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TABLE

DE LA SECONDE PARTIE DU TOME XXVII.

Pages.

NOTICE SUR LES OEUVRES AUTHENTIQUES OU SUPPOSÉES DE JEAN DE GARLANDE, par M. Hauréau.

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NOTICE SUR CINQ MANUSCRITS DE LA BIBLIOTHÈQUE NATIONALE ET SUR UN MANUSCRIT DE LA BIBLIOTHÈQUE DE BORDEAUX, contenant des recueils épistolaires de Bérard de Naples, par M. Léopold Delisle....... NOTICE SUR LES MANUSCRITS DE BERNARD GUI, par M. Léopold Delisle. 169 NOTE ADDITIONNELLE SUR LES Ερμηνεύματα ET LA Καθημερινὴ ὁμιλία DE JULIUS POLLUX, par A. Boucherie. . .

457

DES

MANUSCRITS

DE LA BIBLIOTHÈQUE NATIONALE

ET AUTRES BIBLIOTHÈQUES.

NOTICE

SUR

LES OEUVRES AUTHENTIQUES OU SUPPOSÉES

DE

JEAN DE GARLANDE,

PAR M. HAURÉAU.

Si mauvais écrivain qu'ait été Jean de Garlande, il a joui de son temps d'un grand crédit. Roger Bacon lui-même, très-dédaigneux, comme on le sait, et très-libre en propos à l'égard des autres, s'est flatté d'avoir connu ce maître célèbre qui n'avait pas craint de censurer les étymologies de Papias et d'Hugution'. Ajoutons que la renommée de Jean de Garlande lui a longtemps survécu. Quelques-uns de ses opuscules étaient encore tellement goûtés vers la fin du xvo siècle, que l'imprimerie naissante se faisait partout un devoir d'en multiplier les exemplaires. Cependant on n'a pas encore une liste exacte de ses écrits. L'Histoire littéraire de la France nous offre quatre notices sur Jean de

Roger Bacon, Compend. studii, p. 453 de l'édit. de 1859.

TOME XXVII, 2° partie.

OEUVRES

DE

JEAN

DE GARLANDE.

Garlande1. La première, publiée par un des bénédictins, que l'on croit dom Rivet, est très-défectueuse. Dans les suivantes, nos scrupuleux et savants confrères MM. Le Clerc et Littré ont, en de fort bons termes, corrigé beaucoup de fautes commises par leur devancier. Mais il en reste d'autres à signaler; il reste aussi des lacunes à remplir. Jean de Garlande fut un maître si fameux que les anciens copistes n'ont pu manquer de mettre à son compte plusieurs pièces qui ne sont pas de lui; il fut, d'autre part, un écrivain si fécond que les critiques modernes peuvent être facilement excusés de n'avoir pas mentionné toutes

celles dont il est vraiment l'auteur.

Nous allons nous efforcer de compléter ici les quatre notices de l'Histoire littéraire, en procédant, pour éviter toute confusion, suivant une méthode qu'il importe moins de justifier que d'exposer. Nous donnerons d'abord des renseignements nouveaux sur chacune des œuvres dont il est parlé dans la première de ces notices; nous ferons ensuite le recensement de celles qui n'y sont pas citées, ayant été, pour la plupart, découvertes, publiées et mises au compte de Jean de Garlande depuis que cette notice a paru; nous signalerons enfin dans quelques manuscrits plusieurs de ses œuvres inédites.

le

Si nous ne sommes pas parvenus à résoudre toutes les difficultés que présentait l'ample matière de notre enquête, ce n'est pas que désir de mieux faire ou la patience nous ait manqué; mais la première condition pour bien juger les choses, c'est de les voir, et nos bibliothèques de Paris ne possèdent pas tous les écrits attribués ou disputés à Jean de Garlande. Nous confesserons du moins, très-sincèrement, les doutes qui nous restent.

I

CARMEN DE MYSTERIIS ECCLESIÆ.

En tête de leur catalogue les bénédictins placent ce long poëme, en vers héroïques, diversement intitulé Carmen de mysteriis Ecclesiæ,

1 Tome VIII, p. 83-99; t. XXI, p. 369-373; t. XXII, p. 11-13 et p. 77-103.

Summa mysteriorum, Mysteriorum Ecclesiæ libri duo. Le plus ancien des bibliographes anglais, Jean Boston de Bury, qui vivait au xve siècle, l'a désigné par cet incipit:

Anglia quo tendis, tua dum. . . . .;

mais les citations de Boston de Bury ne sont pas toutes exactes. En
réalité, l'ouvrage commence par :

Anglia quo fulget, quo gaudent præsule claro
Londoniæ, quo Parisius scrutante sophiam
Florebat studium, basis aurea, fulgide Fulco,
Firmæ justitiæ, mysteria suscipe sacræ

Ecclesiæ, studio distincta metroque Joannis.

On en possède d'assez nombreuses copies. Nous le rencontrons notamment dans les nos 1640 de la bibliothèque Sainte-Geneviève, 345 de Metz, 546 de Bruges', 3812, 4371 et 4710 de Munich2. L'ancien catalogue des manuscrits d'Angleterre et d'Irlande nous le signale parmi ceux de la bibliothèque Bodléienne, du collège CaioGonville et de l'église de Worcester3. On le trouve encore en divers recueils de Leyde, de Vienne, de Florence, de Berlin3. Mais il est maintenant inutile d'en indiquer toutes les copies, car il n'est plus inédit. Leyser en avait donné les premiers vers dans son Histoire des poëtes du moyen âge, et Sbaraglia les derniers dans ses notices supplémentaires sur les écrivains de son ordre 7; en l'année 1842, M. FrédéricGuillaume Otto l'a publié tout entier, d'après deux manuscrits très-peu conformes, l'un de Giessen, l'autre de Darmstadt.

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OEUVRES

DE

JEAN

DE GARLANDE.

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