Essai sue l'histoire de la civilisation en Russie, Volume 1

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Page 143 - ... vous avez perdu pour votre prouesse à être prêtre , et pour votre prouesse, je vous retiens à mes gages, et vous viendrez avec moi outre-mer. Et je vous fais à savoir que je veux que mes gens voient que je ne les soutiendrai dans aucune de leurs méchancetés. — Quand le peuple qui était là assemblé ouït cela, tous s'écrièrent à Dieu, et le prièrent qu'il donnât au roi vie bonne et longue, et le ramenât en joie et en santé. » Quand Louis IX se croisa, enmenant avec lui...
Page 211 - La simonie était générale : les prêtres violaient presque partout la règle du célibat; ils vivaient avec des femmes perdues, des concubines et des chambrières ; un abbé de Noréis avait dix-huit enfants.
Page 214 - ... lubriques du maréchal de Rais ne sont ignorées de personne. Ces nobles de la gaie science n'étaient pas toujours si courtois et si damoiseaux qu'ils ne se transformassent en brigands sur les grands chemins et dans les forêts. Les bourgeois de Laon appelèrent à leur secours Thomas de Coucy, seigneur du château de Marne. Thomas, tout jeune encore, pillait les pauvres et les pèlerins qui se rendaient à Jérusalem, et qui revenaient de la terre sainte.
Page 381 - XVI e siècle 2 , en parlait en ces termes : « Je ne sais comment décrire les richesses de cette cour. Figure-toi de superbes armoires remplies de plats, de coupes et d'autres vases en argent avec des bords et des ornements en or, et contenant les liqueurs les plus précieuses. Dans le grand nombre des vases d'or, de formes et de dimensions différentes et d'un prix inimaginable, il s'en trouve que vingt personnes peuvent à peine soulever. Le service de table représente toutes sortes d'animaux...
Page 142 - L'un d'eux voulut passer à travers une haie dans un jardin , et le clerc le frappa de son fauchon, et lui trancha la jambe de telle manière qu'elle ne tenait qu'à la peau, comme vous voyez, ajouta le prévôt.
Page 142 - ... encore; et le clerc le frappa de son fauchon « à la tête, si bien qu'il la fendit jusqu'aux dents, « comme vous pouvez voir. Sire, dit le prévôt, le « clerc a montré son fait aux gens de la rue, et puis « s'est venu mettre en prison ; je vous l'amène, et « vous en ferez, sire, à votre volonté; et le voici. — « Sire clerc, dit le roi, vous avez perdu pour votre « prouesse à être prêtre, et pour votre prouesse, je « vous retiens à mes gages, et vous viendrez avec i moi outre...
Page 210 - Le christianisme chercha, autant qu'il le put, à guérir la gangrène des temps barbares ; mais l'esprit de la religion était moins suivi que la lettre ; on croyait plus à la croix qu'à la parole du Christ; on adorait au Calvaire , on n'assistait point au sermon de la Montagne. Le clergé se déprava comme la foule. Si l'on veut pénétrer à fond l'état intérieur de cette époque, il faut lire les conciles et les chartes d'abolition ( lettres de grâce accordées par les rois ) ; là se montrent...
Page 212 - futur, le jugement dernier, les peines de l'enfer, les joies du « paradis, de fables absurdes et puériles. » Pétrarque cite à l'appui de ses assertions des anecdotes scandaleuses sur les débauches des cardinaux. Et lui-même, abbé chaste et fidèle amant de Laure, était entouré de bâtards : Ebbe allora vn figliuolo naturate, e, dopo alcuni anni, una figliuola ; ma protesta che, non estante queste licenze, egli non amà mai altra che Laura. (SAGGI. ) Dans un sermon prononcé devant le...
Page 212 - Oresme prouva que l'Antéchrist ne tarderait pas à paraître, par six raisons tirées de la perte de la doctrine, de l'orgueil des prélats, de la tyrannie des chefs de l'Église, et de leur aversion pour la vérité. Les sirventes, qui n'épargnaient ni les papes, ni les rois, ni les nobles, ne ménageaient pas plus le clergé que les sermons. « Dis donc, seigneur évoque, Ju ne seras jamais sage qu'on ne t'ait rendu eunuque.
Page 215 - Rochelle, ranconneur de bourgeois, voleur de grands chemins, détrousseur de passants, se plaisait à crever un œil et à arracher la barbe à tout moine traversant les terres de sa seigneurie. Quand il envoyait au supplice les malheureux qui refusaient de se racheter, et que ceux-ci en appelaient à la justice du roi, Pressigny, qui apparemment savait le latin, leur répondait en équivoquant sur les mots, qu'ils se plaignaient à tort de ne pas mourir dans les règles ; qu'ils mouraient jure aut...

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