Images de page
PDF
ePub

Saturne et Mercure dans le Bélier, Vénus dans le Bélier, Mars dans la Balance,
Jupiter dans le Bélier et l'horoscope dans les Gémeaux 1 !

INSCRIPTIONS
SANSCRITES

DU CAMBODGE.

LXIII (260).

VAT CHACRET2.

Une face d'une stèle brisée inscrite sur les deux faces.

[blocks in formation]

La seconde face est entièrement khmère, au moins dans la partie conservée. Celle-ci présente au commencement les traces de quatre lignes en khmer. Puis viennent cinq lignes et demie de sanscrit : la dernière demi-ligne est khmère.

Vat Chacret est le lieu déjà décrit3 où a été trouvée également une inscription du roi İçānavarman I, portant la date de 548 çaka.

La partie sanscrite de la nouvelle inscription se compose de quatre çlokas anushṭubh1, dont quelques parties semblent illisibles, malgré certaines traces de caractères. L'ensemble est parfaitement clair. Il s'agit d'une donation de femmes esclaves faite par le roi du Cambodge Harshavarman, fils de Yaçovarman, à un temple de Çiva désigné par le nom d'Adrivyādhapureça « le seigneur d'Adrivyādhapura ou de la ville des chasseurs de montagne 5 ». La première stance est une invocation à Çiva.

[blocks in formation]

INSCRIPTIONS

SANSCRITES

DU CAMBODGE.

Dans la partie khmère de la dernière ligne se trouve une date en chiffres de l'ère çaka, que je lis 8341.

Sur l'autre face, qui paraît faire suite à cette demi-ligne, il n'y a à relever, quant à présent, que le nom de Cri-Jayasinhavarman 2 : le prince qui le portait ne paraît pas avoir régné.

L'écriture est très différente de celle des autres monuments de la même époque. Elle a un caractère cursif qui explique naturellement cette dissemblance. D'ailleurs la négligence n'est pas seulement dans le dessin des lettres. Les incorrections sont relativement nombreuses. Elles seront relevées en note, sans compter les restitutions entre parenthèses, dans les parties frustes du texte, de voyelles ou d'autres appendices qui n'ont peut-être jamais existé. Les fautes certaines ne sont d'ailleurs pas toutes imputables au lapicide. En somme, il est probable que l'inscription n'émane pas directement du roi, mais plutôt de ce Jayasinhavarman nommé sur l'autre face. Les inscriptions royales, à cette époque surtout, sont mieux écrites, dans tous les sens du mot. Relevons comme d'ordinaire l'emploi du v, non seulement dans kamvuja, mais dans avabhau: cette forme nous permet de croire que le lapicide et peut-être le poète ignoraient entièrement l'usage du b3.

1 Le chiffre des centaines est assez mal gravé; mais M. Aymonier s'accorde avec Bergaigne pour y reconnaitre un 8. Quant au chiffre des dizaines, il peut être lu indifféremment 2 ou 3. La date est donc 824 ou 834 çaka. La partie khmère de l'inscription n'étant elle-mème qu'un fragment, nous ignorons quel était le rapport de cette date avec la donation de Harshavarman, ou même s'il y avait entre les deux un rapport quelconque. Nous ne savons pas davantage si l'inscription est contemporaine de la date. L'écriture, qui est en tout cas l'œuvre d'un ouvrier maladroit, ne s'y oppose pas absolument; mais il est évident qu'elle s'accorderait mieux avec une date

[blocks in formation]

I. (5) (nama)dhva (n)1 d(ū)rjjater 2

[anghri

namrāsurendradevendra

II. (ā)s(īd) r(ājādh)irājo ya– (7) bhūbhṛitām uttamāng(e)shu

1 Je ne vois pas d'autre restitution possible. L'emploi de nam au moyen dans le sens transitif est extrêmement rare. Mais cette inscription est incorrecte de toutes les façons. A prendre les signes un à un et pour ce à quoi ils ressemblent le plus, on lit: madhvandharjjater, ce qui ne peut donner, en effet, que (na)madhvan dhūrjjater. Pour obtenir l'alignement avec les lignes suivantes, qui commencent toutes par un pada, il faut admettre qu'en tête de celle-ci il y avait un fleuron, dont l'estampage paraît, en effet, avoir conservé une trace. Je crois pourtant que la vraie leçon est tout autre : avant le ma, je vois la trace de deux caractères, ce qui procure l'alignement sans l'aide d'un fleuron. Le signe qu'on est tenté de lire ma est en réalité le trait d'un o appartenant au groupe suivant, lequel devient ainsi dvo, avec un d très mal fait, mais pas plus mal, après tout, que d'autres caractères de cette inscription. Quant au groupe ndha, dont la première lettre est effacée dans le bas, il peut aussi bien se lire dū. Après bien des hésitations, je crois donc devoir lire (pāyā)d vo durjjater, le dernier mot étant évidemment pour dhūrijater. A. B.

