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giles à peintures de Rossano (1), ceux de Patmos ou de Saint-Pétersbourg (2) et de Bérat d'Albanie (3), dont on peut fixer la date au vre ou au vire siècle et qui sont tous copiés en lettres onciales d'argent, constituent, à quelques fragments près (4), tout ce qui reste aujourd'hui de ces splendides exemplaires

(1) Voir Evangeliorum codex graecus purpureus Rossanensis, litteris argenteis sexto ut videtur saeculo scriptus picturisque ornatus, ... von Oscar v. Gebhardt und Adolf Harnack (Leipzig, 1880, gr. in-4°), et Codex purpureus Rossanensis, Die Miniaturen der griechischen Evangelien-Handschrift in Rossano, ... von Arthur Haseloff (Berlin, 1898, gr. in-4°). — Le texte du Codex Rossanensis, précédé d'une nouvelle étude de M. O. von Gebhardt, a été publié dans le 4 fascicule du premier volume des Texte und Untersuchungen zur Geschichte der altchristlichen Literatur de MM. O. v. Gebhardt et Ad. Harnack: Die Evangelien des Matthæus und des Marcus aus dem Codex purpureus Rossanensis (Leipzig, 1883, in-8°, de LIV et 96 p.).

(*) Voir C. Tischendorf, Monumenta sacra inedita (Lipsiæ, 1846, in-4°, p. 10-36), qui a publié le premier douze feuillets de ce manuscrit, conservés deux à la Bibliothèque impériale de Vienne, quatre au Musée britannique de Londres et six à Rome dans la Bibliothèque du Vatican. M. l'abbé L. Duchesne en a depuis publié trente-trois autres, conservés au couvent de Saint-Jean à Patmos, dans les Archives des missions scientifiques et littéraires (1876), 3° série, t. III, p. 386-419. Les fragments du Vatican ont été étudiés de nouveau par le R. P. Cozza-Luzi, Pergamene purpuree Vaticane di Evangeliario a caratteri di oro e di argento, dans Al Sommo Pontefice Leone XIII omaggio giubilare della Biblioteca Vaticana (Rome, 1888, in-fol., avec une planche en couleurs); ceux de Vienne ont été aussi récemment publiés dans Die Wiener Genesis de MM. von Hartel et Wickhoff (1895), p. 126127 et pl. XLIX-LII.

M. l'abbé Duchesne avait signalé cent quatrevingt-deux autres feuillets du même manuscrit dans le village de Sarimsaqli, près de Césarée de Cappadoce (cf. Bulletin critique [1881], t. I, p. 451, n. 1); ces feuillets ont depuis été acquis par l'Empereur de Russie pour la Bibliothèque de Saint-Pétersbourg (cf. un art. de M. J. J. Smirnov, dans Izviestiia russkago arkheolog. Institouta v Konstantinopolie [Odessa, 1896, in-8°], t. I, p. 138-172). — Le Rév. H. S. Cronin a donné en dernier lieu une édition complète du texte des différents fragments de ce manuscrit : Codex purpureus Petropolitanus, the text of codex N of the Gospels... (Cambridge, 1899, in-8°; Texts and studies contributions to biblical and patristic literature, edited by J. Armitage Robinson, vol. V, n° 4.)

(3) Voir Pierre Batiffol, Evangeliorum codex graecus purpureus Beratinus 4, dans les Mélanges d'archéologie et d'histoire publiés par l'École française de Rome (1885, t. V, p. 358376, avec une planche en couleurs), et du même, Les manuscrits grecs de Berat d'Albanie et le Codex purpureus, dans les Archives des missions scientifiques et littéraires (1887, 3° série, t. XIII, p. 437-556).

(*) Voir dans Porphyre Ouspensky, Christiansky Vostok [L'Orient chrétien] (Saint-Pétersbourg, 1857, in-fol.), pl. XIII et XIV, le fac-similé de deux feuillets de l'Evangile de saint Marc, en lettres d'or sur parchemin pourpre, dont l'écriture se rapproche tout à fait de celle du manuscrit de Patmos et est attribuée au vi siècle (Gregory, Prolegomena, p. 384). Le Lectionnaire des Évangiles de Vienne (ms. Suppl. gr. 12), en onciales d'or sur parchemin

un passage maintes

contre le luxe desquels s'élevait déjà saint Jérôme dans un fois cité de sa préface au livre de Job: «Habeant qui volunt veteres libros, vel in membranis purpureis auro argentoque descriptos, vel uncialibus ut vulgo aiunt litteris, onera magis exarata quam codices (1). »

Dans son état actuel le manuscrit compte 43 feuillets, de format grand in-4° (30 × 25 cent.), qui contiennent le texte des chapitres VII, XI et xin à xi XXIV, avec quelques lacunes, de l'Évangile selon saint Matthieu, c'est-à-dire le tiers environ de cet évangile. Voici le détail du contenu de chacun de ces feuillets (2):

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5.

6.

7.

8.

9.

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(Manquent 10 feuillets.)

ἐκάμμυσαν μή ποτε].

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33-40. εἰς ἀλεύρου – συντελία του.
40-47. αἰῶνος καὶ ἐκ παντός.
(Manque feuillet.)

pourpre, est du Ix ou x siècle (Gregory,
ibid., p. 700). La Bibliothèque impériale de
Saint-Pétersbourg possède aussi un manuscrit
des Évangiles copié en lettres minuscules d'or
sur parchemin pourpré, du 1x siècle. Cf. Das
Evangelium des Marcus nach dem griechischen
Codex Theodorae imperatricis purpureus Pe-
tropolitanus, von J. Belsheim (Christia-
nia, 1885, in-8°, avec fac-similé en couleurs).

