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sont autresi apelées leus. Mais trop seroit soutil chose et longue à dire coment, et trop ennuiouse a home qui ne seit de logique.

Frère Guillaume, par cest escrit poez avoir general conoissance de l'argumentacion de logique, et auques emprès savoir des leus, se vos estudiez curiousement. Et ce vos vaudra trop a savoir la diference entre l'argumentacion et les leus de logique, et l'argumentacion et les leus de rethorique. Et par ceste conoissance vos en serez assez plus soutil en toutes questions, et noméement es questions sanz circonstances. Quar en ce proprement a trop grant mestier rethorique de l'argumentacion de logique.

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LE MS. N° 1380 DU FONDS HÉBREU

À LA BIBLIOTHÈQUE NATIONALE,

SUPPLÉMENT AU VOCABULAIRE DE L'ANGELOLOGIE,

PAR

M. MOÏSE SCHWAB.

Au mois de juillet 1897, la Bibliothèque nationale a fait l'acquisition d'un manuscrit hébreu en écriture orientale cursive, in-4° (21 centimètres sur 14 1/2), ayant 156 feuillets de texte, outre 11 feuillets non paginés de tables. Il n'y a pas de titre spécial en tête, ni d'indication de lieu ou de date, ni de signature du copiste; mais le titre courant porte: own w¬w « racines (c'està-dire provenances, étymologies) des noms [sacrés, cabbalistiques] ».

Quel est l'auteur de ce volume? Aucun catalogue de manuscrits hébreux, au moins parmi les catalogues imprimés, ne mentionne un tel ouvrage et n'offre, par conséquent, un point de comparaison. Pourtant, grâce aux renseignements des bio-bibliographes dignes de foi, on peut dire que cette œuvre est due à Moïse Zacuto, juif d'Amsterdam, né au commencement du XVIIe siècle, qui émigra à Venise en 1645, puis à Mantoue en 1673, où il mourut. Cet écrivain a laissé par devers lui un assez grand nombre d'ouvrages cabbalistiques, qui ont été imprimés, savoir: 1o, Correspondance de l'auteur, Livorno, 1780, in-4°; 2° nip in, Hymnes des jours de fête, poésies mystiques, Amsterdam, 1712, in-4o; 3o, Exposé explicatif des termes employés dans le ZOHAR, Venise, 1663; 4°1'' hip, Commentaire sur la Mischna, Amsterdam, 1719; 5o naiwni niba, Consult. rabbin., Venise, 1760; 6o nen, avec ce sous-titre «L'inferno figurato in rima », Venise, 1715, sans

Inséré dans les Mémoires des Savants étrangers, t. X, p. 113 et suiv.

ètre publiés isolément, que

compter divers opuscules trop peu étendus pour l'on trouve joints à des recueils, à des Collectanea.

L'ouvrage cabbalistique en question ici, le seul dont il ne reste plus d'exemplaire connu, est attribué à cet auteur: 1° par Azulaï, Schem ha-Gdólim, IIe partie, à ce nom (1); 2° par Josef Almanzi, Catalogue de la Bibliothèque orientale, no 81 (Padoue, 1864), le possesseur de ce volume en Italie; enfin 3° par Mor. Steinschneider, Catalogus Bodleiana, s. v., à propos des œuvres imprimées du mème auteur. Ce dernier bibliographe, l'homme qui connait le mieux toute la littérature rabbinique, n'a pas vu le présent ouvrage, et il en parle avec réserve : « ...forsan», dit-il très scrupuleusement en le citant. Désormais, il n'y a plus à douter : à deux reprises, l'auteur se nomme * "IN (1o f. 13, no x 15; 2o f. 102a, no ₪ 32); en outre le copiste de notre manuscrit, dans ses additions, f. 121a, rappelle le nom abrégé de notre auteur : '. On a donc maintenant l'orthographe exacte de ce nom : ce n'est pas (Zacut), comme le donnent des historiens et des littérateurs (2), mais Zacuto; cette lecture est confirmée par un volume imprimé que possède la Bibliothèque nationale, un Pentateuque de C. Estienne, 1556, in-4°, portant sur le plat de la reliure, en caractères romains, le nom « Mosse Zacuto » (Invent. A. Réserve, no 2307), sans doute celui du possesseur.

