CODE DE LA PRESSE OU COMMENTAIRE DU DÉCRET DU 20 JUILLET 1831 FERDINAND LARCIER, Éditeur 1881 " OBSERVATIONS PRÉLIMINAIRES Que la presse, s'écriait aux États généraux un orateur belge, soit libre, si nécessairement, si incontestablement, si naturellement, que celui qui voudrait en prouver l'utilité dans notre libre Belgique, soit accueilli comme le fut, par ses concitoyens, cet improvisateur d'Athènes qui avait commis l'étrange inconvenance de disserter longuement, devant des Grecs, sur la force d'Hercule et sur la beauté d'Hélène. " Aujourd'hui que ce vou a été accompli dans notre pays, où la liberté de la presse s'est exercée depuis un demi-siècle dans toute sa plénitude, on peut en effet se borner à affirmer celle-ci, sans se livrer à des développements superflus. Aussi se contenterait-on ici, pour toute préface, des paroles transcrites ci-dessus, si certaines objections, souvent répétées, n'imposaient le devoir de les réfuter et de présenter à l'appui de la réfutation quelques considérations générales. L'homme n'est pas seulement un être intelligent et libre, il est en outre essentiellement sociable. Ce n'est pas assez qu'il pense pour lui, il a le droit, comme homme, de communiquer ses idées à ses semblables, et, comme citoyen, le devoir de leur soumettre, par tous les moyens possibles de persuasion, celles de ces idées qu'il croit propres à contribuer au développement et au progrès de l'humanité. |