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aucun des recueils que je connais, pas même dans celui de Queen's College Oxford, qui ne contient pas moins de 115 légendes (1).

que

(Fol. 185 v° b.) Ci conmence la vie monseingneur saint Leu, evesque et confessor.

Saint Leu fu nés d'Orliens, et fu de lignage de roy, et fu moult sains homs, et tant

il aloit par son chemin, et une vois li denonça que il alast en la cité de Sens, en laquele il seroit esleu pour arcevesque, et il si fist, et tantost une damoiselle si vint a lui, qui li dist que les oissiaux parferoient nostre charité; et tantost un mesages fu presens qui anonça que .c. muys de vin estoient aportez. Com tuit cil de la court deïssent mauvesses parolles de lui, ce est que il amast une vierge fille de Dieu desmesureement plus que soi loer ne faisoient, il, par devant les mesdisans, prist cele et les (lire la) baisa disant...

86. Saint Félix de Nole.

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B 62, C 74. Fr. 6447, art. 31.

Ci conmence la vie monseingneur saint Felix, prestre et confessor.

(Fol. 186 b.) Voirs est que après le trespassement de nostre seingneur saint Felix, li benoit prestre Nostre Seingneur, uns autres Felix qui son frere estoit si vint, lequel estoit joenne d'aage (2) et viex de bienfait, et de bonne oeuvre et de bonnes vertus plains...

87. Saint Éloi. B 63, C 77. Cette version ne se trouve que dans un petit nombre de mss. qui n'appartiennent pas à la première classe ou qui ont considérablement augmenté le nombre des légendes propres à cette classe. Voir Notices el extraits, XXXIV, 1, 46, et XXXVI, 15.

Ci après conmence la vie monseingneur saint Eloy evesque et mareschal et orfevre.

(Fol. 187.) Monseigneur saint Eloy si fu nés de Lymoges; son pere ot non Anfries et sa mere Frige. Quant il estoit ou ventre sa mere, ele vit en dormant une aigle qui voloit par desus son lit et gita .iij. voiz...

88. Saint Grégoire, pape. -B 64, C 75. Version qui a déjà été signalée dans le ms. Phillipps et dans le ms. B. N. fr. 23112 (Not. et extraits, XXXIV, 1, 191).

Ci conmence la vie monseingneur saint Gregoire docteur, lequel fu pape de Ronme. (Fol. 187 v'.) Saint Gregoire fu nés a Ronme. Son pere ot non Gordianus et sa mere

() Il y a bien une vie de saint Loup d'Orléans dans le légendier français classé selon l'ordre liturgique (Notices et extraits, XXXVI, 54), mais elle est différente de celle-ci.

(2) Passage en partie corrompu. Il y a, dans Bet C:...saint Felix, li benoist prestre, vint uns autres saint Felix qui ses freres estoit, joennes de non et d'aage.»

Salina (lire Silvia), et furent de la ligniée aus senateurs, bonnes gens et religieuses. Saint Felix meïsmes, qui fu apostoille de Ronme. fu ayeul saint Gregoire...

89. Purgatoire de saint Patrice. B 65, C 76. C'est l'une des légendes les plus fréquemment copiées. Voir Romania, XVII, 382, et Notices et extraits, XXXV, 485.

Ci conmence le Purgatoire monseingneur saint Patrice (1).

(Fol. 191 v°.) En celui temps que monseigneur S. Patrices li grans preeschoit en Irlande de la parolle de Dieu, Nostre Sires conferma son preeschement par glorieus miracles. Saint Patrices trouva les gens de cele terre si sauvage[s] a criance comme se ce feussent bestes, et il mist grant painne a euls ensingnier.

stance que

90. Saint Teliau. Cette légende n'a été admise dans aucun autre de nos légendiers français, ce qui s'explique non seulement par cette circonl'histoire d'un évêque de Llandaff (Pays de Galles) ne pouvait guère intéresser les lecteurs français, mais encore par ce fait que la version dont nous avons ici le texte unique est d'une époque relativement tardive. Elle est, comme on le verra plus loin, l'œuvre d'un certain Guillaume des Nés, qui la fit en 1325. Ce nom est jusqu'à présent inconnu, mais il y eut au même temps un Geffroi des Nés de qui nous possédons deux écrits hagiographiques. L'un est une longue vie, en vers français, de saint Magloire (2), dont un fragment a été publié dans le tome XXII des Historiens de France. L'auteur s'exprime ainsi à la fin de son travail :

Je qui GEFROI DES NÉs me nomme,
Nez de Paris, de ce saint homme
Saint Magloire ai la vie traite

En la maniere que retraite

Vous a esté toute rimée,

De latin en françois tournée.
Je Gefroy fis ce livre neuf

L'an mil ccc et dis et neuf(3).