[blocks in formation]
[merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small]

• Ou -dīpikam? Le m final parait avoir ici une forme analogue à celle du m souscrit. Il n'en est pas de même à la fin de la stance IV. L'i de dipi n'a pas disparu; il est écrasé sur le d, comme l'est, au çloka suivant, l'i de vandita. L'ā de ratnā n'a jamais été gravé. Quant au dernier groupe du pada, il est absolument informe, si l'on

y cherche tam ou kam. Ce à quoi il ressemble le plus est to, avec le t simplement retourné, la boucle à droite; et je crois, en effet, que la leçon est dipito, quelque étrange que soit ce nominatif pāli dans une inscription sanscrite. Je ferai remarquer à ce sujet qu'il ne faudrait pas beaucoup solliciter l'estampage pour en trouver un premier exemple à la fin du deuxième pāda, où il serait facile de lire lavo. A. B.

5 Après vandita, il y a ki; tejovanditakirttanaḥ? L'o de tejo est lisible sur l'estampage; le trait de droite est redressé verticalement auu-dessus du j. Par contre, l's du groupe s te est absolument informe, et la syllabe ya, qui termine le pāda précédent, devrait, à la rigueur, être lue yā. A. B.

[blocks in formation]

INSCRIPTIONS

SANSCRITES

DU CAMBODGE.

[blocks in formation]

8

I. Honorez le ......7 du pied pareil à un lotus de Dhurjați, illuminé par les rayons des pierreries que portent sur la tête les premiers des Asuras et les premiers des dieux prosternés devant lui.

parenthèse sont certaines. L'a de nyāsa a pu être marqué par une légère courbe à l'extrémité supérieure du y souscrit; mais il est plus probable qu'il n'a pas été gravé, ce qui ne ferait pas de difficulté dans ce texte. Quant à sa, la trace n'en saurait être méconnue sur l'estam

page. Il y a de même des traces permettant de reconnaître le na de nava et le d de drumān, et ce dernier avait une consonne souscrite. L'ā de mān est figuré par une simple boucle, exactement comme celui de uttamangeshu au pāda précédent et le deuxième de nāmnā au pāda suivant. J'ajouterai que ce que Bergaigne a pris pour l'a dans uttamangeshu est en réalité le signe de l'e du groupe suivant, qui, par conséquent, est préservé sur l'estampage.

[blocks in formation]

fait improbable que le v et l'u de amvu aient jamais été gravés.

5 Lisez shat. Le sh lui-même est douteux. Cf. la forme de cette lettre dans le mot pratipakshakam, immédiatement après.

Cf. la note ci-dessus.

7 Avec les nouvelles leçons proposées en note: «Puisse vous protéger le fin (ou l'abondant) pollen de ce lotus, le pied de Dhūrjați ». La stance correspondrait ainsi exactement à la première du n° LXIII. Avec la leçon namadhvan, l'emploi de la seconde personne du pluriel serait presque aussi contraire à l'usage que celui de la voix moyenne. A. B.

Ou, avec la leçon, -dīpikam, «qui a pour clair de lune les rayons », etc., c'està-dire qui se ferme, qui est caché par les pierreries, etc.? On a vu que la vraie leçon est, selon moi, dipito. Mais, même avec dipikam, le sens du composé serait encore le même. Ce mot ne peut pas signifier « clair de lune », sans que rien y prépare, quand candrika faisait tout aussi bien le vers, et uniquement pour suggérer cette image du lotus-pied qui se ferme, absolument inconnue dans l'arsenal des métaphores hindoues. A. B.

[merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small]

III. Nommé Çri-Harshavarman, fils de Cri-Yaçovarman, aimé d'une Çri (d'une fortune) toute jeune, il brillait comme un séjour de Çri (de la fortune) 2.

IV. Ce roi des rois des Kamvujas, qui voyait l'océan de ses qualités chanté par le monde entier, a donné à l'Adrivyādhapureça six femmes charmantes pour chaque quinzaine 3.

SANSCRITES

DU CAMBODGE.

LXIV (180)
KOH KER

Première partie d'une inscription dont le reste est en khmer.

[blocks in formation]

Cette partie sanscrite comprend, en cinq lignes qui présentent de grandes lacunes, une invocation qui devait être namaç çivāya, et trois stances, la première vasantatilakā, les deux autres çārdūlavikrīḍita. La séparation des pādas est marquée par un intervalle en blanc, qui est très grand au milieu des lignes 3, 4 et 5 : on a voulu atteindre avec la fin de la seconde stance la fin de la troisième ligne, et disposer régulièrement la troisième sur les deux dernières lignes. A la suite viennent dix-huit lignes de khmer.

[blocks in formation]
« PrécédentContinuer »