= א avec זכותא

Si malheureusement l'œuvre originale est perdue, ou du moins inconnue, nous en possédons maintenant le texte complet, transcrit par un érudit et cabbaliste de premier ordre, disciple plus ou moins immédiat de Zacuto. Ce disciple, tout en enrichissant le travail du « maître » par de notables additions, s'est effacé au point de ne pas signer la copie. C'est certainement un acte louable comme trait de modestie; mais il est regrettable pour la postérité, qui voudrait savoir quel est cet écrivain. Pourtant chacune de ses additions au texte est signée de ses initiales: 2; peut-être mème est-ce lui qui signe en toutes lettres, f. 27a, Abraham ben Joseph Alneqar, comme on verra plus loin (3), au résumé de ce fol. 27a.

...

Pour déterminer l'époque à laquelle ce cabbaliste a vécu, il suffira de dresser

Lettre, n° 121, éd. Ben-Jacob (Wilna, 1852, in-8°), f. et, ou p. 134 (les deux paginations étant simultanées). Azulaï toutefois attribue à Zacuto des œuvres diverses de

Cabbale, sans donner le titre de notre manuscrit.

(2) Y compris même M. Steinschneider. (3) Voir aussi, f. 8', n° 108.

la liste des ouvrages, imprimés ou manuscrits, qu'il mentionne tour à tour après les avoir compulsés. Sauf pour le premier, il donne chaque titre sans nom d'auteur (presque tous restitués ici). Les voici par ordre des mentions : f. 1b, no 14, pero de 'p'' (R. Moïse Cordovero); même numéro, (par Menahem Azariah de Fano); f. 1', no 15 et passim, puno (par Benjamin b. Cewi, édité de nos jours); f. 2a, no x17, mibwn ¬ du 077' (par Moïse Cordovero); f. 3b, no 38, [n] (par Jos. Benveniste); f. 21, no x 31, et f. 43, no× 47, etc., w nim (par Salomon Rocca); f. 4a, no x 45, mobx ́o (par Moïse Cordovero); no x 49 et passim, on my (par Joel baal Schem; Salkow, 1794); f. 5a, no×56, ovvon n'o (par Immanuel Ricchi) ; f. 6, no x 92, et f. 11a, no × 133, (par Moïse b. Schem Tob de Léon); f. 18a, no x 179 et passim, n(? ms. de Paris, hébr. n° 806/12, « Pentateuque appliqué aux procédés cabbalistiques », daté de 5197=1437); f. 183, no x 187, Dwin' (sans doute d'Élie Levita, ms. à la Bodleiana, no 2290/4; à ne pas confondre avec le wiwn o d'Al-Zahrawi, « Traité des manipulations médicales », vers. hébr. dont il y a 5 mss à Paris, nos 1162-1166); f. 183, no 190, et f. 70, no 120, (d'Isaac Loria); f. 33a, no 2 24, you ́o ↳□ (par Sabbataï Hurwitz); f. 102, ₪ 39, et f. 1223, no 22, non ab ́ (par Meir Calvo); f. 53', no 1 12, p (par Hayim Vital); f. 53',

אלימה
קצור

-sec) מסכ' השכינה, 40 מpar Naftali Treves); f. 102, no) נפתולי אלהים, 13 ו n

tion du, ci-dessus); f. 113a, no ¤ 2, ¡78 Don' (peut-être St Joseph Ergas, ci-après); f. 121a, 8, 78 (1) 1777 (?); f. 130a, p 25, пoÐ по (par Isaac Abravanel). C'est un total de plus de vingt ouvrages.

D'autres fois, au lieu de citer des titres d'ouvrages, le copiste consciencieux nomme, en bien plus grand nombre, les savants cabbalistes auxquels il fait des emprunts; tantôt il les désigne en toutes lettres, tantôt (à tort) en abrégé, par leurs initiales. Ce sont très fréquemment ¬¬ « R. Isaac Loria » (jeu de mots entre cet acrostiche et le terme 7, lion), nom plus ou moins accompagné de qualificatifs; puis, f. 2b, n° x 27, et f. 56a, no 164, R. Juda Hassid; f. 2b, no 30, a "(2); f. 4a, Moïse Botarel; f. 43, no x 56, et f. 77a, no, 33,

(1) Ce titre serait-il mis pour 7 777, Comment. de quelques textes cabbalistiques, par Meir Kornik (imprimé depuis à Dyhrenfurt,

1812)? Le Zohar, t. II, f. 58° et 247a, a le

.הדרניאל terme

(2) Josef Ergas b. Imanuel, Italien de la fin

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