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Dictionnaire des Beaux-Arts. Les articles gare, gerbe d'eau, gousse, goutte, gouttière, gradin, sont adoptés en deuxième lecture. Il est donné une première lecture des articles gargouille, glyphe guirlande, godron.

ACADÉMIE DES SCIENCES MORALES ET POLITIQUES.

Nécrologie. M. CARLOS CALVO, associé étranger de l'Académie, ministre plénipotentiaire de la République Argentine près le Gouvernement français, est décédé à Paris le 1 mai 1906.

er

Élection. L'Académie a élu le 21 avril M. ARDIGO correspondant de la Section de philosophie, en remplacement de M. di Giovanni, décédé.

Communication. 28 avril. M. Cheysson expose le progrès des entreprises des

habitations à bon marché.

Il montre les résultats obtenus par les sociétés qui sont soumises au régime de la loi du 30 novembre 1894 et par les initiatives qui se sont manifestées en dehors de cette loi (fondations Heine, Stern, Goüin, Alexandre Weill, de Rothschild, Association fraternelle des employés et ouvriers de chemins de fer, institutions patronales). I analyse la nouvelle loi du 12 avril 1906, qui améliore sur plusieurs points la loi de 1894. Il énumère les diverses sources auxquelles les sociétés d'habitation peuvent puiser les capitaux dont elles ont besoin (caisse d'épargne, institutions charitables, caisse des dépôts et consignations, départements et communes. sociétés de secours mutuels). Enfin il insiste sur les rapports entre l'insalubrité des logements et le développement de la tuberculose.

L'Académie a été invitée par M. le Ministre de l'Instruction publique à examiner un projet de constitution d'un bureau international d'ethnographie, dont le Congrès d'expansion mondiale tenu à Mons a pris l'initiative. Une Commission a

élé nommée.

PUBLICATIONS DE L'INSTITUT.

Institut de France. Rapport sur le prix Osiris à décerner en 1906 (100,000 fr.) par M. le comte d'Haussonville. In-4°, Paris, Firmin-Didot, 1906.

Institut de France. Académie des Beaux-Arts. Notice sur la vie et les travaux de M. Bouguereau, par M. Fr. Flameng. In-4°, Paris, Firmin-Didot, 1906.

Institut de France. Académie des Beaux-Arts. Règlement de l'Académie de France à Rome. 1 broch. in-12, Paris, Firmin-Didot, 1906. H. D.

ACADÉMIES ÉTRANGÈRES.

SAXE

ACADÉMIE DES SCIENCES DE LEIPZIG.

CLASSE DE PHILOLOGIE ET D'HISTOIRE.

Séance du 11 février 1905. Stieda, L'introduction de l'économie nationale dans l'enseignement des Universités. Paraitra dans les Abhandlungen. - Sievers, Mélanges bibliques. Reconstitution du deutéro-Zacharie et de la forme du livre de Jonas, prin

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cipalement d'après la métrique. A. Köster, Le vers oral du XVI siècle. Ce vers n'est pas sorti d'un vers ïambique dans lequel on aurait négligé l'accent du mot. C'est un vers de huit à neuf syllabes avec position échangeable des accents, dont le nombre, conforme au rythme de la prose allemande, est régulièrement de quatre. Le rythme ïambique ne se rencontre que par hasard et quand il est conforme au rythme de la prose. Il est deux fois plus fréquent dans la jeunesse de Hans Sachs que dans sa vieillesse. Köster, L'histoire primitive des Israelites dans « Dichtung und Wahrheit de Goethe. Documents inédits qui permettent de rétablir l'histoire de cette partie de l'œuvre de Gœthe. Anton Naegele, Les chants de travail dans saint Jean Chrysostome. La thèse de M. Bücher (Arbeit und Rhythmus), soutenant que les Grecs ont eu, à côté de leur poésie lyrique, des chants populaires, se trouve confirmée par Jean Chrysostome, Homélie sur le psaume XLI (Migne, LV, 156). Il mentionne les chants d'aïeules et d'enfants, les berceuses, les chants de marche, les chants en relation avec la culture de la vigne, les chants de vendange, les chants de rameurs et de matelots, les chants de fileuses. Cette énumération est commentée par une foule de rapprochements tirés des auteurs sacrés et profanes. En recherchant l'origine de ce développement du prédicateur d'Antioche, M. Naegele montre que les Hebreux possédaient une poésie profane du même genre et qu'il y en a de nombreux vestiges dans la Bible. Arius, d'après Philostorge, Hist. eccl., II, 2, avait répandu des chants analogues. Une lettre de sainte Paule à Marcella (dans Jérôme, Epist. XLVI, 11; Migne, XXII, 490) mentionne aussi des chants de travail : rapprochée d'un passage d'Athanase, A Marcellinus XXVII (Migne, XXVII, 38), elle prouve que l'on avait christianisé l'usage populaire et substitué les psaumes à des paroles profanes et indécentes. Un appendice traite des berceuses en relation avec la fête de Noël et les mystères du moyen âge.

Séance du 13 mai. Ed. Sievers, Melanges bibliques, IV et V. Continuation et application de la méthode d'analyse métrique à Malachie et à Osee. — L'Académie décide de contribuer pendant trois ans, pour 500 marks par an, à l'édition critique du Mahābhārata entreprise par l'Association internationale des Académies.

