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Frappé du mouvement qui se manifeste en faveur de la nouvelle langue internationale qu'on appelle « Esperanto » et dont vous avez certainement entendu parler, j'ai voulu savoir exactement de quoi il s'agissait.

Comme la plupart d'entre vous, sans doute, j'en étais resté au Volapuk dont l'aspect assez rébarbatif et l'effondrement subit après une période d'enthousiasme, avaient laissé les partisans d'une langue internationale sous une impression plutôt mélancolique.

A L'Académie de Reims a tenu sa séance publique annuelle le jeudi 10 juillet 1992, dans la grande salle du palais de l'Archevêché, à deux heures et demie, en présence d'un auditoire assez nombreux d'invités et de notabilités rémoises. Siégeaient au Bureau aux côtés du président M. Bourguin :S. Ém. le Cardinal Langénieux, archevêque de Reims; M. Émile Cheysson, inspecteur général des Ponts et Chaussées, membre de l'Institut. membre honoraire de l'Académie; M. Hurault, président du Tribunal de Commerce; M. le docteur Henrot, directeur de l'École

Mais il est assez naturel que dans une question aussi complexe on n'aboutisse pas du premier coup, et un insuccès, d'ailleurs très explicable, ne doit pas décourager ceux qui jugent qu'un organe unique de communication internationale s'impose impérieusement.

Je voudrais vous faire part de ce que j'ai appris à ce sujet et essayer d'en tirer un résultat pratique: mon ambition serait de faire de vous d'abord des champions de l'idée de la langue internationale et, en outre, des propagateurs d'un idiome qui paraît aux plus compétents, apte à jouer ce rôle c'est-à-dire l'« Esperanto ».

Il importe d'abord de bien préciser le résultat à atteindre; il ne s'agit pas de chercher une langue destinée à remplacer les langues maternelles des diverses nations; à devenir la langue universelle unique que chacun devrait employer à l'exclusion de toute autre; ce serait là un projet irréalisable; on ne peut songer à demander aux divers peuples d'abandonner leurs langues maternelles, marque de leur race, de leurs traditions, de leur génie et d'en faire des langues mortes. Pourrions-nous songer, par exemple, à délaisser la langue de nos grands classiques, d'Alfred de Musset, de Victor Hugo.

de Médecine, etc. Plus de quarante Membres titulaires et correspondants avaient pris place sur l'estrade. A la suite des discours, compte rendu et rapports habituels, M. Cheysson, ancien ingénieur à Reims, dans une allocution en partie improvisée sur le Rôle social de la Femme, a rappelé d'abord les souvenirs qui le rattachaient à la ville de Reims et à l'Académie, dont il avait été le rapporteur pour le concours de poésie à la séance publique de 1861. De nombreux applaudissements ont fréquemment interrompu et suivi cette causerie d'une haute portée morale et d'un grand charme de diction. M. le Président, qui avait présenté M. Cheysson à l'assistance, put le remercier bien sincèrement au nom de tous les auditeurs. La séance a été levée à cinq heures, après la remise des récompenses aux lauréats des concours.

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