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Bosscha, ministre des cultes réformé et israélite, le Cabinet faisant droit à une requête présentée par la Commission centrale des citoyens professant la religion de Moïse, fit savoir au gouvernement pontifical les sentiments fâcheux que l'enlèvement du jeune Mortara avait soulevés en Hollande.

Le dernier acte important de cette session fut la modification de la loi électorale quant à la distribution des districts électoraux. Il en résulta quatre membres de plus pour la seconde Chambre ; le nombre en étant calculé sur la population du royaume.

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Situation économique et financière. D'après les états de commerce du royaume, publiés vers la fin de 1858, l'importation générale pour 1857 s'était élevée à 413,682,840 floris (877,008,000 fr.), et l'exportation à 343,332,758 florins (727,865,000 fr.). Réexportation déclarée: 112,022,197 florins (1,842,360,000 fr.). Comparativement à 1856, l'importation générale avait augmenté de 941,637 fl., tandis que le transit déclaré ou la réexportation avait diminué de 418,127 fl. Somme toute, il y avait eu dans le commerce général un accroissement de 6,026,024 florins ou 12,875,000 fr. Résultat d'autant plus favorable que les apports des produits coloniaux avaient été beaucoup moindres qu'en 1856.

Péches maritimes. Une des ressources du pays, celle du hareng salé, présentait des faits assez intéressants. La flottille équipée pour cette pêche se composait, en 1857, de 90 bateaux qui accomplirent 171 voyages et rapportèrent 1,553 lasts (10,000 pièces par last) de 14 tonnes chaque. La flottille équipée en 1857, pour la pêche du hareng frais, comprenait 157 bateaux. (Annales du commerce extérieur.)

Mouvement de la navigation de 1845 à 1857. Pour le port de Rotterdam à lui seul, il s'était élevé (entrée et sortie réunies) de 3,181 navires (chiffre de 1845), à 4,853 (chiffre de 1856); enfin à 5,550 en 1857, c'est-à-dire presque le double depuis la première période. A cet égard, la navigation de Rotterdam l'avait emporté sur celle d'Amsterdam. De grands travaux s'exécutaient dans le premier de ces ports pour faciliter le développement du commerce et de la navigation.

Dans les ports de la Meuse, le mouvement maritime s'était résumé pour 1857, cabotage compris, en un total de 56,015,816 tonneaux.

Dans ce mouvement, la part revenant à la France était de 4,136,247 tonneaux, soit 23,247 navires.

Finances. Les recettes portées au budget pour 1858 étaient évaluées à 74,144,195 fl. 69, et les dépenses à 73,325,537 fl. 74. On avait racheté depuis 1850, au moyen des budgets, 68,102,601 fl. de dette. Restait disponible une somme d'environ 10,000,000 fl. destinée à l'amortissement.

CHAPITRE III.

CONFÉDÉRATION GERMANIQUE.

Questions fédérales: Les Duchés et le Danemark. Accord en ce point de l'Autriche et de la Prusse; puissances hostiles: le Hanovre, et, en général, les Etats du Nord. Résolution de la Diete: elle met le gouverne ment de Copenhague en demeure de se prononcer dans un délai déterminé. Réponse du Cabinet danois; ses avances en vue d'un arrangement. Il abolira la loi commune et convoquera les Etats de Holstein. — Suspension jusque-là de toutes mesures coercitives de la part de la Confédération. La garnison de Rastadt; dans quelle mesure les puissances intéressées y contribueront-elles? Le pont de Kehl; traité conclu entre la France et le duché de Bade. Jusqu'à quel point le Cabinet de Carlsruhe pouvait-il s'engager sans la sanction de la Haute-Diete? Affaires intérieures : l'explosion de la poudrière de Mayence. Indemnité réclamée par les victimes. Décision diétale à ce sujet. Le Zollverein; ses ressources; ses progrès; réunion de ses délégués à Hanovre. Le code de commerce de l'Union; le code maritime. AUTRICHE. Politique extérieure questions pendantes; le cabinet de Vienne, presque partout en antagonisme avec les autres puissances, s'entend cependant avec la Prusse au sujet du conflit germano-danois. Son projet de se rattacher de plus en plus à la Confederation. Politique intérieure: la presse; on ne veut pas qu'elle rende compte des fêtes intimes, de la présence, au théatre, des membres de la famille impériale. Agrandissement de Vienne. Faits divers. La Hongrie et l'Italie: Mort de Radetzky. Douleur et regrets publics de l'Empereur à cette occasion. L'archiduc Maximilien à Milan. Parallélisme de ses actes et des prétentions de l'autorité militaire. Bonnes intentions du Prince. Ses circulaires remarquables. — Faits généraux, commerciaux et économiques.

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PRUSSE. Convocation des Chambres et mariage du prince FrédéricGuillaume avec la princesse Victoria d'Angleterre. Fêtes à cette occasion. — La session. Proposition d'en prolonger la durée. Rejet. Questions économiques et financières : le tabac; le sucre de betterave. Convention avec le Zollverein : intéressants débats. Les orateurs, M. Harkort en particulier. Questions électorales. Dépenses de police. Clôture de la session ordinaire. - La situation par suite de la maladie prolongée du Roi. Ordonnance qui confère au prince de Prusse le titre de Régent. Convocation des Etats en session extraordinaire. Discours du Régent Retraite de M. de Westphalen. Changement de ministère. Elections. Des électeurs primaires veulent nommer le Prince lui-même. Sa poli

Faits et

tique formulée dans une allocution au nouveau Cabinet. documents divers. BAVIÈRE.- Questions extérieures : la navigation du Danube. Le Cabinet de Munich prétend que la convention entre les puissances riveraines peut se passer de la ratification de la conférence de Paris.-Role modérateur de la Couronne dans les affaires de la Confédération, en particulier dans la question des Duchés. - Affaires intérieures les Chambres; l'opposition. Elections nouvelles.