L'autre ouvrage est une version en prose de la vie de saint Guillaume d'Aquitaine (un saint bien douteux) dont on a deux manuscrits à Paris, l'un du (1) Il manque un feuillet entre les folios 194 et 195. (2) Bibl. de l'Arsenal, 5122. (3) Historiens de France, XXII, 170, col. 2.

XIVe siècle, à la Bibliothèque nationale (fr. 2103), l'autre plus récent, à l'Arsenal (5225). En tête se trouve une rubrique ainsi conçue : « La vie de Monseigneur saint Guillaume, hermite et confesseur, jadiz comte d'Acquitaine et comte de Poitou, seigneur de Maine et d'Anjou, noble et puissant, translatée de latin en françois par maistre Geffroi des Nés, en l'an de grâce mil ccc et xxvj, le vije jour de janvier (1). » Voilà donc un Geffroi des Nés qui mettait en français des vies de saints. Il semble bien difficile de ne pas l'identifier avec Guillaume des Nés qui, au même temps, traduisait la vie de saint Teliau. Un copiste peut avoir substitué Guillaume à Gefroi, ou simplement rendu G. par Guillaume. Quant au surnom des Nés, quelle qu'en soit l'origine, on le retrouve ailleurs. Il y a dans le rôle de la taille de Paris en 1292, qu'a publié H. Géraud, deux frères appelés Henri et Jehan des Nés (Paris sous Philippe le Bel, p. 17 b; cf. 26 b) (2).

La vie latine ici traduite a été imprimée par W. J. Rees, Liber Landavensis (Welsh mss. Society, Llandovery, 1840), p. 92 et suiv. Le texte donné par Capgrave (Nova legenda Anglie), et reproduit par les Bollandistes au 9 février, paraît remanié.

Ci après conmence la vie monseingneur saint Thelyan (3) evesque et confessor.

(Fol. 195 v.) Cils glorieus sains, dès s'enfance, honora Dieu com bons crestïens, et ce n'estoit mie merveille, car dès devant s'enfance li destina Deux a estre son serjant, et celui qui predestina il eslut, et celui qu'il eslut il l'ama tant que a la fin il le couronna en gloire comme vrai confessor. Cilz sains homs de Dieu fu chevalier Nostre Seingneur, et touz jours estoit en oroisons, et tout ce qu'il avoit donnoit aus povres et encor plus, car les.vij. oeuvres de misericorde dilijaument il parfist, n'onques ne se departi de garder les oeuvres de misericorde ne les establissemens de sainte Eglise...

(Fin, fol. 199 v°. ) Sans nulle doubte et es tumbes et a la tumbe des evesques de cele cité (4) souventes fois li malade i estoient gari de lor maladies et recevoient li avugle veüe et li sourt oye, et toutes autres choses et pluseurs a fait la devine vertu pour ce trés saint confessor Thelian, par coi nous devons de tel et de si grant saint honme la feste cele

(1) Je cite d'après le ms. de l'Arsenal, la rubrique de l'autre ms. est légèrement abrégée. Il y a à Tours (Catal. Dorange, 1031) un ms. d'où la même version est datée, par erreur, sans doute, du 17 janvier 1316.

aus

(2) Il y a même (p. 62 a) un « Giefroi Nés ». C'est presque le nom de notre traducteur.

(3) Thelian, au lieu de Theliau, est la forme constante ici.

(4) Cette traduction est inexacte, ou le texte est corrompu. Voici le latin : « Ad cujus summi pontificis tumbam frequentissime ab omnibus suis languoribus curantur infirmi.» (Liber Lan davensis, p. 110.)

brer par grant devocion et l'eglise frequenter, et devez chascun de vous selonc son pooir de vos biens donner aus povres en nom de celui qui grans choses reçut pour petites et petites pour grans, si conme il prist le calice d'yaue froide de la fame Samaritainne, aussi com s'il li eüssent donné mil besans d'or, et le faisons en tel maniere que par ensuivre les bons fais et les bonnes oeuvres de saint Thelyan puissons deservir a estre es souverains cieus de paradis avec li, par l'aide de Nostre Seingneur Jhesucrist qui touz jours vit et regne avec le pere et le filz et le Saint Esperit. Amen.