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...

(1) Cf. S. Hieronymi epistola xx11 ad Eustochium, Paula filiam, de custodia virginitatis: Inficiuntur membranæ colore purpureo. Aurum liquescit in litteras, gemmis codices vestiuntur et nudus ante fores earum Christus moritur» (Migne, Patr. lat., t. XXII, col. 418),' et S. Joannis Chrysostomi in Joannem homilia XXXII : Ο ὐδενὸς γὰρ ἀκούω φιλοτιμουμέ

XXXVI.

νου, ὅτι οἶδε τὰ ἐγκείμενα, ἀλλ ̓ ὅτι χρυσοῖς ἔχει γράμμασιν ἐγγεγραμμένον. Καὶ τί τὸ κέρδος; εἰπέ μοι. Οὐ γὰρ διὰ ταῦτα ἐδόθησαν αἱ Γραφαί, ἵνα ἐν βιβλίοις αὐτὰς ἔχωμεν μόνον, ἀλλ ̓ ἵνα καὶ ἐν καρδίαις αὐτὰς ἐγκολάψωμεν (Migne, Patr. gr., t. LIX, col. 187).

(2) Les feuillets de ce volume avaient été reliés en désordre à la fin du XVIII° siècle ou au début du XIX; il y en avait alors au moins 54, autant qu'on en peut juger par une pagination en chiffres arabes, datant peut-être de la même époque et qui se lit encore en haut de la plupart des feuillets. Les cartons des plats de la demi-reliure dont avait alors été revêtu le voJume avaient été formés de fragments aggluti nés de feuilles imprimées de livres liturgiques slaves et de quelques comptes manuscrits.

76

IMPRIMERIE NATIONALE.

10. XIII, 54-XIV, 4. δυνάμεις. Οὐχ οὗτος — σοι έχειν αὐτήν.

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25. ΧΙΧ, 17-25. θέλεις εἰς τὴν ζωήν — οἱ μαθηταί ἐξεπλήσ[σοντο].

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36. ΧΧΙΙ, 15-24. ὅπως αὐτόν — ἐπηρώτησαν αὐτὸν λέ[γοντες].

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-

(Manque feuillet.)

καθοῦ ἐκ.

èv.

44-ΧΧΙΙΙ, 6. δεξιῶν μου — τὴν πρωτοκλησίαν ἐν.

--

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43. XXIV, 3-12. ἡμῖν πότε ταῦτα πληθυνθῆναι τὴν ἀνο[μίαν].

-

Quelque fragmentaire que soit présentement le manuscrit, comme l'état qui précède vient de le montrer, on peut cependant avec une presque entière certitude, grâce aux feuillets qui subsistent, en reconstituer l'état primitif. L'Évangile de saint Matthieu, en son entier, devait remplir 145 feuillets, précédés sans doute d'un feuillet de titre et répartis en treize cahiers, la plupart de 12 et quelques-uns de 10 feuillets, dans l'ordre suivant :

Cahiers A' et B', feuillets

I',

A' et E',

S',

1 à 22; (1) deux cahiers, sans doute de 10 et 12 feuillets,

manquent entièrement.

23 à 32; les feuillets 27 et 28 (1 et 2 actuels) subsistent seuls et formaient les 5 et 6e feuillets médiaux d'un cahier de 10 feuillets.

33 à 54; le feuillet 46 (3 actuel) subsiste seul; sa place est variable suivant que le 1er ou le 2e de ces deux cahiers était de 12 ou 10 feuillets.

55 à 66; 12 feuillets, dont les 1, 2, 9° et 11 manquent (2):

* * (4) (5) (6) (7) (8) (9) ⋆ (10) ⋆ (11) 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66

(1) Un premier feuillet contenait sans doute le titre orné de l'Évangile selon saint Matthieu, dont le texte même devait occuper 144 feuillets.

(2) L'astérisque indique les feuillets du ms. manquant aujourd'hui; les chiffres entre parenthèses désignent les numéros des feuillets actuels du manuscrit.

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feuillets 67 à 78; 12 feuillets, dont les 1, 2, 3, 10° et 11°

manquent :

* (18)

* *(12) (13) (14) (15) (16) (17) * 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78

H'(1),

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91 à 102; 12 feuillets, dont les 1er et 6e manquent :
* (26) (27) (28) (29) * (30) (31) (32) (33) (34) (35)
91 92 93 94 95 96 97 98 99 100 101 102

103 à 114; 12 feuillets, dont les 1, 3, 10 et 12° manquent :

* (36) * (37) (38) (39) (40) (41) (42) * (43) * 103 104 105 106 107 108 109 110 111 112 113 114

IA' à II'',

115 à 145 environ; trois cahiers de 12 ou 10 feuillets.

Le parchemin, de force moyenne et plutôt fin, a été uniformément recouvert d'une belle teinte de pourpre, aussi bien conservée, d'une façon générale, que l'encre d'or des lettres, encore dans tout leur éclat primi tif. Chaque page porte seize lignes d'écriture (2), mais on en trouve seulement

(1) On aperçoit des traces de la signature H', aussi en encre d'or, à l'angle inférieur gauche du feuillet 19; c'est la seule qui subsiste; j'en dois la remarque à l'obligeance du Rév. H. S. Cronin, doyen de Trinity Hall, à Cam

bridge, qui a examiné à Paris, en juillet dernier, ce manuscrit, sur lequel il doit prochainement publier une étude dans le Journal of theological studies.

(2) Les manuscrits en onciales d'argent, à

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