SAXE ROYALE.- Politique du Cabinet dans les questions du dehors. Son attitude dans le conflit danois. Projet du baron de Beust; son systeme relatif aux Etats secondaires de l'Allemagne. Son opposition aux prétentions aristocratiques. Projet de loi relatif au droit de chasse. - Questions économiques et financières. Politique du

SAXE-WEIMAR.
Grand-Duc.

WURTEMBERG.

Le Concordat. Griefs des protestants. Les Etats et l'indemnité de la noblesse médiatisée. Le roi Guillaume en Italie. Effet produit par ce voyage sur l'opinion.

HANOVRE. - Son attitude dans la question danoise. Débats des Chambres: les fonctionnaires et la police. Les dépenses du Gouvernement : blame des Etats à ce sujet. Comment la Couronne apprécie ces actes d'opposition. - Le péage de Stade.

HESSE-ELECTOrale.

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Antagonisme persistant entre l'Electeur et les Etats. Questions de la régence. Les finances. Prorogation des Etats. Leur réunion en octobre.

BRUNSWICK.

L'assiette de la contribution foncière remplacée par un impôt foncier général. Par suite, suppression de certains droits d'origine féodale.

BADE. Politique extérieure: Le pont de Kehl; convention avec la France. Attitude vis-à-vis de la Confédération : la garnison de Rastadt. Politique intérieure. Les Etats. Le Concordat et le rituel protestant. Agitations suscitées par cette question.

OLDENBOURG.

Cette principauté fait cause commune avec le Hanovre dans la question des duchés. Sa proposition au sujet des officiers de l'armée du Sleswig-Holstein. — Affaires intérieures : le port de Brake. VILLES LIBRES. - Elles sont éprouvées par la dernière crise financière. - Hambourg se relève insensiblement des désastres qu'elle a subis. Efforts d'un banquier (M. Ch. Heine) pour ramener la confiance. La Prusse vient en aide à la ville de Lubeck. Brême et l'émigration. Chiffres curieux sur le mouvement émigrateur. - Les poids et mesu·Francfort : Questions constitutionnelles.

res.

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Le dernier grand acte politique de la Diète fut de retenir la cause pendante depuis si longtemps, des duchés allemands contre la couronne de Danemark. Les pourparlers qui duraient depuis des années, entre la Prusse et l'Autriche d'une part, et le gouvernement de Copenhague de l'autre, pour amener une solution de

ce litige irritant, n'ayant pas abouti, les cabinets de Vienne et de Berlin furent enfin d'accord sur ce point (V. Ann. 1857), de porter l'affaire devant le Conseil actuel de l'Allemagne, siégeant à Francfort. Il ne s'agissait plus que de savoir si la Diète serait compétente. La Russie, on se le rappelle, avait opiné pour l'affirmative. Et ce n'était pas un des incidents les moins curieux de ce procès international. La compétence une fois admise, il fallait passer outre. — 14 janvier, rapport du baron de Schrenck, concluant à une notification à adresser au roi de Danemark, en vue d'obtenir de ce prince, pour les duchés, « un état de choses d'accord avec les lois constitutionnelles de la Confédération germanique et les promesses ayant pour objet l'indépendance des constitutions et l'administration particulière des duchés, en même temps que la garantie de l'égalité de leurs droits, avec les autres parties du royaume. Et pour conclure, invitation à S. M. danoise, de la part de la haute assemblée, d'aviser le plus tôt possible aux mesures de nature à atteindre le but désiré.

Le 4 février, l'envoyé danois déposa la réponse de son Gouvernementaux griefs des propriétaires et des membres de l'ordre équestre du Lauenbourg. Ce document posait en principe, que les États de ce pays n'avaient pas le droit de le représenter auprès de la Diète, c'est-à-dire qu'il déclinait leur compétence à cet effet. Toutefois, sans trop insister sur cette fin de nonrecevoir, le Cabinet danois entrait dans l'examen des griefs articulés. L'histoire à la main, il prétendait établir que, depuis 1802, le duché n'avait joui, comme partie de l'État de Lauenbourg-Brunswick, que d'une indépendance très-restreinte concernant la législation et l'administration provinciales intérieures, et que ces droits avaient subi de nouvelles restrictions par la constitution hanovrienne du 12 août 1842. Comme province, continuait le Danemark, le Lauenbourg cédé le 29 mai 1813 à la Prusse et le 4 juin 1814, par la Prusse au Danemark, n'avait jamais eu que des autorités locales. S'agissait-il maintenant de l'impôt ? jamais, au rapport de leur adversaire, les Etats du duché n'avaient eu le droit de consentir à l'impôt, dans le sens moderne du mot; leur consentement ne serait nécessaire que pour les contributions nouvelles; et, quant à l'ad

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