Ci fenist la vie de saint Thelyan transl[at]ée de latin en françois, que Mestre Guillaume des Nés translata l'an mil .iij. et xxv, le jour de Saint Michel archange.

91. Saint David.

Je ne connais point d'autre exemplaire de cette légende, ni en latin ni en français. L'original n'est pas la vie publiée par les Bollandistes, d'après un ms. d'Utrecht, au 1er mars (I, 41), et dont un texte légèrement différent a été édité, d'après deux mss. Cottoniens, par W. J. Rees, dans ses Lives of the Cambro-British Saints (Llandovery, Welsh mss. Society), P. 117 et suiv.

(Fol 199 v° b.) Si conmence la vie monseigneur saint David, abbé et confessor.

Au temps que saint Patrice, qui fu nez de Bretaingne et de la nacion d'Oricane, estoit et avoit demouré en Lombardie, com homme sages et esprouvez en moult de sciences, et fust après retournez de Lombardie em Bretaingne et en la prouvince de Demecye, et ot avirouné le pais entour et fust venus jusques ou val de Rosyn, et quant il vit ce val de Rosyn convenable a contemplacion et a faire et a monteplier fruit de droiture...

92. Saint Jean, abbé. B 132. Traduction du chapitre CLXXVI de la Légende dorée.

(Fol. 201 vo.) Ci conmence la vie saint Jehan, abbé et confessor.

Li abes Jehan demanda a Episium, qui avoit demouré en hermitage .xl. ans, qu'il avoit prophezié de ce (1), et li dist : « Dès ce que je commençai a estre sollitaires, onques ne me vit on mengier... »

93. Saint Moyse, abbé. B 133. Traduction du chapitre CLXXVII de la Légende dorée.

(Fol. 201 v° c.) Ci après conmence la vie saint Moyses abbé et confessor, lequel le deables tempta moult forment.

(1) « Quantum ei hoc profecisset. »

Li abes Moyses dist a .j. frere qui li demandoit sermon : « Siez toi en ta seule (1), et elle t'enseingnera toutes choses. » Conme uns viellars fust malades et vousist aler en Egypte...

94. Saint Pélage, pape.

Légende dorée.

B 134. Traduction du chapitre CLXXXI de la

(Fol. 202 rob.) Ci conmence la vie de saint Pelagie, lequel fu papes et confessor.

Saint Pelagie fu pape de mout trés grant sainteé, et moult bien se porta en la pontifical digneté...

95. Saint Macaire.

Traduction du chapitre xvii de la Légende dorée.

(Fol. 204.) La vie S. Macaire.

Saint Machaire, abbes, descendi de Syon et s'en entra dormir sous une tombe ou estoient enseveli li cors des paiens...

96. Saint Marcel, pape.

Traduction du chapitre xx de la Légende dorée.

(Fol. 204 vo.) Ci après conmence la vie monseigneur S. Marcel, qui fu apostoilles et confessor, lequel Maximien li empereres li fist garder ses chevaus et ces autres bestes. Saint Marcel fu apostoille de Ronme, et sot que li emperieres Maximiens estoit trop crueuls aus crestïens...

97. Saint Paul, l'hermite. Traduction du chapitre xv de la Légende

dorée.

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(Fol. 204 v°b.) Ci après conmence la vie monseingneur saint Pol, le premier hermite qui fu, et devise conment il s'en fouï es desers, pour ce que il ne vouloit estre au siecle, et le venoit visiter saint Anthoinne, auquel saint Pol Nostre Sires li envoioit son vivre par .j. corbel toutes fois qu'il estoit heure de mengier, et devise conment saint Ame (2) et saint Antoinne l'ensevelirent et le mistrent en terre par la volenté de Dieu.

Saint Pol, le premier hermite, ainsi com tesmoingne saint Jheroisme qui escrit sa vie, s'en ala en .j. desert gaste, a cel temps que Decius Cesar emperere de Ronme vivoit et destruisoit les crestïens...

98. Saint Basile.

Traduction du chapitre xxvi de la Légende dorée.

Ci après conmence la vie monseingneur S. Basile evesque et confessor.

(Fol. 205 r b.) Monseigneur S. Basille fu evesques et grans docteurs de bons

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a In cella tua. » — (2) Singulier contresens. Dans le texte, saint Antoine, voyant saint Paul mort, s'adresse à son âme : « O sancta anima...

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