multitudes.

Triçanku figure sûrement au 3° pāda, de sorte que la conjecture de Bergaigne est aussi certaine pour le fond qu'elle est probablement fausse dans la forme. Car l'anushubh avec un double iambe à la fin d'un pāda impair n'appartient plus à la métrique de ces inscriptions, et les règles que ces versificateurs respectent le mieux sont celles de la métrique. S'il était permis à la fin de corriger çritam, la restitution du 3 pada serait aisée : triçankun tu. Mais critām est trop net pour qu'on puisse y toucher afin de rendre acceptable une simple conjecture. Il y a, il est vrai, une rivière fabuleuse, Triçańku, qui est du féminin, ce qui permettrait de lire triçankun tu, tout en gardant çritām. Mais cette rivière n'est connue jusqu'ici que par un seul texte, et là elle n'est pas dans la région du Sud, mais dans celle de l'Ouest (Divyāvadāna, p. 102, 103, 106). Il est donc probable

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qu'il s'abandonnait à la passion [qu'il entrait dans cette fumée] dont sa vaillance était la flamme.

25. De son union avec Mahâvarâha1, la Terre, sans doute, enfanta Naraka [l'enfer]; mais de lui elle enfanta le ciel. Ce qui naquit l'emporta sur ce qui donna la naissance 2.

26. Les feux de la colère et des autres (vices) ne purent jamais visiter son cœur, comme s'ils redoutaient les flots de la Gangā roulant au front d'Ïçvara dont (ce cœur) était la demeure.

27. Comme [la splendeur] d'un nuage qu'emporte le vent, la Fortune chez les autres ne brille qu'un instant; mais chez lui, comme chez l'héroïque Raghu, cette courtisane3 devint fidèle.

B

1. Il avait tous les bonheurs, et pourtant il ne voulait pas du succès dù à une imprudence, cette épine [ce signe astrologique 5] par qui la gloire, fût-elle entière et eût-elle dépassé toutes les autres, a enfin les pieds paralysés [devient Saturne"].

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est très ingénieuse; mais, au premier pada, elle s'accorde mal avec les traces des caractères, et, au 3o pāda, il n'y a plus rien. Vishnu. Cf. Vishnu Pur, V, 29, 23. C'est à regret que je renonce à la lecture de Bergaigne (bien que adbhuta dans ce sens soit du neutre): « ce qui fut une bien autre merveille les hommes », OLI un bien autre miracle de la part du père ». Mais le dernier groupe vaḥ est parfaitement net.

3

pour

Caya est très douteux; on pourrait presque aussi bien lire māyā (amāyā). Mais je l'accepte avec Bergaigne, parce qu'il répond encore le mieux à la trace qu'a laissée le premier caractère. Pāņini apprend que de caya on forme un adjectif caya, mais avec la signification, impossible ici, de fait de, provenant de, consistant monceau ». Le mot ne s'est pas

en

un

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DU CAMBODGE.

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2. Destiné aux combats1 heureux et suivant une voie immuable, tous les efforts d'un roi [d'une montagne] ne pouvaient l'arrêter, non plus que le Vindhya n'arrêta le soleil 2.

3. La troupe de ses ennemis, quoique à moitié détruite, était, grâce à sa soumission 3, épargnée par lui dans le combat, comme le corps1 du fils de Simhikā, quoique fendu en deux, le fut par Vishņu, grâce à l'amṛita.

4. Brûlants et palpitants dans leurs embrassements, deux époux, ses ennemis, en pensant à lui, se demandaient de quel sentiment l'autre était agité si c'était d'amour ou de crainte.

5. Ce n'est pas pour des victoires remportées sur l'amour et les autres passions qu'on l'appelait « maître de ses sens», mais au contraire pour un abandon aux plaisirs de l'amour [un dévouement aux intérêts des autres] que ne pouvait retenir l'union avec le dieu du yoga5 [que ne pouvait entraver ni effort ni prière]

6. Il a entretenu sur la terre cent acramas chers à ses ancêtres, aux dieux 7 et aux hôtes3, pleins des subsistances et des ustensiles nécessaires, vases de prospérité9.

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7. Ce roi à l'excellente armée [ce Pravarasena], en faisant connaître à tous la digue (setu) de la loi, a vaincu l'autre Pravarasena, qui n'a fait qu'un pont (setu) vulgaire [le Setubandha en präcrit 1].

8. Bien qu'il ne fût pas un vainqueur de vaincus, bien que le vaincu fùt épargné par lui, il vainquit en quelque sorte un vaincu de Çiva en triomphant par sa beauté du dieu qui a pour étendard un poisson.

9. Il a donné de grands biens à ses suppliants, après avoir vaincu, en même temps que la cupidité 2, son ennemi pareil à un serpent [l'ennemi des serpents, Garuda], bien qu'il fût beau [qu'il fût Supratika] et qu'on l'appelàt un soleil [Vibhāvasu 3].

10. L'esprit même d'un sage ne put jamais atteindre le terme de ses vertus, comme s'il se fût lassé à traverser l'immense étendue de ses perfections.

11. Sage et comblé de tout ce qu'il désirait [savant et expert dans toutes les voluptés], la terre foulée par lui était, sous le coup, pareille à une amante dont les désirs sont satisfaits.

12. Si charmant que soit le plaisir, c'est la vertu qu'il comblait de biens 5 d'ordinaire celui dont l'œuvre est salutaire est plus aimé du sage que celui dont l'œuvre n'est qu'agréable.

13. Grâce à sa majesté que rien ne pouvait éteindre, celui qui était à ses pieds [sous ses rayons"] consumait son ennemi : au contraire, la lune

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6

:

termes de la triade technique kāma-artha-
dharmma sont introduits dans cette stance.
Le roi aimait le plaisir, possédait la plé-
nitude de la richesse, et s'en servait pour
récompenser la vertu, qu'il estimait par-
dessus tout. C'est, en seize syllabes, toute
la morale hindoue mise en action. A. B.
Jeu de mots possible. ( Grâce à son
indomptable et brûlant héroïsme, son lotus
(à lui, celui qui s'est) réfugié à ses pieds,
consumait son ennemi, tandis que la lune
frappe le lotus (ordinaire, le chéri) du so-
leil, dont ce roi a éclipsé l'éclat [quand la
montagne (du couchant) intercepte ses
rayons].» «Le lotus des pieds », pour dire
les pieds », et les pieds du roi », pour

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