BAVIÈRE.

ACADÉMIE DES SCIENCES De Munich.

CLASSE DE PHILOSOPHIE ET DE PHILOLOGIE.

Séance du 7 janvier 1905. Von Amira, Les gestes de la main dans les manuscrits illustres du Sachsenspiegel», 2° partie. Étude qui touche à l'histoire du droit et de l'art, à la psychologie et à la science du langage. Réservée aux Denkschriften. A. Grünwedel, Rapport sur les travaux archéologiques à Idikutsari et dans les environs, dans l'hiver 1902-1903. On peut distinguer trois couches de ruines et de débris : 1° une période ancienne, directement apparentée avec les sculptures du Gandhara; 2o la période de prospérité de la ville et des grottes, VIII-IX siècle après J.-C., comportant des éléments étrangers, manichéens, nestoriens; 3° la couche lamaïque, qui appartient encore au style antérieur aux réformes de l'église jaune, c'est-à-dire antérieur à 1400 après J.-C. Entre chaque période s'intercale une période de destructions, qui, dans le second cas, a particulièrement atteint les Manichéens. Mémoire réservé aux Denkschriften. Paul LEJAY.

Le Gérant EUG. LANGLOIS.

JOURNAL

DES SAVANTS

PUBLIÉ SOUS LES AUSPICES

DE L'INSTITUT DE FRANCE

JUIN 1906

SOMMAIRE DU N° 6

MM. M. CROISET. La fatalité chez Sophocle, premier article, p. 289.

M. DIEULAFOY. Le legs Franks, p. 302.

E. BOURGEOIS. Les origines de la grande industrie en Angleterre, p. 310.

J. DENIKER. Le catalogue international de littérature scientifique, p. 321. LIVRES NOUVEAUX, p. 333.

CHRONIQUE DE L'INSTITUT, p. 338.

ACADÉMIES ÉTRANGÈRES, p. 343.

PARIS

IMPRIMERIE NATIONALE

LIBRAIRIE HACHETTE ET CIE

79, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, 79

COMITÉ DE RÉDACTION DU JOURNAL DES SAVANTS.

Pour l'Académie Française: M. GASTON BOISSIER;

Pour l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres : M. Léopold Delisle;

Pour l'Académie des Sciences: M. BERTHELOT;

Pour l'Académie des Beaux-Arts: JULES GUIFFREY;

Pour l'Académie des Sciences morales et politiques : M. R. Dareste.

M. RENÉ CAGNAT, Membre de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, Directeur
M. HENRI DEHÉRAIN, Sous-Bibliothécaire à l'Institut, Secrétaire de la Rédaction.

CONDITIONS ET MODE DE LA PUBLICATION.

LE JOURNAL DES SAVANTS parait le 15 de chaque mois par fascicules de sept à neuf feuilles in 4^, imprimés à l'Imprimerie nationale.

Le prix de l'abonnement annuel est de 36 francs pour Paris, de 38 francs pour les départements et de 40 francs pour les pays faisant partie de l'Union postale.

Le prix d'un fascicule séparé est de 3 francs..

Adresser tout ce qui concerne la rédaction :

A M. H. DEHÉRAIN, secrétaire du Comité, Bibliothèque de l'Institut, quai Conti, Paris.

Adresser tout ce qui concerne les abonnements et les annonces :

A la Librairie HACHETTE, boulevard Saint-Germain, 79, à Paris.

DES SAVANTS.

JUIN 1906.

LA FATALITÉ CHEZ SOPHOCLE.

F. ALLÈGRE. Sophocle. Étude sur les ressorts dramatiques de son théâtre et la composition de ses tragédies (Annales de l'Université de Lyon, nouvelle série; II, droit, lettres; fasc. 15). 1 vol. in-8°. Lyon, A. Rey, et Paris, A. Fontemoing, 1905.

PREMIER ARTICLE.

I. Étudier, chez un poète dramatique, les ressorts qui font agir ses personnages, c'est pénétrer jusqu'au fond même de sa conception de la vie et de la destinée humaines. Rien en soi n'est plus intéressant. Et l'intérêt devient plus vif encore lorsqu'il s'agit d'un poète ancien, qui a vécu au milieu d'idées et de croyances depuis longtemps disparues, et lorsque d'ailleurs ce poète est un Sophocle, c'est-à-dire une des âmes les plus profondément humaines qui se soient manifestées dans aucune litté

rature.

Il faut donc louer tout d'abord l'auteur de cette nouvelle étude de n'avoir pas hésité à revenir sur un sujet que d'autres auraient pu croire épuisé; il faut le louer ensuite d'y avoir porté une indépendance de jugement qui, en s'associant à son goût naturel et à son savoir d'helléniste, a produit une œuvre d'une réelle valeur.

Ce qui l'a surtout attiré, c'est la recherche des relations à découvrir entre la composition des tragédies de Sophocle et les ressorts dramatiques de son théâtre, qui lui ont paru être la liberté humaine et la fatalité. M. Allègre est un esprit trop mesuré pour prétendre que tout, dans la composition des tragédies en question, dépende de ces deux ressorts. Mais il pense avec raison que Sophocle, lorsqu'il construisait ses pièces, était bien obligé d'en tenir grand compte, et, partant de

SAVANTS.

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IMPRIMERIE NATIONALE.

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